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Portée par la secrétaire d’État haut-marnaise Bérangère Abba, la future stratégie nationale Biodiversité sera dévoilée début mars, apprend-on auprès de son cabinet le 7 février. Un projet à horizon 2030 dans lequel «il a été fait le choix de ne pas traiter les sujets par activité», précise l’entourage de Bérangère Abba. Une partie de cette SNB devrait cependant concerner directement le secteur agricole, en visant «à accélérer la transition agroécologique, en articulation avec les aides de la Pac». Le secrétariat d’État à la Biodiversité souhaiterait notamment renforcer «la dimension biodiversité dans les labels agricoles et alimentaires», généraliser «les systèmes de production favorables à la biodiversité» par la mobilisation des fonds Life ou des Agences de l’eau, mais également diversifier «les semences et cultures favorables à la biodiversité». À la suite de différentes critiques, ainsi que des promesses de Julien Denormandie d’un cadre renouvelé pour la prochaine Pac, la SNB pourrait également faire «évoluer le référentiel» de la Haute valeur environnementale (HVE). Quelques jours avant de publier les détails de cette stratégie, Bérangère Abba devrait se rendre au Salon de l’agriculture le 4 mars.

Didier Bouville

Lors d’une réunion organisée le 4 février, à la suite de la publication des textes révisés sur les zones de non traitement (ZNT), les cinq syndicats agricoles et le ministère de l’Agriculture ont avancé sur la définition des impasses techniques, ainsi que sur les modalités de compensations qui y sont liées. Les situations d’impasse devraient être confirmées pour tous les produits CMR 2 (cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques) dont les fabricants n’auront pas déposé de dossier de révision d’autorisation de mise sur le marché (AMM) d’ici le 1er octobre 2022, et s’il n’existe pas d’alternative viable sur les plans technique et économique pour ces produits. «Nous allons travailler d’arrache-pied avec les instituts techniques et nos associations spécialisées pour préciser les choses», indique Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA.

En matière de compensation, le ministère aurait rappelé les trois options principales: intégrer les ZNT dans le calcul des surfaces d’intérêt écologique (SIE); solliciter les dispositifs de type MAEC ou paiements pour services environnementaux privés; ou enfin créer des aides spécifiques au financement de haies, filets ou équipements permettant de limiter la dérive. Autant d’options qui seront explorées lors de réunions bimestrielles par les syndicats et le ministère. En parallèle de ces travaux, «le sujet de la réciprocité pour les aménageurs est aussi en cours, mais il sera long à mettre en œuvre» sur le terrain, souligne Christiane Lambert.

Didier Bouville

Entre septembre et janvier 2021, les prix de la poudre de lait écrémé et du beurre ont connu une hausse d’environ 40%, observe le Cniel (interprofession) dans une vidéo présentant la conjoncture du mois de janvier, soit une augmentation de 1 000 €/t pour la poudre et de 1 500 €/t pour le beurre. «Cette augmentation récente des cours est à mettre en liaison avec une évolution peu dynamique de la production laitière dans les grands bassins exportateurs mondiaux», analyse Benoît Rouyer, expert au Cniel. «La production laitière a diminué en Nouvelle-Zélande et dans l’Union européenne, tandis qu’elle s’est stabilisée aux Etats-Unis», développe-t-il.

En France aussi, la production est en baisse (de 1% en moyenne sur 2021) et le recul s’est accentué ces derniers mois. En novembre, le prix standard du lait conventionnel était de 354 €/1 000 l (+8%/novembre 2020). Les coûts de production en élevage ont, eux, augmenté de 12% sur un an, selon l’indice Ipampa de l’Idele (institut de l’élevage). «Dans ce contexte inflationniste, les prix des produits laitiers en magasin ont relativement peu évolué ces derniers mois», souligne Benoît Rouyer. La hausse, variable selon les produits, oscille 0 et 2% en un an, ce qui laisse craindre «un risque de compression des marges de certains opérateurs», explique l’expert.

Didier Bouville

Vent debout contre Nutri-Score, le gouvernement et les producteurs de vin en Italie ont dénoncé, le 5 février, le projet des concepteurs du système d’étiquetage alimentaire français d’y inclure les boissons alcoolisées et demandent au président Emmanuel Macron de prendre position. «Je voudrais savoir ce que Macron pense de la dernière proposition avancée par les concepteurs du Nutri-Score, qui suggèrent maintenant d’apposer un F noir sur toutes les boissons qui contiennent une quantité même minime d’alcool. Le président français est d’accord ?» s’est interrogé le secrétaire d’Etat à l’Agriculture, Gian Marco Centinaio.

Il a fustigé «l’énième folie» d’un étiquetage qui pénalise «les aliments naturels et sains comme l’huile d’olive» ainsi que «les produits à dénomination d’origine» tirés de «l’excellence des territoires». L’Italie est le premier producteur de vin du monde devant l’Espagne et la France, selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). Le ministre de l’Agriculture, Stefano Patuanelli, a rencontré vendredi son homologue slovène Josze Podgorsek et lui a demandé de soutenir l’Italie qui craint que le Nutri-Score, lancé en France en 2017, ne devienne une norme européenne.

Didier Bouville

La centrale d’achat Envergure (Carrefour et Système U) et la coopérative laitière Sodiaal (Candia, Entremont, Yoplait) déclarent, dans un communiqué du 4 février, avoir finalisé un accord dans le cadre des négociations commerciales 2022. «Ces accords porteront le prix du lait à 400€/l», précisent les partenaires. Cela représente une augmentation de «25 €/1000 l» pour les adhérents de la coopérative sur «la part de la collecte GMS France concernée par cet accord». Le 28 janvier, le groupe Savencia (Caprice des Dieux, Elle & Vire, Tartare) et la centrale d’achat Auxo (Casino, Intermarché, Netto) avaient annoncé, dans un communiqué, la signature d’un accord «qui, par la hausse des prix d’achat des marques Savencia de fromages, de beurres et de crèmes, permettra à Savencia de s’engager sur une revalorisation du prix du lait aux producteurs». Sur la «quote-part concernée dans la collecte de Savencia», le prix du lait payé est relevé «à hauteur de 401€/1 000 l».

Didier Bouville

L’adoption des Sdage (schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux) n’est pas remise en cause par les décisions du Varenne agricole, a indiqué le 3 février à Agra Presse l’entourage de la secrétaire d’État Bérangère Abba (transition écologique). Le 1er février, Sébastien Windsor, président de l’APCA (Chambres d’agriculture), avait appelé l’État à suspendre leur vote. En cause, la décision du gouvernement de compléter le décret de juin pour permettre aux préfets coordonnateurs de bassin de déterminer un volume prélevable hors étiage. Le nouveau texte, attendu «sous deux ou trois mois», donnera la capacité aux préfets d’autoriser par arrêté ces volumes prélevables en hiver, sur la base des évaluations par bassin, précise le ministère. Après avoir été négociés âprement entre profession agricole et associations dans chacun des comités de bassin, puis soumis à consultation, les Sdage 2022-27 sont désormais prêts à être votés, et la plupart des bassins devraient les valider d’ici début mars.

Eva DZ

L’association d’organisations de producteurs d’Elvéa est officiellement reconnue en tant qu’AOP, d’après un arrêté paru au Journal officiel le 3 février. Ce statut ouvre certaines dérogations au droit de la concurrence, ainsi que la possibilité d’émarger aux programmes opérationnels de la PAC (aides à l’investissement). Baptisée ElvéAOP, l’association regroupe 24 organisations de producteurs (OP) de toute la France. L’objectif affiché lors de l’annonce de sa création était de regrouper 15 000 éleveurs pour un million d’animaux vendus par an, soit 20% de la production française. Après la reconnaissance officielle, la prochaine étape pour ElvéAOP sera d’«élaborer des accords-cadres» pour «tous les labels et toutes les races». Elvéa est un réseau d’OP créé par la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) en 1989.

Eva DZ

Le 2 février, le PDG de Système U Dominique Schelcher a déclaré qu’il «n’exclut pas de saisir le médiateur des relations commerciales dans les prochains jours» pour parvenir à trouver un accord avec ses fournisseurs, dans les cas «les plus compliqués». Il reproche à «80%» des industriels d’avoir fait le choix de recourir à un tiers de confiance, parmi les trois options proposées par la loi Egalim 2 pour vérifier que la part de la matière première agricole dans le prix total du produit fini est bien conforme à ce qui a été déclaré par l’industriel. «Cela leur permet de ne pas présenter le détail [du coût] de leur matière première agricole, qui sera certifié plus tard par un tiers de confiance, alors que le plus simple aurait été de jouer franc jeu, regrette-t-il. L’option de la transparence totale aurait été bien plus simple». À moins d’un mois de la clôture des négociations commerciales, les discussions entre industriels et distributeurs patinent. D’après Dominique Schelcher, Système U bénéficie des «efforts» que le groupe a déployé auprès des PME, avec lesquelles il est «un peu plus facile» de parvenir à un accord. «C’est un peu plus compliqué avec les grandes entreprises», même si des contrats ont été conclus avec «certaines d’entre elles», explique le PDG.

Eva DZ

En s’appuyant sur une proposition de l’ancien député de l’Aveyron Arnaud Viala, le député du Cantal Vincent Descoeur (LR) a déposé à l’Assemblée nationale, le 25 janvier, une proposition de loi (PPL), cosignée par 46 députés, visant «à exclure les produits sous AOP et IGP de l’étiquetage Nutri?Score». Le logo nutritionnel, dont l’affichage est optionnel depuis 2017, est en bonne place pour emporter les faveurs de l’Union européenne qui doit statuer, fin 2022, sur un système d’affichage nutritionnel simplifié, harmonisé et obligatoire dans toute l’Europe. Or, ce système «s’avère inadapté et extrêmement pénalisant» pour les produits sous AOP ou IGP, estime Vincent Descoeur dans l’exposé des motifs. «En particulier pour les fromages qui, pour plus de 90 % d’entre eux, obtiennent les plus mauvaises notes et se trouvent classés D ou E en raison de leur teneur en graisses, en sel et de leur apport calorique», poursuit-il. Le député relaye les inquiétudes de la filière et pointe «le risque que les consommateurs se détournent de ces produits de terroir». Alors que les travaux des députés s’achèveront fin février, deux mois avant la présidentielle : «Il n’y a pas d’espoir que la proposition soit examinée mais, l’objectif était de lancer un signal d’alarme».

Didier Bouville

Jean Castex a annoncé le 1er février une «réactivation» des retenues d’eau actuelles et le lancement d’appels à projets sur une «nouvelle génération» de dispositifs de gestion de l’eau. Il s’agit de «mieux utiliser les infrastructures existantes», a-t-il dit en conclusion du Varenne agricole. «Dès cette année, nous allons lancer un inventaire exhaustif des ouvrages, en nous appuyant sur des images satellites, dans l’objectif de remobiliser des volumes d’eau stockée non utilisés. Cette réactivation des ouvrages, nous allons la commencer rapidement sur une dizaine de territoires pilotes.» Une rallonge de 13 M € du plan France Relance sera pour cela mobilisée «à très court terme» pour financer des projets identifiés par les préfets de bassins. Par ailleurs, le Premier ministre veut «faire émerger une nouvelle génération de dispositifs de gestion de l’eau». Cela concerne le pilotage intelligent des stockages, l’expérimentation pour récupérer les pluies diluviennes l’hiver, la réutilisation des eaux usées. Une part des 100 M € d’un guichet dans le plan France 2030 leur seront consacrés. Les premiers appels à projets ou expérimentation interviendront «dans les semaines qui viennent», selon lui.

Didier Bouville

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