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Une hausse de 1,5°C de la température de la planète aura des conséquences en chaîne sur la production agricole, alerte le GIEC dans son 6e rapport d’évaluation, publié le 8 octobre. En Europe, les agriculteurs du bassin méditerranéen manqueront d’eau : le groupe d’experts prévoit que, dans cette région, les périodes sèches dureront en moyenne 5 mois par an, contre 3 mois aujourd’hui, à cause d’une baisse de 10% des précipitations. Au delà de 2°C, un «effet de seuil» sera franchi en matière d’extrêmes climatiques. Grêles, inondations, sécheresses, orages : «ces événements rares deviendront la norme», prévient Joël Guiot, paléoclimatologue au CNRS, qui a contribué au rapport.

Didier Bouville

Dans une publication, Agreste annonce que d’après les estimations établies le 11 octobre, la production viticole s’élèverait en 2018 à 46,7 millions d’hectolitres. Elle serait donc supérieure de 27 % à la production de 2017, et de 6 % à la moyenne quinquennale. La production nationale a été revue à la hausse par rapport aux prévisions du mois d’août qui établissaient la récolte à 46,1 Mhl. Pour Agreste cette augmentation des prévisions est due à des précipitations favorables de la fin du mois d’août et à une meilleure appréciation des pertes de production dues à la sécheresse ou au mildiou. Les vendanges se sont achevées fin septembre dans la majorité des vignobles. L’organisme note cependant que le mildiou a été particulièrement virulent depuis le printemps 2018, dans les bassins de la façade atlantique et surtout de la Méditerranée, où il a entraîné des pertes de récolte. De plus, la canicule estivale a ralenti la maturation des raisins et provoqué, dans certains bassins, un stress hydrique. D’après Agreste, la sécheresse n’aurait affecté les volumes que localement et n’aurait donc pas eu une grande incidence sur les volumes nationaux car les réserves hydriques des sols en début d’été avaient été excédentaires par rapport à la moyenne sur 30 ans.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a annoncé le 4 octobre la signature, au Sommet de l’élevage, d’un accord avec le ministre turc de l’agriculture, pour «faciliter les exportations de bovins français vers la Turquie». Les discussions doivent se poursuivre pour «s’assurer de la pleine mise en œuvre opérationnelle de ces nouvelles dispositions, en particulier s’agissant des modalités des quarantaines d’animaux avant départ», précise un communiqué. L’accès au marché turc a connu de nombreux rebondissements depuis 10 ans. Il s’était fermé en décembre 2011 après la reconnaissance par la France du génocide arménien. Il avait rouvert en 2015, de janvier à septembre, jusqu’à la détection du sérotype 8 du virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO). Il a rouvert depuis fin 2017, mais jusqu’ici à des conditions très strictes.

Didier Bouville

La séance du 4 octobre du marché du porc breton (MPB) s’est achevée sur une cotation à 1,198 euro le kilo, en baisse de 2 centimes le kilo. «Une barre psychologique pour les éleveurs», commentait le matin même Paul Rouche, directeur délégué de Culture viande (industriels de l’abattage découpe) en conférence de presse. Depuis le début de l’année, les prix sont en recul de 18% par rapport à l’an passé, rappelait-il. La faute à une offre européenne «très importante», en hausse de 2%, une consommation des ménages français en recul de 5%, et un commerce extérieur français en recul de 4% vers les pays tiers, résume Paul Rouche. La menace des cas de peste porcine africaine (PPA) apparus en Belgique ajoute de la tension: «Si nous sommes contaminés, le prix baisserait de 25-30%», assure-t-il.

Didier Bouville

Éleveurs et industriels de la viande bovine de 22 départements du Massif Central ont annoncé, le 5 octobre au Sommet de l’élevage, le lancement d’une marque collective de viande, «alt. 1886» (c’est l’altitude du Puy de Sancy, point culminant de la région). Cinq coopératives, trois industriels privés et un groupement de producteurs sont impliqués dans la démarche «Plus de 10.000 éleveurs du Massif Central, première prairie d’Europe, sont potentiellement concernés par le projet», estime Patrick Bénézit, président de la FRSEA Massif Central, qui s’est inspiré d’une démarche collective similaire, «Origine green», lancée par les éleveurs irlandais pour valoriser leur propre système herbager. Le cahier des charges des côtes de bœuf ou des burgers alt. 1886 dispose que les éleveurs possèdent au moins 70% de prairie, qu’ils n’élèvent pas plus de 100 animaux par actif installé sur l’exploitation, que l’alimentation soit sans OGM, et que le pâturage des animaux soit obligatoire. «1886 a vocation à s’ouvrir à tous les produits de la région ; on pourrait imaginer un lait ou une crème 1886», précise Tony Cornelissen, président du service interdépartemental pour l’animation du Massif Central (Sidam). La marque devrait être disponible dans les magasins ou les restaurants au début 2019.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a annoncé, le 4 octobre sur le stand d’Interbev au Sommet de l’élevage, que le versement du solde 2016 de l’aide aux veaux sous la mère et aux veaux bio aura lieu « cet automne », annonce la Fédération interprofessionnelle des viandes label rouge dans un communiqué diffusé le 5 octobre. « L’aide 2016 n’avait été que partiellement versée et il manquait 30 % de l’aide due, soit environ 25 € par veau », rappellent les professionnels. La filière «salue à cette occasion le respect des engagements pris lors des nombreux échanges avec le gouvernement». C’est pour elle «un signal très positif pour les éleveurs des démarches qualité Label Rouge et Bio, qui s’engagent au quotidien en faveur de l’environnement, du bien-être animal et de la qualité des produits. »

Didier Bouville

Face à la flambée des coûts de production des œufs, le SNIPO (syndicat national des industriels de l’œuf) « demande une répercussion rapide de ces hausses comme l’ont déjà fait les fabricants d’aliments du bétail et des syndicats agricoles ». Les matières premières, céréales et oléagineux, ont en effet augmenté compte-tenu des mauvaises conditions climatiques et économiques, et l’indice Itavi marque une hausse de 16,6 % entre décembre 2017 et août 2018, soit « une hausse du prix de revient de l’œuf de 10 % en moyenne », souligne le Snipo. Les industriels demandent donc une revalorisation rapide des prix de vente des œufs et ovoproduits, d’autant plus qu’ils subissent par ailleurs une augmentation marquée des coûts de transport et d’emballages.

Didier Bouville

Dans une note, Agreste indique qu’en aout dernier, les prix français de l’ensemble des produits agricoles se sont accrus de 1,9% par rapport à juillet 2018. En glissement annuel ils augmentent même de 4%. Les vins, les fruits, les légumes et les céréales sont les principaux contributeurs de cette hausse. De leur côté, les prix des productions animales, en particulier pour les productions porcines, sont toujours en baisses. Sous l’effet de la hausse des prix des fruits, des légumes, des viandes et des produits laitiers-œufs, les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées ont augmenté de 2,3% en un an.

Didier Bouville

La FAO a revu le 4 octobre ses prévisions pour la production mondiale de céréales 2018, la réhaussant à 2 591 millions de tonnes. Si les pluies moins importantes que d’habitude en Australie et au Canada devraient faire baisser les rendements en blé, des productions plus élevées sont attendues en Algérie et en Russie. La production de maïs aux Etats-Unis devrait de son côté atteindre un niveau record. Par ailleurs, la production mondiale de riz devrait augmenter de 1,3 % en raison de plantations plus importantes en Inde notamment. L’utilisation des céréales est prévue à 2 647 millions de tonnes, soit 1,1 % de plus que pour la saison 2017/2018. Les volumes d’échanges devraient également être élevés à 417 millions de tonnes, 1 % de moins que le record atteint lors de la saison précédente. Enfin, les estimations de stocks mondiaux de céréales s’élèvent à 751,3 millions de tonnes, 7 % en dessous de leur niveau record de lancement, estime la FAO.

Didier Bouville

« Traditionnellement plutôt orientée vers les soins aux chevaux et aux animaux de ferme, cette profession se diversifie de plus en plus vers les animaux de compagnie », constate une note publiée par l’Insee début octobre et consacrée à l’activité des vétérinaires. Seules 19 % des unités légales sont spécialisées dans les animaux de rente, et sont donc essentiellement rurales et tournées vers les éleveurs, avec un chiffre d’affaires (CA) moyen de 680 000 euros, davantage que pour les unités légales spécialisées dans les animaux de compagnie (400 000 €). Parmi les animaux de rente, ce sont les bovins qui représentent la part la plus importante de l’activité des vétérinaires (80 % du CA lié aux animaux de rente, 23 % du CA total), loin devant les autres espèces qui représentent 5 % du CA total de l’activité vétérinaire. Pour les porcs et la volaille, ce sont d’ailleurs les ventes de médicaments qui constituent 90 % du CA. Globalement, pour les vétérinaires ruraux la vente de médicaments participe au CA à hauteur de 80 %, contre 25 % seulement pour les vétérinaires urbains. Néanmoins, malgré la hausse des prix, l’activité de soins aux animaux de rente est en recul en valeur, tout comme en volume du fait de la contraction du cheptel français.

Didier Bouville

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