«La castration à vif des porcelets sera interdite fin 2021», a annoncé le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, le 17 novembre au micro de RTL. «Il faudra faire autre chose, il faudra une anesthésie», a-t-il précisé. «Nous sommes agréablement surpris», a réagi Pauline di Nicolantonio, chargée de ce sujet à Welfarm. Jusqu’à présent, «Didier Guillaume n’avait jamais été clair sur une interdiction législative» de la castration, explique-t-elle à Agra Presse. L’ONG reste toutefois «vigilante» sur le choix des techniques alternatives. «Aujourd’hui, l’anesthésie n’apporte pas de garantie suffisante», estime Pauline di Nicolantonio. «On préfèrerait l’élevage de mâles entiers ou l’immunocastration, deux alternatives sans coût pour les éleveurs, plus facilement gérables et contrôlables.» «Nous sommes incapables de dire aujourd’hui si ce sera faisable» à la date fixée par le ministre, estime de son côté François Valy, président de la FNP (éleveurs de porcs). «Cela dépendra des avancées et des discussions. Pour réaliser une anesthésie, il faut des produits auxquels seuls les vétérinaires ont accès aujourd’hui, mais pas les éleveurs», rappelle le syndicaliste.
Didier Bouville


