«Les baisses de cours s’enchaînent au marché du porc breton (MPB, NDLR) pour la troisième semaine consécutive avec une nouvelle perte de 1,4 cent à 1,376 euro», constate le MPB à l’issue de sa cotation du lundi 12 mai. Une chute qui place le prix moyen payé aux éleveurs (+17 centimes par rapport à la cotation) à 1,546 euro le kilo. Un niveau proche du prix de revient moyen en élevage (environ 1,52 euro le kilo en mars). «L’absence de la consommation hors foyer reste un frein au développement du commerce que la reprise des exportations vers la Chine ne parvient pas vraiment à compenser», résument les analystes du MPB dans une note de conjoncture. La chute en France «suit une tendance européenne fortement baissière», sachant que «la baisse des cours a été plus forte partout ailleurs en Europe». De son côté, dans son baromètre d’avril, l’Ifip (Institut du porc) note que le prix de l’aliment «s’est renchéri de 2 euros/t» au mois de mars, notamment à cause du «pic de demande» au début du confinement. «La hausse du prix de l’aliment combinée à la baisse des prix perçus impacte la marge des éleveurs (-5% en un mois)», constate l’institut. D’après l’Ifip, la marge sur coût alimentaire et reproduction des naisseurs-engraisseurs atteint 1638 euros par truie et par an. Un niveau qui reste le plus haut depuis 2017.
Didier Bouville


