Lors d’une récente conférence sur les marchés mondiaux à Paris, l’Institut de l’élevage (Idele) a insisté sur la «concentration gigantesque des flux de viande bovine vers l’Asie». La Chine et d’autres pays d’Asie du Sud-Est connaissent une «explosion sans précédent de [leur] demande», d’après Philippe Chotteau, chef du département économie de l’élevage à l’Idele. Les importations de viande bovine de l’Empire du milieu ont flambé de 50% en 2018 à 1,3 Mtéq. Ce marché représente un tiers de la demande et 55% des importations mondiales. La Chine reste toutefois «un marché exigeant, où la concurrence est rude et où, in fine, les prix sont bas», relativise Cassandre Matras, chargée d’étude à FranceAgriMer.
Didier Bouville