Sur les sept premiers mois de 2022, les importations françaises de viande bovine ont augmenté de 26% par rapport à 2021, à 208 000 tonnes équivalent carcasse (téc), rapporte l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa note de conjoncture Tendances du 18 octobre. L’institut technique observe un «report de consommation vers la RHD qui stimule les importations». En particulier, le Pays-Bas, premier fournisseur de la France, a vu ses expéditions gonfler de plus de 22% (à 50 500 téc), avec des «flux de viandes néerlandaises pour la transformation en usines françaises avant réexpédition pour approvisionner la restauration rapide». Résultat: «La part d’import dans les disponibilités atteint 25% en moyenne sur les huit premiers mois de l’année» (contre 20% en 2021), sachant que les disponibilités françaises sont «plus limitées» en raison de la décapitalisation. Par ailleurs, le manque d’offre «limite les exportations», qui n’ont progressé que de 4% en un an (à 135 500 téc), notamment sous l’effet du Brexit. Globalement, avec un niveau de 871 000 téc (équivalent à 2021 et 2020), «la consommation par bilan se maintient avec l’import, faute de disponibilités en France», conclut l’Idele.
Didier Bouville


