Déposée fin avril par des députés français de tous les groupes politiques (hormis le RN), une proposition de résolution marquant leur opposition à l’accord de libre-échange UE/Mercosur «tel que conclu en 2019» a été adoptée par l’Assemblée nationale le 13 juin, à 280 voix pour et 58 voix contre. Dans l’Hemicycle, le ministre du commerce extérieur Olivier Becht a fait part d’une «très forte convergence» du gouvernement avec ce texte. Alors que Bruxelles compte finaliser l’accord cet été, les élus emmenés par Pascal Lecamp (Modem, Vienne) y formulent trois demandes au gouvernement. Primo, l’exécutif doit «communiquer» aux instances européennes «l’opposition de la France à l’adoption de l’accord» si celui-ci ne comprend ni clause miroir ni «clause suspensive relative au respect (…) de l’accord de Paris», enjoignent-ils. Secundo, ils exhortent le gouvernement à «faire savoir publiquement» que la France refuse le «découpage» de l’accord, qui aurait pour conséquence l’absence de ratification par les parlements nationaux de sa partie commerciale. Tertio, les députés poussent le gouvernement à «généraliser le principe de réciprocité des normes» via des mesures miroirs sur les dispositions à venir du Pacte vert européen.
Eva DZ