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Le groupe Avril commence à produire et à distribuer un biodiesel 100 % végétal, destiné aux professionnels du transport, ont annoncé ses dirigeants le 8 novembre. « Plusieurs centaines de milliers de tonnes » d’ester méthylique de colza seront produites chaque année, a indiqué Arnaud Rousseau, président d’Avril et de la Fop. Cela sans assécher le marché du colza, a-t-il assuré, parce que « nous sommes largement excédentaires », du fait de la concurrence argentine et malaisienne. La commercialisation d’un biodiesel pur permet à Avril de distribuer lui-même le produit dans les cuves des transporteurs routiers et des collectivités pour leurs parcs de bus et d’autocars. Le biodiesel à 100 % réduit de 60 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport au gazole fossile et jusqu’à 80 % les émissions de particules, a cité Avril. Néanmoins, l’Oléo 100 « paye » la TICPE, la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, à hauteur de 12 centimes de litre, plus que le GNV fossile et plus que l’électricité, qui n’est quant à lui assujetti à aucune taxe, a signalé Kristell Guizouarn, directrice « énergies nouvelles et affaires européennes » d’Avril.

Didier Bouville

La ministre allemande de l’environnement Svenja Schulze, a affirmé, dans une allocution le 6 novembre à Berlin, que son gouvernement préparait une sortie «progressive», du glyphosate d’ici 2023, date à laquelle l’autorisation du produit expire au niveau européen. La ministre veut utiliser «tous les moyens juridiques» à sa disposition pour atteindre cet objectif. «Nous allons poser des limites drastiques à l’utilisation du glyphosate», a-t-elle ajouté. Le gouvernement allemand souhaite dans un premier temps restreindre l’usage de ce produit autour des cours d’eau, et interdire son utilisation dans des zones «écologiquement sensibles». Une réforme de la procédure d’homologation des produits phytosanitaires est également en préparation. «Si d’autres pesticides tout aussi dangereux sont utilisés à la place du glyphosate, l’environnement n’ira pas mieux», a-t-elle expliqué pour justifier ce choix.

Didier Bouville

Les députés de la mission d’information dédiée à la stratégie de sortie du glyphosate ont commencé leurs travaux par les auditions des ministres de la Transition écologique et de l’Agriculture, le 8 novembre. L’objectif de la mission est de vérifier l’effectivité du plan de sortie prévue par le gouvernement. Ainsi, elle durera 3 ans et effectuera un premier point d’étape au bout d’un an, a précisé son président, Julien Dive, député LR. Peu d’annonces et une ligne gouvernementale tenue. «Trois ans, c’est la ligne d’arrivée», a affirmé Didier Guillaume, expliquant qu’il n’y aurait pas de prolongation. Et François de Rugy de surenchérir: «S’il ne se passe rien d’ici 2021, nous sommes prêts à passer la loi ou la voix réglementaire». Concernant le surcoût engendré pour les agriculteurs, le ministre de l’Agriculture admet que «pour l’instant, il n‘y a pas de soutien financier particulier de l’État en dehors de toutes les mesures de droit commun». Mais les deux ministres s’accordent sur l’importance de la loi Egalim pour que les distributeurs incluent les coûts de production dans leur prix.

Didier Bouville

L’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) et l’Assemblée des communautés de France (AdCF) ont signé le 6 octobre une convention de partenariat visant à «encourager et «structurer» le dialogue entre les intercommunalités et les chambres d’agriculture. L’une des «actions prioritaires» de cet accord est la question du «partage du foncier». Les signataires souhaitent une meilleure «concertation» entre élus et agriculteurs dans la mise en place des Plans locaux d’urbanisme (PLU), compétence des intercommunalités. «Trop souvent, les discussions sur le foncier commencent trop tard, lorsqu’il y a un conflit. Il est nécessaire d’anticiper», affirme Claude Cochonneau, président de l’Apca. Les Chambres d’agriculture et l’ADCF prévoient également de renforcer leur coopération sur «la promotion de l’alimentation locale», «la préservation du paysage et de la biodiversité», «l’accompagnement de l’installation et de la transmission», et la lutte contre le changement climatique.

Didier Bouville

Par le biais de sa filiale italienne Parmalat, Lactalis a annoncé, le 7 novembre, l’acquisition de la division «fromages naturels» (en opposition aux fromages fondus et aux fromages à la crème de type Philadelphia) de Kraft Heinz au Canada. Cette opération permet de renforcer la présence du laitier sur le territoire canadien «sur le marché stratégique des fromages à forte valeur ajoutée», précise Lactalis. Un communiqué de Parmalat chiffre le montant de la transaction à 1,1 milliard d’euros. Les objectifs sont triples: disposer d’une gamme complémentaire à l’offre existante sur le segment des fromages naturels au Canada; améliorer le positionnement du groupe au Québec et dans les autres régions canadiennes où Parmalat n’est pas ou peu positionné ; se développer sur des circuits de distribution à plus forte valeur ajoutée.

Didier Bouville

Dans un communiqué commun, Esterifrance, la FNSEA, Jeunes agriculteurs, le Syndicat des énergies renouvelables et le SNPAA rappellent qu’il est important de prendre en compte les biocarburants dans le calcul des émissions des véhicules. En effet, le développement des biocarburants « pourrait cependant être remis en cause par une évaluation des émissions de CO2 des véhicules non adaptée et incomplète », estiment les organisations qui demandent donc une nouvelle méthode de calcul. « Nous proposons ainsi que, pour chaque sorte d’énergie utilisée par les véhicules neufs immatriculés, les Etats membres déduisent les émissions nettes de CO2, provenant des énergies renouvelables consommées. En effet, les émissions de CO2 issues de la combustion des carburants renouvelables produits à partir de la biomasse ne contribuent pas au réchauffement climatique puisque ce CO2 a été préalablement capté par les plantes dans l’atmosphère », indiquent les signataires du communiqué. Les organisations proposent d’introduire un facteur de correction sur le CO2 pour tenir compte des baisses d’émissions induites par l’utilisation de biocarburants.

Didier Bouville

D’après la dernière publication semestrielle de la FAO, Perspectives alimentaires, les importations alimentaires dans le monde devraient atteindre 1,467 trillions de dollars, soit 3 % de plus que l’année dernière. « La chute des prix mondiaux du café, du thé, du cacao et du sucre ont permis de faire baisser les frais d’importation même si la hausse des frais de transport devrait compenser cette effet », estime la FAO, précisant par ailleurs que la forte chute du prix du sucre va compenser la hausse des prix pour les céréales et les légumes importés pour les pays les moins avancés et les pays à faibles revenus et à déficit vivrier. Les perspectives concernant l’approvisionnement alimentaire mondial sont conformes aux prévisions, avec des perspectives de production favorables et des niveaux de stocks permettant de stabiliser les prix, précise aussi la FAO, soulignant néanmoins un certain nombre d’incertitudes : conditions climatiques irrégulières, politiques commerciales, et taux de change.

Didier Bouville

Des représentants du CIDE (syndicat européen des déshydrateurs) et le président de Coop de France Déshydration, Eric Masset, ont rencontré des membres du cabinet du commissaire européen à l’Agriculture le 5 novembre pour défendre leurs positions dans le cadre de l’élaboration de la future PAC. La luzerne déshydratée entend en effet mettre en avant les bénéfices environnementaux qu’elle permet, favorisant l’autonomie de l’Europe en protéines végétales. Elle représente 10 % en effet de la production européenne de protéines. La filière demande ainsi une aide aux investissements industriels pour faciliter la transition énergétique, un dispositif de rémunération des aménités environnementales liées à la luzerne (protection de la biodiversité, lutte contre l’érosion des sols…), et un fonds de recherche dédié à la luzerne pour favoriser la sélection variétale et la nutrition. Ses représentants attendent désormais l’intervention de Phil Hogan à la conférence « The development of plant proteins in the european union », les 22 et 23 novembre, pour obtenir des premières réponses.

Didier Bouville

Trois contrats d’injection de biométhane dans le réseau de gaz seront signés le 7 novembre pendant la convention d’affaires du biogaz et de la méthanisation qui s’ouvrira à La Rochelle le 6. Les porteurs de projets sont des groupements d’agriculteurs, dont le plus petit rassemble 14 producteurs et le plus gros 25, précise Renaud Francomme, directeur territorial régional Poitou-Charentes de GRDF (Gaz réseau distribution France). Le plus petit mettra en œuvre 21 000 tonnes de matières premières diverses (effluents d’élevages, résidus de céréales), celui de dimension moyenne 36 000 tonnes et le plus gros 39 000 tonnes. « Une des plus importantes utilisations du méthane produit sera le bioGNV (gaz naturel véhicule issu de la biomasse) », ajoute Renaud Francomme. L’utilisation comme carburant est à la fois celle qui valorise le mieux le produit et qui abat la pollution le plus efficacement : -80 % d’émissions de gaz à effet de serre et -95% d’émissions de particules par rapport au gazole. Le scénario co-construit par GRDF, le transporteur de gaz GRTGaz et l’Ademe est celui d’un taux de 100 % de gaz renouvelable français en 2050, et déjà de 30 % en 2030.

Didier Bouville

La consommation de produits phytosanitaires par l’agriculture française a légèrement augmenté de 0,3% entre 2016 et 2017, selon des données publiées dans l’annexe au volet «Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales» du projet de loi de finances 2019. Selon ce document révélé par «Les Échos» le 5 novembre, l’indicateur Nodu(nombre de doses unités), utilisé pour mesurer l’utilisation des phytos, est passé de 93,9 millions à 94,2 millions entre 2016 et 2017 sur le territoire français. Ce chiffre avait déjà augmenté de plus de 12% en valeur entre 2014 et 2016, malgré une légère baisse en 2015 et une stabilité en 2016. Une mauvaise nouvelle pour le gouvernement, dont l’objectif est de réduire l’utilisation globale de phytos de 25% d’ici 2020 et de 50% d’ici 2025, via le plan Ecophyto 2.

Didier Bouville

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