Fil info

Au lendemain des élections aux chambres d’agriculture, le président de la République Emmanuel Macron reçoit le 11 février les représentants des principaux syndicats agricoles individuellement. A commencer par la FNSEA, avec laquelle il a évoqué trois thèmes en début d’après-midi: la Politique agricole commune (budget, cadres national et européen), les revenus des agriculteurs (charges, négociations commerciales) et la reconnaissance de la société (« agri-bashing »), a rapporté sa présidente Christiane Lambert. Une réunion sur la Pac est prévue prochainement au ministère de l’Agriculture au cours de laquelle la FNSEA souhaite défendre un cadre national fort, afin d’éviter la muliplication d’outils différents entre régions.

Didier Bouville

«Il n’est plus possible de mettre deux, trois, quatre ou cinq ans pour installer un méthaniseur, alors qu’en Allemagne six à huit mois suffisent», a déclaré Didier Guillaume le 7 février à l’Assemblée nationale. «Je souhaite mettre en place dans les semaines qui viennent un groupe de travail ou du moins une réflexion pour faire démarrer vraiment la méthanisation demain en France», a-t-il annoncé. Le même jour, le Syndicat des énergies renouvelables, le gestionnaire de réseau du gaz GRDF et le spécialiste du transport du gaz GRTgaz ont publié une déclaration commune estimant que le projet de PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie) «pourrait constituer un frein au développement de l’injection», alors que le nombre de projets d’injection inscrits a doublé, à hauteur de 661 projets enregistrés, «démontrant la dynamique favorable dans laquelle se trouve la filière».

Didier Bouville

«Pour le top 100 des références vendues en France, la mise en place de la loi au 1er février (hausse du seuil de revente à perte de 10%, ndlr) a conduit à une hausse des prix moyenne de + 4% en hypermarchés » déclare le panéliste Nielsen, le 7 février. Nielsen établit une corrélation entre le classement des références les plus vendues et la hausse des prix constatés sur les produits de grande consommation entre le 27 janvier et le 3 février. Ainsi, plus un produit est vendu en grande quantité, plus la hausse de son prix est importante. «En entrant dans le top 500, les hausses dépassent les +2% en hypermarchés, en entrant dans le top 200 elles passent le seuil de +3%», observe le panéliste. Et ce sont «les spiritueux qui paient un lourd tribut, avec +9% d’inflation pour le top 10 des références du rayon en moyenne en hypermarchés», indique Nielsen. Autre enseignement, la hausse est plus marquée en hypermarchés que dans les supermarchés ; dans ces derniers, pour le même top 100, la hausse des prix est circonscrite à 2,6%.

Didier Bouville

Suite aux Etats généraux de l’alimentation, la filière porcine, comme les autres filières, a travaillé sur l’élaboration d’indicateurs de coûts de production. Début février, Inaporc a finalement publié un premier tableau de bord, « Indicateurs de la filière porcine ». « La FNP ne peut que s’en féliciter, elle qui a poussé en ce sens depuis le début », salue la Fédération nationale porcine dans un communiqué du 7 février. « Cet acquis syndical de la FNP, et plus globalement du syndicalisme majoritaire, devrait enfin permettre la prise en compte du coût de revient dans la construction du prix payé aux éleveurs et mettra ainsi un frein au ciseau de prix auquel ils sont confrontés », précise l’organisation. Une urgence, puisque les éleveurs sont actuellement payés à 1,32 €/kg pour le porc standard, alors que le coût de revient est affiché à 1,52 €/kg. « Nous serons vigilants quant à la bonne transcription de l’esprit des Etats généraux de l’alimentation et au bon déroulement de la dernière ligne droite des négociations commerciales », rappelle la FNP.

Didier Bouville

Le groupe Lactalis, touché en 2017 par le scandale éponyme sur son activité de lait infantile, a dégagé un bénéfice net en repli en 2017, à 387 millions d’euros, contre 406 millions un an plus tôt, a indiqué Emmanuel Besnier, président du groupe lors d’une conférence de presse restreinte, rapporte l’AFP. A la perte d’exploitation due à l’arrêt de l’usine de Craon, se sont ajoutés 12 millions d’euros de travaux investis par le groupe dans l’usine, ainsi que les indemnisations (remboursement de boîtes de lait infantile pour les enfants qui n’ont pas été touchés et indemnisations des 25 familles de bébés qui ont été atteints de salmonellose et qui se sont adressées au groupe). De plus, les ventes de l’année 2018, non encore consolidées, seront plombées par les changes, notamment en Turquie et au Brésil, qui s’ajouteront à l’impact de la crise sur la nutrition infantile. Le groupe qui a une forte politique de croissance externe (8 acquisitions réalisées en 2018), avait une dette nette de 3,2 milliards en 2016 et 4 milliards en 2017. «Nous sommes une entreprise qui fait beaucoup de croissance et la famille a décidé de réinvestir le cash-flow de l’entreprise. Mais nous finançons également la croissance par de la dette», a expliqué M. Besnier.

Didier Bouville

Suite à des «signalements» de propositions d’interventions ou d’envois de supports d’associations se revendiquant du véganisme ou de l’anti-spécisme, en particulier L214, la DGER (ministère de l’Agriculture) et la DGES (ministère de l’Education nationale) ont adressé un courrier, daté du 17 janvier, aux chefs d’établissements scolaires, pour leur recommander de les rejeter. Le courrier met en avant que les contenus doivent avoir été «élaborés en lien avec l’éducation nationale» et s’appuyer sur le programme national de l’alimentation (PNA) et le plan national nutrition santé (PNNS). Ce qui n’est pas le cas de L214, assure le courrier. De plus, les chefs d’établissement doivent «privilégier» des associations «conventionnées ou agréées par l’éducation nationale au niveau national ou académique», ce qui n’est pas non plus le cas de L214. Le sujet avait notamment été porté par la Coordination rurale ces derniers mois, qui souhaitait l’exclusion de l’association.

Didier Bouville

Après la découverte de la présence fortuite d’OGM dans trois lots de semences de colza DK Exception suite à des contrôles de la CGCCRF, la FOP (fédération des producteurs d’oléagineux et de protéagineux) et la FNSEA demandent des garanties pour protéger les centaines de producteurs concernés par la destruction obligatoire de plusieurs milliers d’hectares et pour l’ensemble de la profession qui risque de subir les conséquences négatives de cet évènement. Pour que le protocole d’accord prenne en compte l’ensemble des conséquences pour les producteurs, le conseil d’administration de la FOP demande à Dekalb de s’engager à indemniser les producteurs à hauteur de leurs pertes réelles immédiates, et que l’indemnisation soit également prévue dans les années futures si les conséquences venaient à perdurer ; de s’engager « dans un protocole national global, transparent et commun, complété d’une déclinaison tenant compte des contextes spécifiques et validé par les représentants des producteurs, des organismes stockeurs, des instituts techniques, des distributeurs », et de s’engager « à suspendre toute approche individuelle tant qu’un tel cadre, applicable à l’ensemble des producteurs et affirmant leurs droits pour l’avenir, ne sera pas établi ». La FOP et la FNSEA rappellent par ailleurs « l’excellence de la production française de semences qui fait l’objet de protocoles extrêmement stricts et fiables ».

Didier Bouville

François Maudin, agriculteur en Vendée, a été élu président de l’Association pour la promotion d’une agriculture durable (Apad), lors de son assemblée générale, organisée le 5 février à Genech (Nord). Il remplace à ce poste Benoit Lavier, président depuis 2011. « Ma priorité est de faire reconnaitre l’agriculture de conservation des sols comme une agriculture durable auprès des professionnels et du grand public », a-t-il indiqué à Agra Presse. Il souhaite par notamment travailler sur la « valorisation », via la création d’une marque dans les prochains mois. Un groupe de travail a par ailleurs été constitué sous l’égide du ministère de l’Agriculture, afin de créer des « indicateurs de résultat » adaptés à l’agriculture de conservation, pour la mise de place de paiements pour services environnementaux (PSE), dans le cadre de la future Pac. Il a également notifié son intention de travailler « avec les instituts techniques », sur la question du désherbage, pour identifier les « situations d’impasse ».

Didier Bouville

«Un peu plus de 30%» des surfaces en grandes cultures et viticulture seraient aujourd’hui couvertes en assurance multi-risques climatiques, a indiqué François Schmitt, vice-président de Groupama dans une conférence de presse le 5 février. L’année dernière, ce chiffre atteignait 26% en grandes cultures et 25% en viticulture. «Pour la première fois, les surfaces en viticulture seraient à quelques dixièmes de pourcent plus développées qu’en grandes cultures» notamment à la suite des épisodes de gels sur vignes en 2017, a précisé François Schmitt. L’assureur a par ailleurs regretté la non-application en France de l’abaissement du seuil de déclenchement de l’assurance climatique permis par le règlement européen Omnibus. «Cette mesure permettrait d’arriver au doublement des surfaces couvertes. On estime que 60 à 65 % des surfaces devraient être couvertes pour dire que l’agriculture française est véritablement résiliente», a précisé Jean-Yves Dagès, le président de Groupama. En 2018 le groupe a versé 187 M€ d’indemnisations au titre de l’assurance climatique, notamment pour des dommages liés à la grêle (41%) ou à la sécheresse (23%), pour 220 M€ de primes. L’activité n’est toutefois «pas équilibrée» et reste portée par les autres activités du groupe, le montant des indemnisations ne prenant pas en compte les frais de gestion. Depuis 2005 et le lancement de sa première offre d’assurance climatique « Groupama a versé 2,4 Mrds € d’indemnisation pour 2,5 Mrds € de primes », a d’ailleurs précisé Delphine Letendart, directrice du marché agricole du groupe.

Didier Bouville

Le collectif Commerce équitable France a publié, le 31 janvier, une étude, réalisée par le Basic, évaluant les effets du commerce équitable origine France sur la rémunération des producteurs et sur la transition agroécologique. L’étude se base sur deux études de cas, tous deux bio: Biolait et la Ferme de Chassagne. Partant du postulat de « non-durabilité de l’agriculture », l’étude conclut que le Commerce équitable origine France est « un outil qui a un fort potentiel de réponse aux enjeux de durabilité du secteur agricole ». Car, économiquement, il permet « aux systèmes en agriculture biologique de se prémunir contre les aléas économiques ». En effet, il « garantit des prix planchers rémunérateurs calculés à partir des coûts de production et un engagement sur la durée permettant une visibilité et une stabilité financière » ; ce qui n’est pas le cas dans une filière bio classique. Environnementalement, il « participe au maintien et au développement de systèmes de production qui ont moins d’impacts négatifs sur l’environnement et qui contribuent à atténuer les effets du changement climatique ». De plus, d’un point de vue de la consommation, il « enrichit et diversifie l’offre de produits liés à des régimes alimentaires moins carnés et moins émetteurs en gaz à effet de serre ». Enfin, commercialement, il « soutient la structuration de filières basées sur la coopération des acteurs ».

Didier Bouville

PetitesAnnonces
Bovins

V Taureaux repro Charolais 1 à 3 a + Aubracs + 1 Limousin 16 m + génisses Aubrac de +30m vêlage entre 20/09 et 15/11. TGS. Livr poss. Tél 04 66 47 38 96 – 06 30 49 76 17

Emplois

Recherche salarié agricole H/F sérieux, motivé, impliqué pour aide à l’agnelage. Période du 20 Octobre au 20 Décembre. Possibilité de logement. Aveyron secteur Lévezou. N’hésitez pas à me contacter au 06 80 90 20 21