Les entreprises de la filière vin peuvent tirer entre 33 M€ et 91 M€/an de crédits carbone, selon une étude des cabinets AND International et Carbone 4 publiée le 2 août par FranceAgriMer. Cette fourchette est calculée selon deux scénarios à échéance 2035: l’un dit «réaliste», lié à des efforts «significatifs et concertés» pour la décarbonation; l’autre dit «maximal», induisant «des ruptures importantes» au niveau des pratiques. L’étude se base sur des crédits carbone à 35 €/t (coûts de gestion déduits) pour les bénéficiaires. Différents leviers sont identifiés, notamment l’enherbement des inter-rangs, la plantation de haies, une évolution vers la fertilisation organique, la réutilisation des bouteilles en verre et le développement du bag-in-box, un changement des modalités de transport du vin à l’export. Les hypothèses retenues concernent, par exemple, les surfaces avec fertilisants organiques (27% dans le scénario «réaliste», 100% dans le scénario «maximal»), l’enherbement des inter-rangs (respectivement 83% et 100%), l’implantation de haies (+20% et +100%), l’utilisation de conditionnements alternatifs (30% et 60%), l’export en vrac (20% en Europe, 10% hors Europe; 40% toutes destinations). Le potentiel de crédits carbone est chiffré à l’échelle de l’exploitation «de quelques centaines à quelques milliers d’euros» par an.
Didier Bouville