Le 25 mai, les débats à l’Assemblée nationale, sur le projet de loi issu des États généraux de l’alimentation, ont principalement tourné autour de l’article 9. Ce dernier doit permettre d’habiliter le Gouvernement à prendre par ordonnance deux mesures dans le champ du code de commerce, pour une durée de deux ans : d’une part le relèvement de 10 % du seuil de revente à perte des denrées alimentaires revendues en l’état au consommateur ; d’autre part un encadrement en valeur et en volume des promotions pratiquées sur les denrées alimentaires. Il a suscité des débats passionnés entre les parlementaires qui avaient parfois du mal à s’accorder sur le texte . Christian Jacob était sceptique quant à son intérêt pour le monde agricole et François Ruffin estimait qu’il n’aurait pas d’impact sur les revenus des agriculteurs. Jean-Baptiste Moreau, rapporteur du texte, leur a rappelé qu’il visait à stopper la spirale déflationniste. Stéphane Travert a de son côté souligné que ces mesures seraient soumises à une évaluation afin d’en contrôler l’efficacité. L’article a finalement été adopté, après près de 3 heures de débats, dans le milieu d’après-midi suite à un vote à main levée.
Didier Bouville