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La préfecture de l’Aveyron communique :

« L’ensemble des dossiers de demande d’indemnisation déposés par les exploitations agricoles qui détiennent des surfaces fourragères dans l’une des 63 communes reconnues sinistrées par arrêté ministériel du 7 mai 2019 portant reconnaissance du caractère de calamités agricoles pour la période du 1er août au 31 octobre 2018, a fait l’objet d’une instruction individuelle. Aujourd’hui, l’instruction de ces dossiers est en très grande partie achevée et un acompte égal à 50% de l’indemnité totale (2,9 M€) a été mis en paiement. 1 400 exploitations agricoles qui remplissent d’ores et déjà les conditions d’éligibilité bénéficient de ce premier versement. S’agissant des dossiers pour lesquels des éléments complémentaires ont été demandés, des versements seront effectués au fur et à mesure de l’avancement de l’instruction. Le solde de l’indemnisation des dossiers Sécheresse 2018 pourra être mis en paiement courant dernier trimestre 2019 dès validation de la demande de complément auprès du Comité National de Gestion des Risques Agricoles (CNGRA) ».

Didier Bouville

«Nous allons remettre en chantier le dossier de l’étiquetage de l’origine des viandes», a indiqué le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume dans son discours au Space, le 10 septembre à Rennes. «Les parlementaires sont motivés, le gouvernement les soutient», a-t-il souligné, sans donner plus de précisions sur les mesures envisagées et ni le calendrier. De source syndicale, il s’agirait d’étendre à toutes les viandes l’obligation d’affichage de l’origine en restauration déjà en vigueur pour la viande bovine. «Nous avons laissé le temps aux uns et autres de s’organiser», a souligné M. Guillaume, reconnaissant que cette mesure «ne va pas faire plaisir à certains au milieu de la filière». Dans son discours, le locataire de la Rue de Varenne a aussi défendu l’accord de libre-échange avec le Canada (Ceta), après avoir été pris à partie par la Confédération paysanne sur ce sujet lors de sa visite. «Pour le gouvernement, c’est un bon accord économique», a-t-il insisté, précisant que la France a importé «12 t de viande bovine» en provenance du Canada et que «36 fermes canadiennes sont labellisées [pour produire de la viande sans hormones] sur les 72 000» du pays.

Didier Bouville

«D’ici 2020, nous allons dépasser le seuil symbolique du milliard de litres de lait bio produit en France», prévoit Antoine Auvray, économiste à l’interprofession laitière le 10 septembre lors d’une conférence au Space. «La filière lait bio a changé de dimension», renchérit Benoît Baron de l’Idèle. Si les acteurs du secteur ont pu avoir quelques «sueurs froides» au printemps de peur d’une production excédentaire, tous s’accordent aujourd’hui sur la bonne dynamique de la consommation qui permettra d’absorber les volumes supplémentaires. La gamme des produits laitiers bio, aujourd’hui plutôt concentrée sur le lait de consommation, est amenée à s’élargir. Les fromages semblent être le marché le plus porteur. «Il y a un élargissement de l’offre en fromages qui s’est opéré récemment, observe Benoît Baron. Les fromages bio ne vont pas rester à seulement 1% de l’offre de fromages dans les rayons et à 10% du lait transformé. Ces proportions sont amenées à augmenter.» Des opportunités en restauration hors foyer «pourraient exploser», assure également Ludovic Billard, président de Biolait. Pour rappel, la production laitière française (bio et conventionnel) est d’environ 25 milliards de litres.

Didier Bouville

Le premier semestre 2019 a été «marqué par une forte reprise d’activité au plan national» en termes d’investissements dans les exploitations, a indiqué le Crédit agricole lors d’une conférence de presse au Space le 10 septembre. Les réalisations de prêts ont progressé de 10,8% par rapport au premier semestre 2018 (à 3,9 Mrd€). Une dynamique particulièrement marquée en Bretagne, avec une hausse de 19% (410 M€ de prêts réalisés), dans un contexte «très favorable à quasiment toutes les filières», d’après Franck Bertrand, secrétaire général du Crédit agricole en Bretagne. Dans cette région, la reprise des investissements est «essentiellement due aux installations et aux modernisations en lait», souligne Olivier Desportes, président du Crédit agricole en Bretagne ; les prêts accordés aux élevages laitiers y représentent 24% des réalisations (+31,6% par rapport à 2018). Les emprunts destinés à robotiser les élevages (traite et alimentation) connaissent une «évolution à deux chiffres». Les autres moteurs des investissements sont les énergies renouvelables (méthanisation et photovoltaïque), ainsi que le bio, pour lequel le Crédit agricole en Bretagne a dévoilé une offre d’accompagnement spécifique.

Didier Bouville

Un complément d’études sur les besoins en eau dans la vallée du Tescou et le principe d’une retenue sur la rivière ont été décidés, le 9 septembre, par les divers protagonistes de ce dossier marqué il y a près de cinq ans par la mort de Rémi Fraisse et l’abandon du barrage de Sivens (Tarn). La résolution a été adoptée par consensus lors d’une réunion à Lisle-sur-Tarn de l’Instance de co-construction (ICC) qui réunit 51 personnes (élus locaux, associations environnementalistes et agriculteurs). Elle prévoit d’une part la poursuite d’études sur les besoins en eau, réclamées par les associations environnementalistes et qui seront menées par l’Agence de l’eau dans un délai d’un à deux mois au maximum. La retenue sera édifiée en amont du site où devait être construit le barrage de Sivens. Un deuxième axe porte sur «l’optimisation» d’une autre retenue en amont du Tescou, de 900.000 m3 selon Bernard Pezous. Enfin, l’ICC a adopté la « mutualisation » des ressources en eau contenues dans des retenues collinaires individuelles.

Didier Bouville

La députée social-démocrate, Teresa Bellanova, devient ministre de l’Agriculture dans le nouveau gouvernement italien. Agée de 61 ans, elle est originaire des Pouilles, dans le sud du pays. Ancienne syndicaliste, elle a défendu les droits des saisonniers agricoles mal payés, et a ensuite travaillé dans une organisation syndicale pour travailleurs de l’industrie alimentaire avant de rejoindre la Confédération générale Italienne du Travail. A partir de 2006, elle a siégé à Rome comme députée puis elle a été nommée, en 2014, sous-secrétaire aux politiques du travail du gouvernement Renzi. En 2016, elle devient vice-ministre du Développement économique. Depuis 2018, elle était sénatrice dans la circonscription d’Emilie-Romagne. Pour ce qui est du futur commissaire italien, l’Italie a désigné Paolo Gentiloni, ancien chef de gouvernement, issu du parti démocrate. Paolo Gentiloni, a été ministre du gouvernement Prodi de 2006 à 2008, avant de devenir ministre des Affaires étrangères du gouvernement Renzi, auquel il a succédé à la tête du gouvernement jusqu’à l’échec électoral de 2018.

Didier Bouville

Les deux coprésidents de l’Association nationale des élus de la vigne et du vin (Anev), Nathalie Delattre, sénatrice de la Gironde, et Philippe Huppé, député de l’Hérault, demandent un «grenelle» de la viticulture pour trouver des solutions aux difficultés de la filière. Ils proposent aux présidents des principales organisations viticoles d’organiser une série de rencontres avec les pouvoirs publics. Les problématiques sont en effet nombreuses : grêle, gel, canicule, évolution des marchés internes et internationaux, réduction de la main d’œuvre qualifiée, baisse de l’attractivité du métier de vigneron, nouvelles attentes sociétales environnementales et de lutte contre l’alcoolisme, citent les deux coprésidents de l’Anev. «La filière vitivinicole n’a pas cessé de s’adapter au fil du temps. Pourtant, ces évolutions ne semblent pas suffire. Depuis plusieurs années, la vigne et le vin sont les cibles de véritables campagnes de dénigrement», notent les deux élus. Plutôt que répondre aux coups portés à la filière les uns après les autres, ils proposent donc de réunir tous les acteurs concernés, «des professionnels aux ministères en passant par les élus de la vigne et du vin».

Didier Bouville

Comme attendu, une consultation publique de trois semaines va débuter le 9 septembre, qui concernera deux projets de texte (un arrêté et un décret) encadrant l’utilisation des phytos à proximité des habitations. Selon le projet d’arrêté présenté par les ministères de la Transition écologique, de l’Agriculture et de la Santé la veille par communiqué, les distances minimales à respecter, seraient fixées de la manière suivante : en l’absence de charte de riverains, «10m minimum pour l’épandage des substances les plus dangereuses ; pour les autres produits phytosanitaires, 10m minimum pour les cultures hautes (viticulture, arboriculture notamment) et 5m minimum pour les cultures basses (céréales par exemple).» Dans le cadre de chartes de riverains, elles pourraient être ramenées «à 3m pour les cultures basses et la viticulture et à 5m pour les autres cultures, à la condition d’avoir recours à des matériels de pulvérisation les plus performants sur le plan environnemental.» La FNSEA avait prévenu que des distances de cet ordre iraient dans le sens d’une résolution «pragmatique» du dossier. Un projet de décret encadre également l’élaboration de ces chartes et leur validation par le préfet de département. «C’est la première fois qu’on va mettre en place des distances minimales et on est un des seuls pays à le faire», a déclaré à l’AFP la ministre de la Transition Ecologique Elisabeth Borne.

Didier Bouville

Un rapport publié le 5 septembre indique que l’Union Européenne conserve, en 2018 sa position de leader en termes d’exportations de produits agroalimentaires, elles atteignent ainsi 138 milliards d’euros. Les produits agricoles représentent 7 % de la valeur totale des biens exportés par l’UE, se classant ainsi au quatrième rang après les machines, les autres biens manufacturés et les produits chimiques. Les produits agricoles s’exportent principalement vers les États-Unis, la Chine, la Suisse, le Japon et la Russie, qui représentent 40 % des exportations communautaires. L’UE devient aussi le deuxième plus grand importateur mondial de produits agro-alimentaires. En 2018, l’excédent commercial de ce secteur dans l’Union Européenne a atteint 22 milliards d’euros. D’après la commission européenne, l’agriculture et les industries et services liés à l’alimentation sont pourvoyeurs de près de 44 millions d’emplois dans l’UE.

Didier Bouville

Selon des sources concordantes, Paul Delduc a été nommé, en début de semaine, au poste de conseiller d’Emmanuel Macron en charge de «l’agriculture et l’environnement». Il était jusqu’ici directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN) au ministère de la Transition écologique, où il avait précédemment exercé des fonctions de conseiller de cabinet. Il travaille dans ce ministère depuis un peu plus de sept ans. Il a été formé à l’Ecole nationale du Génie rural, des Eaux et des Forêts (Engref). L’intitulé de son nouveau poste a son importance, car il marque un rapprochement inédit à l’Elysée entre les deux thématiques, «agriculture» et «environnement». Pour rappel, l’intitulé du poste de sa prédécesseure, Audrey Bourolleau, était «conseillère agriculture, pêche, forêt et développement rural», rattachée au pôle Territoires. Ce nouvel intitulé fait écho à celui de Damien Cazé à Matignon, qui est le conseiller (et chef de pôle) en charge des thèmes suivants: «écologie, transports, énergie, logement et agriculture». Un autre changement est annoncé de source syndicale: actuellement sous la hiérarchie de Damien Cazé, le conseiller technique de Matignon à l’agriculture, Julien Turenne, pourrait être rattaché de surcroit à l’Elysée, sur ce même thème.

Didier Bouville