Réunie le 25 mai, la Commission mixte paritaire de l’Assemblée nationale et du Sénat, n’est pas parvenue à trouver un compromis sur le projet de loi biodiversité. Sur 170 articles, 58 faisaient l’objet d’un désaccord et étaient à l’ordre du jour de la Commission. Notamment l’interdiction totale des néonicotinoïdes. Votée par l’Assemblée nationale pour septembre 2018, le Sénat n’a pas voulu fixer de date précise. Pour sa part, Barbara Pompili, la secrétaire d’Etat à la biodiversité a indiqué que le gouvernement après s’être divisé sur cette question entre les ministères de l’Environnement et de l’Agriculture allait proposer « d’interdire, au plus tard en 2018, les néonicotinoïdes pour lesquels il n’existe pas d’alternative avant une interdiction complète en 2020 ». La Commission mixte paritaire n’est pas non plus parvenu à un accord sur le principe de la non-régression du droit de l’environnement supprimé par les sénateurs, mais jugé « fondamental », par le président de la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale, Jean-Paul Chanteguet (PS). Le projet de loi va repartir maintenant pour une nouvelle lecture dans les deux chambres avant son adoption définitive par l’Assemblée nationale, espérée d’ici la fin juillet. « Ma volonté est qu’elle soit adoptée avant l’été, mais je ne suis pas certaine que le calendrier le permettra », a averti Barbara Pompili.
Didier Bouville