Suite à la décision du maire de Langouet (Ille-et-Vilaine) de publier le 18 mai un arrêté interdisant l’utilisation de produits phytosanitaires à moins de 150 mètres des habitations de sa commune, la préfète du département avait saisi la justice pour demander l’annulation de cet arrêté. Le maire, Daniel Cueff, avait été convoqué devant le tribunal administratif de Rennes le 22 août. Le 27 août, le juge a estimé que l’arrêté n’était pas valide, invoquant « le moyen tiré de l’incompétence du maire de Langouet pour réglementer l’utilisation des produits phytopharmaceutiques sur le territoire de sa commune », qui est « propre à créer un doute sérieux quant à la légalité de l’arrêté contesté ». Si le maire a reçu de nombreux soutiens, y compris de la part du président Emmanuel Macron qui a déclaré le 23 août soutenir « dans ses intentions » le maire breton, les agriculteurs de la FNSEA regrettent de leur côté une méthode qui exclut le dialogue avec les principaux acteurs concernés. La FNSEA défend l’élaboration de chartes de bon voisinage, dont le modèle est détaillé dans le Contrat de Solutions. Le déploiement de cette charte est en cours dans les départements.
Didier Bouville