Réagissant aux annonces du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, le président de la Fnsea Arnaud Rousseau a déclaré en conférence de presse, le 31 août, qu’il souhaitait, qu’après la distribution et l’agroalimentaire, le maillon agricole soit reçu à Bercy. «Bruno Le Maire dit que les produits agricoles ne seront pas concernés, j’attends qu’il m’explique comment», expose-t-il. Reçu par le ministre aux côtés d’autres représentants de l’industrie, le président de la Coopération agricole Dominique Chargé a plaidé pour que les mesures gouvernementales ne soient pas prises «aux dépends des producteurs agricoles et de nos coopératives». «On reste dans une situation où nos coûts de production ont beaucoup augmenté», explique-t-il. L’Ania, dont certains adhérents sont concernés par les négociations anticipées, est «d’accord sur le principe [de la mesure,ndlr] qui permet de faire cesser cette suspicion selon laquelle nous ne voudrions pas négocier», a assuré son président Jean-Philippe André à l’AFP. «Anticiper d’un mois» la fin des négociations commerciales en 2024 «au 31 janvier doit être un objectif pouvant être atteint», estime-t-il. «C’est un petit premier pas (…) mais ça ne suffit pas», a en revanche affirmé le délégué général de la FCD (distribution), Jacques Creyssel, sur France Info.
Didier Bouville