Dans la soirée du 10 mai, les sénateurs ont adopté par 212 voix contre 124 le projet de loi visant à réviser l’article premier de la Constitution avec plusieurs amendements identiques. Issu des propositions de la Convention citoyenne, le texte proposé par l’Assemblée indiquait que la République «garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique». Les sénateurs ont retiré la notion de «garantie», préférant l’écriture suivante: la République «préserve l’environnement». Citant le Conseil d’État et les spécialistes auditionnés, les sénateurs estiment que la version des députés imposerait une obligation de résultat aux conséquences «lourdes et imprévisibles» pour l’État, tout en faisant de l’environnement la principale priorité constitutionnelle, au détriment de toutes les autres. Comme le rappelle le communiqué publié le 10 mai par le Sénat, «un projet de loi constitutionnelle ne peut être soumis au référendum ou au vote du Congrès qu’après son adoption en termes identiques» par les deux chambres. Le Premier ministre Jean Castex avait annoncé quelques heures avant le vote au Parisien qu’il reviendrait «vers la Convention citoyenne, et vers la majorité parlementaire pour décider de la suite», si les sénateurs modifiaient le texte.
Eva DZ


