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Annoncée en mars 2017, la levée de l’embargo sur la viande bovine française par Pékin, ne s’est pas encore concrétisée. Même si la visite du président de la République en Chine, en janvier dernier, a permis de donner un coup d’accélérateur, il reste encore quelques étapes à franchir. Après avoir satisfait à un questionnaire sur la situation sanitaire en France fin 2017, une première visite d’audit d’officiels chinois en mars, a permis d’établir un protocole sur les modalités d’exportations vers la Chine (conditions sanitaires, traçabilité…). Une deuxième visite d’inspection, début mai, devrait déboucher sur l’agrément, par les autorités chinoises, de quelques abattoirs et ateliers de découpe à la mi-juin. Sur ce point, la visite d’Edouard Philippe en Chine en juin, est très attendue pour donner le coup de pouce final. Bref, si tout se passe comme prévu les premières expéditions de viande bovine française vers l’Empire du Milieu, pourraient se concrétiser mi-juillet.

Didier Bouville

La Fédération Nationale Entrepreneurs Des Territoires (FNEDT) s’interroge sur le risque d’un nouveau choc pétrolier sur le monde agricole. En un an, le prix du gasoil non routier a augmenté de 30 % selon le communiqué de l’organisation, atteignant les 1 €TTC/L. La fédération s’inquiète aussi de la hausse du cours du pétrole, passé de 55 dollars à 80 dollars le baril. « Le poste carburant qui représente 14 % des charges de l’entreprise de travaux agricoles française flambe au moment où la saison des travaux agricoles bat son plein », s’alarme Gérard Napias, le président de la FNEDT. « Nous craignons une déprise agricole sur les terres à faible potentiel et donc un arrêt de l’activité agricole », poursuit-il. La FNEDT dénonce donc l’annonce du ministre de l’Action et des Comptes publics du 23 mai, sur la remise en cause du taux réduit de la taxe intérieur de consommation sur les produits énergétiques et sur le gasoil non routier agricole. Et ce alors que le monde agricole ne bénéficie pas d’une compensation par le retour de la croissance économique dont bénéficient d’autres secteurs.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 31 mai, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a annoncé que les ministres de l’Agriculture de l’Espagne, de la France, de l’Irlande et du Portugal, accompagnés de représentants de la Finlande et de la Grèce, sollicitent « la hausse de la proposition de budget pour la PAC, au cours de la période 2021/2027 afin qu’il conserve son niveau actuel ». Réunis à Madrid ils regrettent vivement « la baisse du budget envisagée par la Commission ». Ils soulignent « l’impact négatif de cette réduction budgétaire sur les revenus des agriculteurs si elle était approuvée », et demandent donc que « le budget de la PAC soit maintenu ».

Didier Bouville

Pour le Groupement national interprofessionnel des semences et plants, la filière biologique est à un tournant. Avec l’accroissement des exploitations en Agriculture Biologique, qui représentent désormais 6,5 % de la Surface Agricole Utile (SAU), la filière semence biologique voit ses perspectives s’étendre. Entre 2016 et 2017, les surfaces en production de semences biologiques ont augmenté de 9 %, et le GNIS prévoit une nouvelle hausse pour 2018. « Il y a de la demande et de la valeur ajoutée pour les producteurs », explique Pierre Pagès, le président de la Commission Agriculture Biologique et vice-président du GNIS. Afin de répondre à cet enjeu, et à la suite des Etats généraux de l’alimentation, la filière semence a consacré une large partie de son plan de filière à cette question. Le GNIS va notamment lancer un plan de communication à destination des agriculteurs, afin de valoriser les semences biologiques de qualité, qui répondent aux critères de certification et de production. L’organisation prépare aussi la refonte de son site internet « www.semences-biologiques.org ». La plateforme propose une base de données pour confronter l’offre en semences biologiques des distributeurs avec la demande. Il permet aussi d’effectuer les demandes de dérogations pour obtenir des semences conventionnelles non traitées, en cas de non disponibilité des semences biologiques. Désormais, il sera possible de suivre l’état d’avancement des demandes de dérogation sur le site internet. Le GNIS va aussi mettre en place un nouveau système de comptes pour les agriculteurs et les fournisseurs.

Didier Bouville

En parlant de l’Argentine on pense le plus souvent à soja ou à viandes bovines, mais pas à viandes porcines. Or, la production porcine progresse à grande vitesse. Dans ce pays qui est le huitième mondial par sa surface, la production porcine était peu développée dans le passé. Désormais la donne est en train changer et cette production croît rapidement au pays des gauchos. La production totale est avec 5 Mio de porcs, encore très loin de celle du Brésil avec 40 Mio de porcs par an. Mais entre 2015 et 2016 par exemple, la production argentine de viandes porcines a augmenté de 7,7 %. Les élevages de porcs qui étaient répartis un peu partout dans le pays, se concentrent maintenant dans la province de Buenos Aires au Nord, dans celle de Santa Fe au Sud, et dans celle de Cordoba au centre du pays. Ces trois régions réunissent maintenant 60 % de la production porcine argentine. Les conditions d’une croissance future forte sont portées par une densité relativement faible de la population, un statut du pays exempt de fièvre aphteuse et un développement de la transformation du soja. Cette croissance est soutenue également par une consommation intérieure croissante, qui atteint 13 kg /tête, et par les investissements frigorifiques accélérés dans tout le pays.

Didier Bouville

Un amendement socialiste a été rejeté le 30 mai, qui proposait une autorisation préalable du ministre de l’Economie pour les investissements étrangers portant sur les activités agricoles, comme c’est déjà la cas pour les activités de sécurité publique, de défense nationale ou les activité liées aux armes. Le député Dominique Potier souhaitait que cette disposition soit prise avant le projet de loi sur le foncier agricole qui ne devrait pas être adopté avant 2019. Elle vise à prévenir les achats de fonciers comme ceux qui ont eu lieu en 2017 dans l’Indre et en 2018 dans l’Allier par des intérêts chinois. L’amendement a reçu, sans commentaire, des avis défavorables du gouvernement et du rapporteur. Il a reçu le soutien en séance de députés LR et PCF.

Didier Bouville

Le Parlement européen a adopté le 30 mai à Strasbourg deux résolutions, l’une sur le cadre financier post-2020 de l’UE, l’autre sur l’avenir de la Pac, dans lesquelles il réclame de nouveau le maintien des fonds pour l’agriculture au moins à leur niveau actuel. Les eurodéputés contestent les chiffres de la Commission de Bruxelles qui affirme proposer une diminution de 5 % du budget pour ce secteur sur la période 2021-2027 par rapport à celle en cours, alors que, selon leurs calculs, cette baisse est de 15 % en termes réels.

Didier Bouville

Selon l’indicateur du prix de vente des bois sur pied en forêt privée, publié le 29 mai par l’Observatoire économique de France bois forêt, le tarif a bondi de 6 % en 2017, et affiche 61 €/m3. L’indice qui regroupe toutes les essences résineuses a progressé de 4 %, affichant 44 €/m3, contre 42 €/m3 en 2016. Il atteint ainsi son niveau le plus haut depuis quinze ans, grâce notamment au marché tonique des constructions de logements. En hausse de 6 %, le prix moyen du douglas s’établit à 56 €/m3, contre 53 €/m3 en 2016. Quant au pin maritime, après deux légères baisses en 2015 et 2016, le tarif fait un bond de 9 % et affiche 36 €/m3, atteignant son plus haut score depuis 2014. Le prix moyen du hêtre décroche de 7,7 % en 2017. L’Observatoire économique de France bois forêt constate une baisse de l’utilisation des feuillus comme bois d’industrie ou bois énergie de 8 %, mais note toutefois un accroissement de la demande en chêne et en peuplier. Aussi, le prix moyen du chêne atteint 168 €/m3, contre 151 €/m3 l’année précédente. « La croissance de la demande concerne toutes les qualités et tous les usages en France comme à l’étranger, Allemagne, Suisse, Asie, Chine en particulier », précise l’Observatoire économique de France bois forêt. Dopé par des disponibilités réduites, l’indice du peuplier gagne 16 %, pour arriver à un prix moyen de 38 €/m3, contre 33 €/m3 en 2016.

Didier Bouville

L’article 15 du projet de loi issu des Etats généraux de l’alimentaiton visant à organiser la séparation du conseil et de la vente des produits phyto a été adopté le 29 mai. En revanche les nombreux amendements qui ont été déposés, notamment par les députés LR, ont tous été rejetés. Ces amendements proposaient de supprimer l’idée que la vente et le conseil soient incompatibles, ou bien que la séparation avec la vente ne porte que sur la facturation, le conseil annuel, ou encore avec le conseil stratégique pluriannuel. Rien n’est passé. « C’est bien essayé, a répondu Jean-Baptiste Moreau, mais il ne faut pas être hypocrite ». Les députés opposés à cette séparation de la vente et du conseil ont insisté sur les conséquences économiques et pour les agriculteurs « en créant de nouvelles charges », a ainsi expliqué Vincent Descoeur (LR), d’où une perte de compétitivité. Autre argument : cette mesure serait incompatible avec la mise en oeuvre des certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP). Ce qui a fait dire à Dominique Potier (PS) qu’il aurait aimé que les députés de la droite vantent les mérites des CEPP plus tôt ! Ce dernier a pourtant mis en garde le gouvernement sur les « pièges » de la séparation de la vente et du conseil : « fragiliser les CEPP et donner les clés aux firmes phyto » pour le conseil.

Didier Bouville

Le rapporteur de la commission d’enquête Lactalis, Grégory Besson-Moreau, contacté par Agra Presse le 29 mai, affirme « qu’il n’y aura pas de rapport sans suite ». En effet, lors des discussions du projet de loi Egalim, il a pris la décision de retirer les amendements qu’il avait déposés et qui visaient notamment le renforcement des sanctions et l’obligation de signalement d’autocontrôles positifs pour les laboratoires. Toutefois, le député de l’Aube certifie que le rapport de la commission d’enquête sera publié mi-juillet. Ensuite « deux possibilités validées par le ministère » sont envisageables. Soit, si le calendrier législatif permet « de travailler sur le fond » alors le député de la majorité déposera de nouveaux amendements lors de la deuxième lecture du projet de loi Egalim. Soit, par manque de temps et « s’il y a trop de réticences des ministères » alors « une proposition de loi sera faite dans l’année ». La décision de retirer les amendements a fait réagir les associations. Ainsi, Foodwatch, dans un communiqué de presse du 29 mai, déplore que le projet de loi « peine à marquer un virage vers plus de transparence pour contribuer à restaurer la confiance des consommateurs. Dans le même sens, Quentin Guillemain, président de l’association des victimes du scandale Lactalis, regrette « le silence assourdissant sur les conséquences de cette affaire. »

Didier Bouville

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