Lors d’un déplacement en Gironde, le 19 juillet, le ministre de l’Agriculture n’a pas annoncé d’aide particulière pour accompagner les vignerons bordelais face à la propagation du mildiou dans le vignoble et a déclaré privilégier «le dispositif assurantiel», rapporte l’AFP. «Je vais réunir les assureurs pour leur demander comment on fait», a affirmé Marc Fesneau, laissant entendre que le mildiou, favorisé par l’humidité, pourrait entrer dans les cas d’indemnisation liés aux aléas climatiques. «Il y a pour moi des éléments […] qui font la corrélation entre la météo [et le mildiou]. On va regarder ça avec [les assureurs] et vous aurez l’État à vos côtés pour crédibiliser le dossier», a déclaré le ministre, ajoutant que les pertes de récoltes ne pourraient être vraiment évaluées qu’après les vendanges. Le suivi sanitaire des 86 parcelles de référence réalisé par le réseau BSV (Bulletin de santé du végétal) a révélé que 90% des vignes bordelaises sont touchées par le mildiou «à plus ou moins grande échelle», alertait un communiqué de la chambre d’agriculture de Gironde le 12 juillet. Les dégâts sont importants «pour de nombreux viticulteurs», et certains «ont déjà tout perdu», assure la chambre consulaire.
Didier Bouville