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Le Conseil de l’UE a formellement adopté le 12 décembre, les Pays-Bas et la Belgique s’abstenant, le règlement agricole issu des négociations sur le projet omnibus de la Commission de Bruxelles. Peu auparavant, à Strasbourg, le Parlement européen avait donné son feu vert à ce texte par 503 voix contre 87 et 13 abstentions. Les dispositions du règlement (organisations de producteurs, gestion des risques…) pourront ainsi entrer en vigueur au début de 2018.

Didier Bouville

Pour se conformer aux décisions de l’Organisation mondiale du commerce, Moscou a annoncé que son embargo sanitaire sur les viandes et les produits porcins était levé. Celui-ci avait été mis en place en février 2014, avant l’embargo politique au cours de l’été suivant, en raison de l’apparition de cas de peste porcine africaine en Lituanie. Cette mesure attendue depuis longtemps ne signifie pas la reprise des exportations de gras et d’abats de porcs vers la Russie. Curieusement, ces produits qui ne relevaient pas de l’embargo y sont désormais soumis, la Russie ayant étendu l’embargo politique à l’ensemble des produits porcins au mois d’octobre dernier. Désormais, l’embargo sanitaire ne frappe plus l’ensemble de l’Union européenne mais seulement les zones affectées par l’épizootie, à savoir les pays baltes, la Pologne, la République tchèque et la Sardaigne. Mais cette zone pourrait s’étendre vers l’ouest, l’épizootie est loin d’être jugulée et un nouveau cas de peste porcine a été recensé près de Varsovie (d’après Culture Viande).

Didier Bouville

Les ministres de l’agriculture de l’UE ont réservé le 11 décembre à Bruxelles un accueil plutôt tiède aux orientations de la Commission européenne pour la prochaine Pac. Son projet phare de confier plus de responsabilités aux États membres pour la mise en œuvre de cette politique a fait l’objet de réserves émanant entre autres de l’Espagne de l’Italie et de la Pologne, alors que les «libéraux» (Suède, Danemark, Pays-Bas) ainsi que, dans une moindre mesure, l’Irlande et l’Allemagne se sont montrés plus ouverts. La France a jugé que ce nouveau modèle n’aura d’intérêt que s’il amène une réelle simplification. Plusieurs pays ont aussi rappelé leur opposition à un éventuel cofinancement national des paiements directs (France, Irlande, Italie…), ou bien regretté le peu de place donné par la communication de la Commission sur «L’avenir de l’alimentation et de l’agriculture» au soutien des marchés et à la gestion des risques (Belgique, Roumanie, Irlande, Italie…), ou encore plaidé pour le maintien des aides couplées (Autriche, Pologne, Belgique…).

Didier Bouville

La MSA va procéder au versement de la prime de Noël pour les ressortissants qui y ont droit à partir du 15 décembre. Aucune démarche n’est nécessaire, explique la MSA : le versement sera automatique pour les bénéficiaires. Il s’agit des bénéficiaires du RSA en novembre et/ou décembre 2017 dont les ressources du foyer ne dépassent pas le montant du RSA correspondant à la composition de leur famille. Une seule prime est versée par foyer, et elle est calculée en fonction de la composition du foyer. Cette année, la prime ira de 152,45€ pour un célibataire sans enfant, à 442,10€ pour un couple avec 4 enfants. Pour les foyers plus nombreux, il faudra ajouter 60,98€ par personne supplémentaire.

Didier Bouville

Fonterra a revu à la baisse ses perspectives de prix du lait à la production de 1,5 cts à 27,5 cts/kg, en attendant une reprise prévue courant 2018. La coopérative a intégré un recul de 10 % du prix de la poudre de lait sur les marchés mondiaux depuis le mois d’août. Elle en rend aussi responsable l’Union européenne à cause de ses importants stocks d’intervention de poudre ainsi que l’affaiblissement du dollar. A plus long terme, la remontée des prix devrait être influencée par la demande chinoise qui reste importante, celle des autres pays asiatiques ainsi que l’Amérique latine. Par ailleurs, Fonterra a annoncé la création d’une société commune pour produire du beurre en Russie. On se demande comment le groupe néozélandais pourra faire face au manque de matière première laitière en Russie, autrement que par importation d’une partie.

Didier Bouville

En Italie, 2017 est l’année la plus sèche parmi les deux cents ans passés. Selon l’Institut de Recherches CNR, les précipitations étaient de 30 % inférieures à la moyenne des années 1971 à 2000. Depuis décembre 2016, les précipitations ont été régulièrement inférieures à la moyenne pluriannuelle à l’exception de janvier et de novembre. Sur six mois le déficit atteint même 50 %. L’année 2017 restera également dans les mémoires pour la chaleur. Les températures ont été en moyenne de 1,3°C supérieures à la moyenne des années entre 1971 et 2000. 2017 se positionnera à la 4éme place des années les plus chaudes depuis 1800 selon CNR, après les années 2001, 2007 et 2016. Le gouvernement italien annonce des mesures de modernisation de l’approvisionnement en eau et des réductions d’utilisation d’eau en agriculture et en élevage. 700 millions d’euros sont déjà programmés dans ce but, selon le ministre de l’Agriculture Maurizio Martina.

Didier Bouville

Le gouvernement a annoncé le 10 décembre un retrait massif de laits infantiles du groupe Lactalis en raison d’un risque de contamination par des salmonelles, et exige des « mesures correctives » avant toute reprise de la production. Lactalis avait déjà rappelé le 2 décembre douze références de laits infantiles fabriqués dans son usine de Craon (Mayenne) après la contamination de 20 bébés. Mais depuis, 5 nouveaux-nés ont été déclarés atteints. Le ministère de l’Économie et des Finances a publié une liste de plus de 600 lots rappelés, qui sont interdits à la consommation et à l’exportation. Le directeur général de la Santé Benoît Vallet a indiqué à l’AFP qu’il était « assez rare de prendre des dispositions massives » comme celle-ci. Les investigations ont détecté, selon Michel Nallet, porte-parole de Lactalis, une cause probable de contamination survenue suite à un arrêt technique et des travaux sur la tour de séchage n°1 de l’usine de Craon dans la période du 1er au 6 mai. L’usine a été totalement stoppée pour un nettoyage complet et renforcé sous contrôle de l’Etat.

Didier Bouville

Interpellé par le député Dominique Potier (NG) le 5 décembre, sur l’allègement du contrôle des structures prévu par projet de loi « pour un Etat au service d’une société de confiance », le ministre de l’Agriculture a informé qu’en parallèle de cette expérimentation, il lancera en 2018 « une réflexion sur les outils de régulation du foncier agricole » c’est-à-dire « le contrôle des structures, le droit de préemption et les Safer ». « Toutes les conséquences seront tirées » et les organisations professionnelles agricoles seront consultées », a-t-il précisé. Tout en reconnaissant que les instruments actuels sont « fatigués », Dominique Potier avait mis en garde le ministre : « Expérimenter l’abandon du contrôle des structures, cela reviendrait à expérimenter le renard dans le poulailler, nous connaissons le résultat », rappelant « l’affaire de l’Allier, après celle de l’Indre ». L’objectif est « d’alléger les dispositions complexes et sans effet utile pour réserver le contrôle aux situations qui le justifient, a répondu Stéphane Travert. Ce contrôle trouve en effet ses limites dans sa mise en œuvre actuelle lorsque certains acteurs font tout pour le contourner via des montages sociétaires par exemple. ».

Didier Bouville

Alors que les discussions internationales sur le Mercosur sont en cours, la FNSEA attire l’attention des politiques et des citoyens, dans un communiqué du 8 décembre, sur la contradiction d’un tel accord avec les ambitions affichées des États généraux de l’alimentation. Le gouvernement pousse les filières françaises à tendre vers une « montée en gamme de l’offre », et dans le même temps, il s’apprête à laisser entrer sur le territoire européen « au moins 78000 tonnes de viande de volaille, 70000 tonnes de viande bovine, 12240 tonnes de viande porcine […]. Tout cela produit avec des normes sociales et environnementales très éloignées de celles en vigueur en France », dénonce le syndicat. Pour la FNSEA, ce « double discours » du gouvernement « suscite colère et incompréhension », d’autant plus que le Mercosur pourrait avoir des conséquences désastreuses « sur l’économie française et les emplois de notre pays ».

Didier Bouville

La synthèse finale de l’atelier 14 des Etats généraux de l’alimentation, que s’est procurée Agra presse, chiffre l’investissement total annuel entre 10 et 12 milliards d’euros pour l’agriculture et entre 5 et 6 milliards d’euros pour l’agroalimentaire en France. Puis le document liste des «recommandations et des propositions d’action», notamment sur l’investissement. Sont identifiés comme prioritaires pour l’amont, «les investissements liés aux attentes sociétales», «le renforcement des outils permettant de lisser les revenus agricoles dans la durée» ou encore «le développement des instruments financiers, en particulier les fonds de garantie dans le prolongement des initiatives qui émergent».

Didier Bouville

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