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«Bâtisseurs solidaires d’une alimentation durable et de territoires vivants»: voilà, dans le cadre de sa vision 2030, la nouvelle raison d’être de la Coopération agricole, dévoile son président Dominique Chargé à Agra Presse le 18 janvier. «Bâtisseurs, car nous sommes des entreprises qui traversons les époques en nous adaptons aux différents changements»; «solidaires, car nous sommes plus forts ensemble». «L’alimentation durable, c’est un parti pris. L’alimentation est notre vocation première. Nous devons construire des chaînes de valeur pour une alimentation responsable, saine et accessible à tous, qui inclut également la dimension plaisir»; «des territoires vivants, car nous sommes aussi des acteurs sociaux pourvoyeurs d’emplois», détaille-t-il. «Il était utile de retravailler sur un projet commun plus transversal en prenant en compte les évolutions des attentes citoyennes, mais aussi des agriculteurs adhérents aux coopératives, pour être en phase avec les enjeux du 21e siècle», explique Dominique Chargé, assurant vouloir faire de La Coopération agricole une organisation «plus proactive et inclusive de ce que sont les grandes tendances de notre société» et «moins sur la défensive».

Didier Bouville

Dans la Manche, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) appellent à manifester devant la préfecture pour «rappeler aux pouvoirs publics qu’il est grand temps que la loi Egalim s’applique», annoncent-ils dans un communiqué le 18 janvier. «La loi Egalim devait permettre aux exploitants agricoles de vendre leurs produits à un prix cohérent avec leurs coûts de production», rappellent les syndicats. Pourtant, «plus de deux ans après la promulgation de la loi, ces mêmes producteurs sont toujours pris en étau entre des charges grandissantes et une grande distribution hypocrite», dénoncent-ils. Même constat dans le Vaucluse, où les syndicats majoritaires donnent rendez-vous à leurs troupes dans une zone commerciale d’Orange le 20 janvier, d’après un communiqué. «Les demandes de déflation de la part de la grande distribution sont indécentes», estiment la FDSEA et les JA, «alors que les distributeurs ont réalisé des résultats exceptionnels» en 2020. «Leur chiffre d’affaires a augmenté de 1,8%, quand l’ensemble des autres secteurs ou presque a vécu une année noire.» D’après les syndicats, le relèvement du seuil de revente à perte «a permis aux distributeurs de dégager plus de 600 millions d’euros». Une somme qui n’est pas revenue aux producteurs, dénoncent-ils.

Didier Bouville

La Fédération nationale bovine (FNB) a demandé, le 18 janvier, dans un communiqué de presse « la convocation des acteurs de la filière à une (énième) réunion de crise ». En cause, les prix du jeune bovin inférieurs d’environ un euro au coût de production des éleveurs alors même que « l’offre est stable » et la demande reste « dynamique ». Pour la FNB, une telle pression sur les prix est totalement « injustifiée » et elle demande à l’interprofession de remplir sa mission en réunissant urgemment les différents acteurs de la filière, pour trouver une réponse concrète et rapide à ce nouveau dysfonctionnement de marché qui contribue, « une fois de plus, à véhiculer une image déplorable de ce secteur qui, de semaine en semaine, court toujours plus à sa propre perte ».

Didier Bouville

Alors que débute officiellement la consultation sur le plan stratégique national (PSN), la déclinaison française de la future Pac, les chambres d’agriculture des massifs (Massif central, Alpes, Pyrénées, Corse, Jura, Vosges) ont tenu à exprimer leur position commune, dans un communiqué commun paru le 14 janvier, pour mettre notamment en avant leur attachement aux aides couplées et à l’ICHN. Alors que la position de la FNSEA, prise le 6 janvier, n’exprime pas de position ferme pour le maintien à leur niveau de ces deux aides, les agriculteurs des Massifs demandent clairement de «maintenir à leur niveau actuel les aides couplées, dont dépend entièrement, aujourd’hui, la survie de leurs exploitations familiales», et de «renforcer l’ICHN». Une position similaire à celle exprimée le 11 janvier par les associations spécialisées d’éleveurs de Ruminants de la FNSEA. Comme elles, les agriculteurs des Massifs demandent un «paiement redistributif fort», une priorisation des services rendus par les prairies dans les éco-régimes, ou une conditionnalité tournée vers «l’autonomie fourragère». Elles ajoutent des demandes spécifiques aux massifs, avec les maintiens de «l’éligibilité des surfaces agropastorales aux aides surfaciques», d’une majoration de la Dotation jeunes agriculteurs, et d’aides à l’investissement «spécifiques adaptées aux projets d’exploitations des territoires de massif»…

Didier Bouville

La mutualité sociale agricole (MSA) a mis à jour ses fiches de consignes sanitaires concernant le travail sur une exploitation arboricole et sur une exploitation maraîchère, a indiqué la MSA le 14 janvier. Les deux fiches ont été actualisée par les médecins du travail et les préventeurs de risques professionnels de la MSA, alors que l’épidémie de Covid-19 sévit toujours dans l’Hexagone. Les deux documents, de six et sept pages, sont organisés en trois blocs de recommandations à mettre en oeuvre avant, pendant et après le travail. Elles prodiguent en préambule des éléments de contexte sur le type de travail à réaliser en cette période hivernale, les particularités de main d’œuvre et les interactions à prendre en compte entre salariés et prestataires extérieurs. Au-delà des risques associés au coronavirus, la MSA invite les entreprises agricoles à demeurer vigilantes sur les autres risques inhérents aux chantiers: mauvaises postures, bruit, chutes, exposition au froid ou aux intempéries, risques machines et risques chimiques notamment.

Didier Bouville

A l’occasion d’un point presse le 14 janvier, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé plusieurs mesures de renforcement des aides pour les entreprises fournissant la restauration hors domicile, avec un assouplissement particulier pour les viticulteurs. Jusqu’ici plafonné à 10000 euros, l’aide du Fonds de solidarité pour ces entreprises pourra être calculée en pourcentage, «à hauteur de 20% de leur chiffre d’affaires 2019 dans la limite de 200 000 euros par mois», pour les structures perdant plus de 70% de chiffre d’affaires (sans limite de nombre de salariés désormais). Le secteur du vin pourra en bénéficier dès -50% de chiffre d’affaires. Ce même secteur bénéficiera de la prise en charge des coûts fixes réservée aux secteurs fermés administrativement (hôtels, restaurants…), jusqu’à 3M€. Le gouvernement a voulu faire «un effort particulier» pour les viticulteurs, a expliqué Bruno Le Maire. «J’espère que cela aidera les viticulteurs à passer ces moments difficiles», a déclaré le ministre, qui a ajouté que le gouvernement poursuivait ses efforts pour obtenir «le soutien de la Commission européenne avec un fonds de compensation».

Didier Bouville

Reçus le 13 janvier par les ministres Julien Denormandie (Agriculture), Bruno Le Maire (Economie) et Franck Riester (Commerce extérieur), les représentants des filières vins et spiritueux sont ressortis « amers » de ce rendez-vous. « 14 mois de sanctions et aucune réponse (…) le résultat des échanges est décevant » se sont-ils désolés dans un communiqué commun*, expliquant que les « ministres se sont cantonnés aux mesures générales déjà existantes liées à la crise sanitaire ». Pis. Ils ont fait part de leur « déception immense et du sentiment d’abandon total de la filière ». Car les exploitations de vins et spiritueux déjà touchées par le manque de débouchés en restauration hors foyer en raison du Covid souffrent des taxes Trump appliquées fin 2019, taxes qui ont pris 25 % supplémentaires il y a quelques semaines. Pour César Giron, Président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) et Jérôme Despey, Président du Conseil Spécialisé de FranceAgriMer et secrétaire général de la FNSEA les « atermoiements » des ministres français et de l’Union européenne « ne font qu’accroître la fragilité de toutes les entreprises du secteur ». Ils estiment à un milliard d’euros les pertes de la filière. Ils ont menacé d’en appeler directement « au plus haut niveau de l’État afin que ces décisions soient enfin prises pour résoudre ce conflit étranger à la filière ». Quelques heures plus tard, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, annonçait « une aide jusqu’à 200 000 euros par mois dès lors qu’ils perdent 50 % de leur chiffre d’affaires ». Ils pourront aussi bénéficier de la même prise en charge des coûts fixes, des mesures prises en faveur des entreprises fermées à cause de l’épidémie de Covid-19 et qui réalisent plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires par mois. Ils seront pris en charge à 70 %. «J’espère que cela aidera les viticulteurs à passer ces moments difficiles», a conclu Bruno Le Maire.

*Association Générale de la Production Viticole (CNAOC, CNIGP, Vignerons indépendants de France, Vignerons coopérateurs de France, FNSEA, JA) Comité National des Interprofessions Vin Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux de France Union des Maisons et Marques de Vin.

Didier Bouville

La Poste émettra à partir du 15 mars prochain un timbre honorant l’Ordre du Mérite agricole, a-t-elle annoncé le 13 janvier dans un communiqué de presse. « Ce timbre-poste illustre la complémentarité des territoires (plaine, forêt, montagne) et la variété des nombreuses productions agricoles réparties sur le sol national. Les personnages et l’assiette témoignent du travail intergénérationnel permettant la transmission des savoirs agricoles, agroalimentaires et gastronomiques au service de l’alimentation », indique le communiqué. Ce timbre tiré à 720 000 exemplaires, sera vendu en avant-première les vendredi 12 et samedi 13 mars au Carré d’Encre, de 10h00 à 17h00, 13 bis rue des Mathurins, 75009 Paris. L’ordre du Mérite agricole a été créé le 7 juillet 1883 par le ministre de l’Agriculture, Jules Méline. « Il est destiné aÌ récompenser les femmes et les hommes ayant rendu des services marquants aÌ l’agriculture ». Cette décoration, surnommée « le Poireau » comporte trois grades : chevalier, officier et commandeur. Le contingent annuel est fixé à 30 commandeurs, 300 officiers et 1 200 chevaliers. La parité homme-femme est à 50/50.

Didier Bouville

La «souveraineté agroalimentaire» sera le maître mot de l’action du ministre de l’Agriculture pour l’année 2021, a-t-il expliqué lors de ses vœux à la presse le 12 janvier. Cinq priorités sont au menu. Son premier axe de travail, qu’il compte appuyer au niveau du Conseil des ministres européens de l’agriculture, sera la souveraineté protéique au travers de la mise en place du plan protéique financé à hauteur de 100 millions d’euros par le plan de relance. Alors que les négociations commerciales annuelles battent leur plein, le ministre fait de la répartition de la valeur tout au long de la chaîne alimentaire sa deuxième priorité. «Sortons de la guerre, passons à la transparence des marges», prône-t-il. Le plan de relance et le budget qui en découle servira de base à son programme pour la nouvelle année, avec en ligne de mire l’objectif de regagner en souveraineté. «Le plan de relance va nous permettre de regagner en indépendance vis-à-vis des marchés internationaux, face aux aléas climatiques, vis-à-vis de certains intrants», a-t-il listé. La Pac et sa déclinaison nationale sont également bien évidemment dans ses cartons pour 2021. Enfin, la question de l’eau avec un décret à venir et la gestion assurantielle seront deux dossiers clés pour cette année.

Didier Bouville

Selon un rapport du WWF publié le 13 janvier, la planète aurait perdu quelques 43 millions d’hectares de forêt entre 2004 et 2017, soit l’équivalent d’un pays comme l’Irak. L’ONG pointe l’agriculture comme principale cause de cette déforestation, notamment en Amérique du Sud, mais aussi le secteur minier et l’artificialisation des terres. WWF pointe dans son rapport 24 « points chauds » : 9 en Amérique latine, 8 en Afrique et 7 en Asie-Pacifique. En septembre 2020, un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) avait indiqué que la forêt avait perdu « presque 100 millions d’hectares » sur la planète en deux décennies, tombant à 31,2 % (4,1 milliards d’hectares) de la surface terrestre en 2020, contre 31,5 % en 2010 et 31,9 % en 2000. En France, la forêt croit de 26 mètres carrés à la seconde soit d’environ 80 000 ha par an. Elle occupe actuellement 28 % du territoire, avec presque 16 millions d’ha.

Didier Bouville

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