Dans un document de position publié le 10 août, la fédération européenne des vétérinaires (FVE) estime que «l’immunocastration des porcs devrait être autorisée en production biologique». L’organisation appelle le comité européen de la production biologique à «reconsidérer sa position» sur ce sujet. «L’immunocastration est meilleure pour le bien-être animal que la castration chirurgicale, qui est régulièrement utilisée» en bio, martèle la FVE. Cette méthode chimique est «basée sur l’usage d’un vaccin, et non d’une hormone», rappellent les vétérinaires, pour qui «il n’y a pas de risque de résidus». Comme le rappelle la FVE, le vaccin fait synthétiser aux porcelets «des anticorps contre leur propre hormone de libération des gonadotrophines (GnRH), produisant une suppression immunitaire temporaire des fonctions testiculaires». «L’injection d’un vaccin est de loin moins invasive que la castration chirurgicale», tranche la fédération, et constitue donc «une méthode respectueuse du bien-être animal pour prévenir les odeurs sexuelles» dans la viande de porc. La FVE regroupe environ 300 000 praticiens exerçant dans 39 pays européens.
Didier Bouville