Le groupe laitier coopératif néozélandais, très influent sur le marché mondial laitier, continue sa restructuration et ses programmes d’économies. Après avoir vendu récemment son entreprise de crèmes glacées, il veut maintenant se séparer d’autres participations ou arrêter certaines fabrications. Ainsi, il vient d’annoncer la fermeture de l’usine de poudre de lait à Dennington en Australie. En Chine, il est question de céder la participation dans le transformateur laitier chinois Beingmate, et probablement les deux grandes fermes laitières chinoise de Fonterra. Le groupe est également en discussion avec Nestlé pour revoir les participations dans leur société commune brésilienne DPA Dairy Partners America. Il y quelques jours Fonterra avait annoncé que durant les trois trimestres de l’exercice, jusqu’au 30 avril dernier, le chiffre d’affaires avait augmenté de 1 %, pour des ventes en volume de +4 %, mais un recul de la marge brute de -3 %. Le résultat d’entreprise, avant intérêts et impôts, a diminué de -9 %. Le groupe veut donc améliorer sa rentabilité, en simplifiant ses structures complexes et se replier plus sur le développement de l’économie laitière nationale. Les producteurs laitiers néozélandais doivent s’attendre à une diminution du prix du lait pour 2018/2019. La rémunération de leurs parts sociales baissera également.
Didier Bouville


