«Julien Denormandie avait promis que les aides à la conversion qui ne sont pas consommées resteraient orientées vers l’agriculture biologique, et c’est que nous devons confirmer avec Marc Fesneau», indique à Agra presse Étienne Gangneron, vice-président de la FNSEA en charge du dossier. Sur les 340 M€ prévus en moyenne par an sur la période 2023-2017, jusqu’à 100 M€ pourraient ne pas être débloqués face au ralentissement des engagements, estime la FNSEA. Alors que la conjoncture est compliquée dans plusieurs filières bio, le syndicat majoritaire aimerait que cette enveloppe soit redirigée «pour soutenir les fermes déjà existantes, pourquoi pas au travers d’une MAEC sur le maintien, grâce à un assouplissement du cadre européen». Autre demande: «Marc Fesneau ne doit pas relâcher la pression sur l’application d’Egalim dans la restauration collective», répète l’élu syndical. Face aux recommandations de la Cour des comptes, le syndicat majoritaire s’oppose en revanche à l’idée de doter l’Agence bio d’un budget de communication au montant similaire à celui des interprofessions. Une réticence qui ne l’empêche pas de reconnaître le «succès» de la campagne Bioréflexe, et d’appuyer la poursuite de son financement. «Le ministère de l’Agriculture comme celui de la Transition écologique ne doivent pas laisser tomber la dynamique», estime Étienne Gangneron.
Didier Bouville


