Selon une étude du CGAAER (ministère de l’Agriculture) parue le 27 juin, intitulée «Foncier agricole : accaparement ou investissement», les investissements étrangers concernent en France «moins d’1% des transactions» de foncier agricole. Ces investissements n’ont pas les mêmes effets en fonction des régions, observe le CGAAER : dans le vignoble bourguignon, ils viennent «exacerber un contexte déjà tendu». A l’inverse, en Occitanie, où les investissements «portent plutôt sur des terres au potentiel limité», ils peuvent «insuffler de l’activité dans des zones difficiles (élevage) ou contribuer à la notoriété du produit (viticulture)». En Nouvelle-Aquitaine, et en particulier dans le vignoble bordelais où les prises de participation sont «un phénomène ancien» et «globalement admis par la profession viticole», les viticulteurs du bordelais «eux-mêmes ont défini une stratégie consistant notamment à mandater la Safer pour rechercher les investisseurs souhaitant participer au développement des exploitations».
Didier Bouville