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Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Stéphane Travert, a annoncé le 12 juillet le versement de l’assurance récolte 2017, sur les comptes des exploitations agricoles françaises, pour un montant de 67 millions d’euros. Pour la campagne 2017, 29,4 % de le superficie agricole, hors prairie, était couverte par les contrats souscrits. L’aide, qui prend en charge jusqu’à 65 % de la prime ou cotisation d’assurance multirisque climatique couvrant les récoltes, vise à « inciter les agriculteurs à s’engager dans une démarche de gestion des risques climatiques ». Le ministère rappelle que, pour la campagne 2018, les formulaires de déclaration de contrats doivent être transmis aux directions départementales des territoires (et de la mer) avant le 30 novembre 2018. Les premiers paiements devraient intervenir en février 2019.

Didier Bouville

Quarante organisations agricoles, représentées lors d’une conférence de presse à Paris le 11 juillet par la FNSEA, la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) et Coop de France, ont présenté le contenu de leur Contrat de solutions. Bâti autour de 36 fiches, il vise à réduire les risques des produits phytosanitaires, sans rogner la compétitivité économique des exploitations. Alexandre Quillet, membre de la CGB, précise que chaque fiche « donne une définition de la solution », et décrit « l’état des lieux, la réduction envisagée, les freins à lever, le déploiement dans le temps, et les engagements des filières ». Les quarante partenaires mutualisent à travers le contrat de solution leurs moyens financiers et leurs connaissances scientifiques, poursuivant l’objectif « d’accélérer ce qui existe aujourd’hui » décrit Alexandre Quillet. Chaque filière promet, tous les six mois, de livrer une évaluation chiffrée des actions mises en place (heures de formations, nombres d’agriculteurs ayant modulé leur système…), avec un suivi des indicateurs de déploiement des solutions. Face à cet engagement des partenaires, Alexandre Quillet appelle les pouvoirs publics à accompagner le mouvement « politiquement, financièrement, réglementairement ». Si tel était le cas : « je vous laisse imaginer combien nous irions plus vite, et surtout, plus loin », avance-t-il.

Didier Bouville

Les députés doivent débuter demain l’examen en séance publique du projet de loi de finances pour l’année 2019, dans lequel le budget de la mission «Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales» (Aafar) est annoncé en baisse. Dans son rapport paru le 10 juillet, le sénateur LR Joël Giraud, rapporteur général du texte, rappelle que dans la programmation pluriannuelle des finances publiques (2018-2022), adoptée en janvier, les députés prévoyaient pour la mission Afaar une baisse des crédits de 9% en 2019, passant de 3,18 milliards d’euros à 2,88 milliards d’euros. En 2020, ces crédits resteraient presque stables à 2,84 milliards d’euros.

Didier Bouville

Suite à l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) chargée de trouver un compromis sur le projet de loi Egalim, les Jeunes agriculteurs (JA) regrettent, dans un communiqué du 11 juillet, un «stratagème pour rouvrir l’ensemble des débats» alors même que «le texte respectait l’esprit des États généraux de l’Alimentation». Le syndicat «dénonce les faux-semblants qui conduisent les élus de la majorité à suivre les indications du gouvernement malgré des accords actés dans les deux chambres», notamment pour la diffusion des indicateurs de coût de production par les interprofessions ou à défaut par l’Observatoire de la formation des prix et des marges. Les JA s’inquiètent également du retard que l’absence d’accord pourrait engendrer dans la mise en application du texte.

Didier Bouville

Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 10 juillet, Nicolas Hulot a martelé l’urgence de faire des agriculteurs des acteurs « de la transition énergétique, de la lutte contre les changements climatiques et de la lutte contre l’érosion de la biodiversité. » Le ministre a rappelé, une semaine après la présentation de son plan, que l’engagement de la profession agricole doit être un moyen de diversifier la rémunération. « Les jeunes agriculteurs sont demandeurs à partir du moment où on les aide », assure-t-il. Il rappelle qu’une rémunération pour services environnementaux sera mise en place dans le cadre du plan biodiversité, mais il attend surtout des engagements en ce sens inscrits directement dans la future Pac. « On a vraiment les moyens d’accélérer la transition écologique et de la mettre au service de l’intérêt général », certifie-t-il, estimant même que les « planètes ont rarement été si bien alignées » pour permettre une « transformation profonde » du modèle agricole et alimentaire. Au-delà des actions du gouvernement, Nicolas Hulot constate un marché tonique, sur lequel la « demande en produits de qualité et de proximité » n’est pas couverte. Sans compter l’objectif de proposer dans la restauration collective des menus composés pour moitié de produits de qualité, dont 20 % issus de l’agriculture bio. « J’ai tendance à penser que ce sera un levier très structurant, sourit-il. Nous pourrons probablement aller beaucoup plus vite, et beaucoup plus loin. »

Didier Bouville

Le 9 juillet, les membres européens de l’Union Mondiale des Marchés de Gros (WUWM) ont signé un texte commun, lors d’une rencontre au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Parmi les membres de la fédération, 120 marchés, installés dans 22 pays européens, ont ainsi affirmé leur volonté de renforcer leur collaboration avec les institutions européennes et internationales. L’objectif est aussi de leur permettre un accès au fonds de la politique de développement rural de la Politique Agricole Commune après 2020. Les Marchés de gros souhaitent par cette charte promouvoir leur « rôle de pivot » dans l’approvisionnement en produits frais et cherchent à obtenir davantage de reconnaissance de la part des instances européennes et nationales. « Cet acte est véritablement fondateur, à double titre : il nous permet d’abord d’entrevoir la pérennisation de l’activité, et marque ensuite le point de départ d’une coopération renforcée avec les instances européennes de décision », a salué Stéphane Layani, le président du Marché International de Rungis et vice-président du WUWM. Giannis Triantafyllis, le président du groupe européen du WUWM, s’est pour sa part félicité de l’élaboration d’une charte qui « permettra de mettre en avant la fonction fondamentale des marchés de gros dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire, dans la valorisation de la production agricole et la sauvegarde du modèle agricole européen ».

Didier Bouville

Le quotidien Le Parisien du 9 juillet révèle que des millions de bouteilles et des cubis de vin rosé espagnol ont été vendus comme du vin français, les volumes ainsi « francisés » dépassant 70 000 hectolitres. Il s’appuie sur une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), réalisée en 2016 et 2017, et dont les résultats ont été publiés le 9 juillet. La DGCCRF indique sur son site que, pour cette enquête, « 22% des établissements visités en 2016 et 15% des établissements visités en 2017 faisaient l’objet de non-conformités allant de la présentation confusionnelle à la francisation, ce dernier cas étant un délit qui fait l’objet de suites pénales ». Les cas de francisation concernent des volumes allant de 2 000 à 34 500 hectolitres. La présentation confusionnelle peut consister à apposer sur les étiquettes des cocardes, drapeaux et fleurs de lys, à faire figurer des illustrations de châteaux qui ne correspondent pas à la réalité du terroir, à mentionner « mis en bouteille en France » alors que la mention d’origine « Vin d’Espagne » figurait au dos de la bouteille et de façon peu lisible, ou encore à procéder à des rangements erronés en linéaires, cite la DGCCRF.

Didier Bouville

Alors que la Commission mixte paritaire, qui rassemble députés et sénateurs, statuera le 10 juillet sur l’avenir du projet de loi Agriculture et Alimentation, les Jeunes agriculteurs (JA) demandent à « conserver les avancées majeures du texte » qui, dans sa version actuelle, « respecte l’esprit des États généraux de l’Alimentation et la limitation des charges supplémentaires ». En effet, le syndicat, dans un communiqué de presse du 9 juillet, enjoint les parlementaires à trouver un accord et salue l’intégration dans le projet de loi de la diffusion d’indicateurs de coûts de production « neutres et indiscutables » par les interprofessions, l’interdiction de prix de cession abusivement bas et l’interdiction d’importer des produits ne respectant pas les normes françaises et européennes. Enfin, Jérémy Decerle, président des JA, craint un « risque d’affaiblissement du titre I et d’alourdissement du titre II » et un report dans la mise en œuvre de la loi, qui ne serait pas opérationnelle pour les prochaines négociations commerciales.

Didier Bouville

Réagissant à la publication des Comptes de l’agriculture 2017, la FNSEA estime, dans un communiqué le 5 juillet, que la hausse du résultat brut de la branche agricole est «un rattrapage en trompe l’œil, qui ne compense même pas les pertes de 2016». Pour la FNSEA, «la situation est toujours critique pour beaucoup d’agriculteurs après plusieurs années de crises économiques, climatiques et diplomatiques». Le syndicat a calculé que «depuis 2000, le résultat brut de la branche agricole ne cesse de se dégrader» ; sur une base 100 en 2000, l’indice est inférieur à 90 en 2017, estime la FNSEA. Le syndicat majoritaire craint que l’avenir ne permette de redresser cette courbe, mettant notamment en avant les accords de libre-échange en cours de négociation.

Didier Bouville

Alors que le cahier des charges du label « porc français » ne garantit pour l’instant que l’origine des animaux (nés, élevés, abattus et transformés en France), des discussions au sein d’Inaporc portent sur l’ajout « de critères supplémentaires concernant le traitement des animaux, les impacts environnementaux et les normes sanitaires » aux règles déjà existantes, a précisé Bernard Vallat, président de la la Fédération Française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes (Fict) dans une conférence de presse le 6 juillet. Le label enrichi pourrait être effectif « en milieu d’année 2019 », les nouvelles préconisations pouvant entrainer « des changements d’infrastructures lourds pour les élevages ». « Nous sommes unanimes pour demander une application la plus rapide possible » de ces nouvelles normes a précisé Bernard Vallat, alors la Fict a réintégrer l’interprofession en début d’année.

Didier Bouville

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