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La Caisse centrale de mutualité sociale (CCMSA) et la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) ont signé une convention de partenariat, le 2 avril, pour unifier leurs systèmes d’information. Baptisé Programme Meteore, ce partenariat vise à «mutualiser» et «moderniser» les solutions informatiques existantes pour les rendre plus efficientes, avec des processus de contrôles plus fiables, détaillent les deux caisses nationales dans un communiqué commun diffusé le même jour. Dans un premier temps, le Programme Meteore se concentrera sur les solutions informatiques de gestion et remboursement des frais de santé: consultations, produits de santé, hospitalisations notamment. Puis, il s’étendra aux autres prestations du régime d’assurance maladie obligatoire et des risques professionnels: revenus de substitution, prévention de l’assurance maladie-maternité-invalidité, frais de santé et prestations de l’assurance AT-MP. «Le programme Meteore vise un déploiement sur l’ensemble des caisses de l’Assurance maladie, des caisses de MSA, et leurs régimes et mutuelles partenaires, à l’horizon 2025», précise le communiqué.

Didier Bouville

«L’allocation pour financer le remplacement des exploitants agricoles empêchés de travailler du fait de l’épidémie de Covid-19 reste mobilisable pendant toute la durée de l’état d’urgence sanitaire», rappelle le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 6 avril. D’un montant maximum de 112 euros par jour, cette allocation dérogatoire a été créée en avril 2020 lors du premier confinement, puis réactivée le 30 octobre à l’occasion du deuxième confinement national. Peuvent en bénéficier «les exploitants qui font l’objet d’une mesure d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile ou bien qui sont parents d’un enfant de moins de 16 ans ou d’une personne en situation de handicap faisant lui-même l’objet d’une telle mesure». De fait, les exploitants contraints de rester à la maison pour garder leurs enfants, vu la fermeture des crèches et établissements scolaires, peuvent solliciter cette aide, souligne le ministère dans le communiqué.

Didier Bouville

Dans un entretien accordé à Agra Presse le 2 avril, Célia de Lavergne, députée LREM de la Drôme et rapporteure du chapitre agricole du projet de loi Climat indique qu’elle mène actuellement une concertation avec les élus locaux pour compléter les objectifs d’approvisionnement fixés aux acteurs publics de la restauration collective par la loi Egalim. «Nous avons un vrai sujet sur la viande», souligne Célia de Lavergne. L’un de ses amendements prévoit que 60 % de l’ensemble des achats des viandes et poissons en valeur devront respecter dès 2024 les catégories durables définies par la loi Egalim. «Nous ne dégraderons pas la qualité des 50% d’achats déjà prévus», promet la députée, face au débat soulevé par l’obtention de la certification environnementale de niveau 2 par les volailles de la charte Eva. Selon la députée, un nouvel objectif pourrait aussi être ajouté d’ici la séance concernant les circuits courts. La définition de ce circuit de distribution devrait même être révisée, après celle du ministère de l’Agriculture datant de 2009 qui le limitait à un recours à un intermédiaire au maximum. «Sans vouloir stigmatiser, il s’agit de limiter les risques de voir certains grossistes se poser en intermédiaire», défend la députée. Le texte, rappelle Célia de Lavergne, étendra par ailleurs la loi Egalim à toute la restauration collective privée d’ici 2025.

Didier Bouville

«Nous n’avions plus la même ligne de conduite que Sunlait», lâche Claude Marchais, président démissionnaire de Sunlait confirmant à Agra Presse le départ de trois nouvelles organisations de producteurs (OP) de l’Association d’OP Sunlait livrant à Savencia. Il s’agit de l’OP Perreault, l’OP Les laitiers du Val de Loire (ALVL) et de l’association des livreurs de lait Clepso Bongrain Savigné-L’Evèque (ALLCBS) représentant au total 400 adhérents et 250 millions de litres de lait (jusqu’ici Sunlait représentait 850 millions de litres et la quasi-totalité des livreurs en direct de Savencia). «Nous voulons sortir de la logique de confrontation totale avec Savencia et fusionner en une unique OP, plus locale», explique-t-il. Quelques mois plus tôt, c’était l’APCVA (Haute Loire, lait de montagne) qui quittait l’organisation. L’AOP se trouve aujourd’hui en situation d’impasse pour négocier un nouvel accord-cadre avec Savencia, les dix mois de médiation ayant échoué. «Il y avait des divergences de point de vue mais c’est la démocratie», commente Denis Berranger, vice-président de Sunlait, qui déplore ces départs. «Nous avons travaillé depuis dix ans à massifier l’offre pour avoir un pouvoir de négociation plus important face à l’entreprise. C’est dommage d’en arriver là », soupire-t-il.

Didier Bouville

PSN : 5000 agriculteurs mobilisés dans le Grand bassin parisien, selon la FRSEA

La mobilisation organisée le 2 avril par la FRSEA Grand bassin parisien a rassemblé, selon elle, près de 5000 agriculteurs opposés aux orientations du gouvernement sur le PSN (déclinaison française de la future Pac). Principal grief des manifestants: le nouveau système des éco-régimes, jugé trop exigeant et excluant de nombreux bénéficiaires des aides de la Pac. Blocages routiers sur les autoroutes A10 et A13, convois de tracteurs dans la Marne, échange avec le ministre de l’Agriculture en visite dans le Loiret, manifestations devant les préfectures à Lille ou au Havre, rendez-vous avec les parlementaires ou les pouvoirs publics… La FRSEA Grand bassin parisien, qui regroupe 12 départements, a organisé des actions de la Normandie à la Champagne-Ardenne, en passant par l’Île-de-France et les Hauts-de-France, a constaté l’AFP. «On veut lancer un avertissement à Emmanuel Macron» dont «on ne partage pas la vision» de la réforme de la Pac, explique Damien Greffin, président de la FRSEA Grand bassin parisien. Les effets cumulés des scénarios présentés par la DPGE (ministère de l’Agriculture) risquent de «faire perdre de 50 à 70 €/ha aux producteurs de plaine qu’ils soient céréaliers ou éleveurs», estiment la FDSEA et les JA de Seine-et-Marne dans un communiqué du 29 mars.

Didier Bouville

Les finales du Concours général agricole, qui avaient été délocalisées dans quatre villes après l’annulation du Salon de l’Agriculture, sont annulées à leur tour à cause de la situation sanitaire, ont annoncé les organisateurs le 3 avril. «Les conditions sanitaires ne sont plus réunies pour garantir l’accueil des jurés venant de tous les territoires métropolitains et ultramarins», a expliqué le commissaire général du concours Olivier Alleman, dans un message posté sur son site internet. Le responsable a également cité «l’application des protocoles de dégustation encore plus restrictifs» et «le respect de l’équité de traitement des différents échantillons de produits et vins». Les finales devaient avoir lieu du 13 au 24 mai à Angoulême, Châlons-en-Champagne, Montpellier et Tours en «version éclatée» dans le cadre d’une «Semaine de l’agriculture française». «Reporter le concours général agricole n’était jamais arrivé (…), c’est un crève-coeur!», a réagi le président du Salon de l’Agriculture Jean-Luc Poulain, cité dans le même message. La validité de la médaille des lauréats 2020 sera prolongée jusqu’à l’année prochaine, et les producteurs seront remboursés du montant de leur inscription, a indiqué M. Alleman. Le concours des pratiques agro-écologiques et le trophée international des établissements agricoles sont en revanche maintenus durant la Semaine de l’agriculture française, a-t-il relevé.

Didier Bouville

Danone envisage de supprimer 1 850 postes dans le monde dont 458 en France, a annoncé le géant agroalimentaire le 1er avril dans un communiqué de presse. Cette information fait suite à l’annonce, en novembre dernier, d’une réflexion baptisée « Local First », lancée par l’ancien PDG Emmanuel Faber. « Local First » a pour objectif de rétablir une croissance durable et rentable via une organisation « plus agile, efficace et simplifiée pour reprendre une longueur d’avance sur le marché ». Ce plan de suppression d’emplois a été présenté aux instances représentatives du personnel internationales le 30 mars et le groupe a lancé le 31 mars, une procédure d’information-consultation pour la France. Le 14 mars, Emmanuel Faber a été remplacé à la tête du groupe agroalimentaire par Gilles Schnepp. Danone qui emploie plus de 100 000 personnes à travers le monde, réalise, bon an mal an, plus de 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Didier Bouville

Dans un entretien à Agra Presse le 1er avril, le vice-président de la FNSEA Arnaud Rousseau s’inquiète de l’évolution des critères de conditionnalité des aides dans la future Pac, qui engendrerait une «souplesse bien moindre» dans le choix des cultures. Sa crainte porte sur la mesure 8 des BCAE (Bonnes conditions agricoles et environnementales) que les agriculteurs doivent satisfaire pour percevoir les aides du 1er pilier de la Pac. «Ce que souhaite le législateur [européen], c’est que la BCAE 8 se base sur la rotation [dans le temps] à la parcelle, et non plus sur la diversité de l’assolement au niveau de l’exploitation comme actuellement», explique M. Rousseau. Avec ce nouveau critère, un agriculteur dont toute la surface n’est pas irrigable risquerait de «devoir implanter des cultures à haute valeur ajoutée, pommes de terre ou légumes, sur des terres non irriguées», illustre-t-il. Prochainement en discussion à Bruxelles, ce choix de l’assolement au lieu de la rotation représenterait «un degré d’exigence bien supérieur» au cadre actuel, selon M. Rousseau. Nous nous en sommes émus auprès du ministre», explique celui qui est aussi président de la Fop (producteurs d’oléoprotéagineux, FNSEA).

Didier Bouville

«Aldi France s’engage pour une meilleure rémunération des éleveurs laitiers, à hauteur de 370 €/1000 litres prix de base, soit 385 € toutes primes confondues», annonce le discounter le 1er avril. Cet engagement concernera 85% des références de produits laitiers de l’enseigne sous marque de distributeur, soit une volumétrie de plus de 105 millions de litres de lait vendus chaque année. Pour ce faire, deux accords ont été signés pour une durée de trois ans pour du lait garanti sans OGM: le premier avec l’Association des producteurs de lait du bassin Centre (APLBC) et la laiterie Saint-Denis-de l’Hôtel; le second avec Sodiaal. «Pour une meilleure rémunération de nos éleveurs et de l’ensemble de la filière, nous nous engageons sur la durée et sur la quantité, se félicite Jean-Marie Malbranke, vice p-.d.g. d’Aldi France. Aujourd’hui, un premier pas est franchi. Mais ce n’est qu’un début, car nous souhaitons agir et aller plus loin avec d’autres filières.»

Didier Bouville

Les députés ont rejeté le 31 mars en séance publique les amendements du député Antoine Herth (Mouvement démocrate, Bas-Rhin), qui visaient à distinguer les produits issus de l’élevage à l’herbe dans le cadre de l’expérimentation sur l’affichage environnemental. Le texte, a précisé le député, visait à «lancer un signal politique face à la difficulté scientifique de définir un système équilibré d’écoscore pour ce type de production agricole». La rapporteure Aurore Bergé (LREM, Yvelines) a rendu un avis défavorable, en soulignant que les externalités déjà évoquées par la loi «permettent de couvrir tous les champs de l’élevage à l’herbe, comme la question du stockage de carbone, de la biodiversité, et de l’entretien des prairies et des paysages». Autre frein, selon la présidente de la commission spéciale Laurence Maillart-Méhaignerie (LREM, Ille-et-Vilaine), le manque pour l’heure de définition juridique de l’élevage à l’herbe. «En l’absence de système de traçabilité ou de qualité dédié, ajouter l’élevage à l’herbe à cet article créerait une incertitude dans le texte. En revanche, nous serions bien inspirés de travailler sur un label public pour tous les produits issus de l’élevage à l’herbe», a estimé la présidente.

Didier Bouville

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