Fil info

A l’occasion de la journée nationale du don agricole, dont le lancement sera effectué le 13 septembre à Strasbourg, l’association Solaal a réalisé une enquête pour mieux comprendre les motivations des agriculteurs donateurs : 59 % d’entre eux donnent avant tout par solidarité, un résultat loin devant les deux autres raisons principales, ne pas perdre le fruit de leur travail (20 %) et lutter contre le gaspillage alimentaire (19 %). Plusieurs manifestations sont prévues cette année dans le cadre de cet évènement, notamment un colloque au Space le 14 septembre. Pour cette deuxième édition, chaque agriculteur donateur bénéficiera d’un kit (autocollant, panonceau) pour pouvoir mettre en évidence son engagement et mobiliser d’autres agriculteurs.

Didier Bouville

Vingt ans après la première déclaration de Cork qui avait été à l’origine de la création du deuxième pilier de la Pac, une nouvelle déclaration issue de deux journées de travail entre plus de 300 parties prenantes (administrations, ONG, professionnels agricoles, régions…) a été présentée à Cork (Irlande) le 6 septembre. Remis au commissaire européen Phil Hogan et intitulé « Une vie meilleure dans les zones rurales », le document insiste en particulier sur la nécessité de réduire la fracture numérique, de développer de meilleurs outils de gestion des risques, de réaliser une évaluation basée sur les résultats plutôt que sur les moyens ou encore de donner plus de cohérence aux politiques rurales à travers l’UE. Cette déclaration en dix points doit servir de base à la mise en place d’un agenda pour le développement rural dans le cadre de la prochaine réforme de la Pac. Les ONG ont fortement insisté sur la nécessité d’un bilan de santé de la Pac pour en évaluer l’impact sur l’environnement.

Didier Bouville

« Cette année, la réassurance va jouer à plein régime » a indiqué Joël Limouzin, le 6 septembre à Agra Presse. Le responsable du dossier gestion des risques à la FNSEA craint de fait une augmentation des tarifs des assurances pour 2017 et par conséquent, un nouveau recul du recours à l’assurance chez les agriculteurs. « L’année 2016 a mis en évidence les problématiques du système assurantiel » qui n’a pas suscité d’engouement chez les agriculteurs malgré la mise en place du contrat-socle. Xavier Beulin l’avait évoqué le 1er septembre : au vu des phénomènes climatiques exceptionnels de 2016, la FNSEA estime nécessaire de rouvrir le débat de l’assurance obligatoire, qui permettrait de généraliser le recours à l’assurance et en diminuer ainsi le coût. Un débat que le syndicat compte porter au niveau européen dans le cadre des négociations de la future PAC.

Didier Bouville

Agreste a noté le 5 septembre un déficit de pluie accru en août, avec à la clé une sécheresse qui s’installe sur la plus grande partie du territoire. En août, «le déficit de pluie s’est accru et n’a épargné aucune région, selon une note. Il a été de près de 60 % en moyenne et a atteint 80 % en Corse et dans le Sud-Ouest». Les précipitations cumulées depuis mars 2016 apparaissent légèrement excédentaires dans le Nord, le Nord-Est et le Centre-Est, mais déficitaires en Corse, dans l’Ouest et le Sud. «Au 1er septembre, l’indice d’humidité des sols devient lui aussi déficitaire sur la majorité du territoire, à l’exception d’une bande allant de la Côte-d’Or aux Ardennes», poursuit Agreste.

Didier Bouville

Un nouvel outil de préservation des terres agricoles, la compensation collective, a été instaurée par un décret publié le 2 septembre au Journal officiel. Grâce à cet outil, les projets d’aménagements pouvant impacter l’économie agricole d’un territoire devront être précédés par une étude comportant les mesures envisagées pour éviter ou réduire la consommation de terres agricoles, et en cas d’impact négatif, proposer des mesures de compensation collective pour consolider l’économie agricole. Les préfets de départements devront saisir les commissions départementales de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers avant de rendre leur avis. Dans un communiqué du 2 septembre, la FNSEA, l’APCA et Jeunes agriculteurs ont salué « une première avancée majeure dans la préservation de notre outil de travail », regrettant tout de même un résultat « pas tout à fait à la hauteur des attentes, puisque de nombreux projets consommateurs de foncier seront exemptés du dispositif ». « Le foncier agricole est non seulement un bien précieux à consommer avec une extrême modération, mais il est aussi le support d’une activité économique qui irrigue les territoires », rappellent les organisations.

Didier Bouville

Jean-Michel Baylet, ministre de l’aménagement du territoire et Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique, ont lancé le recensement des derniers centres-bourgs encore dépourvus de téléphonie mobile. Ce recensement, qui commencera en novembre, a pour objectif de lister les communes encore en zone blanche et qui n’ont pas pu bénéficier du plan de résorption de 2015, quand 268 centres-bourgs avaient été identifiés. Ces zones bénéficieront d’une connexion 3G par les quatre opérateurs mobiles nationaux, d’un financement à 100 % de l’investissement initial (pylône) et d’un accompagnement par l’Etat de la maîtrise d’ouvrage si elles le souhaitent.

Didier Bouville

Réunis de manière « informelle » au Chateau de Chambord, les ministres de l’agriculture européens ont réaffirmé, le 2 septembre, leur attachement à la Pac après l’annonce du Brexit, la nécessité de la simplifier et de l’adapter aux crises qu’elle traverse. « Il n’y aura pas de Pac-exit », a déclaré le ministre français de l’agriculture Stéphane Le Foll, qui a fait la synthèse des travaux. Quatre points de consensus se sont dégagés, a-t-il expliqué: l’attachement à la Pac et à son budget, la simplification, les grands enjeux (alimentaires, environnementaux, économiques et territoriaux), la dureté des crises que traversent les agriculteurs. Sur ce dernier point, S. Le Foll a même évoqué la piste d’un troisième pilier de la Pac. « Il y a des outils à améliorer pour aider les agriculteurs à traverser ces crises », a déclaré S. Le Foll.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture signale le 2 septembre la parution le même jour au Journal officiel du décret instaurant « la compensation agricole », outil visant à « préserver les terres agricoles » prévu par la loi d’avenir agricole de 2014. Les travaux susceptibles d’avoir un effet négatif sur l’économie agricole doivent désormais faire l’objet d’études préalables, contenant les mesures de compensation envisagées. Ces études seront examinées par les préfets départementaux et les commissions départementales de préservation des espaces naturels et agricoles.

Didier Bouville

A Lamotte-Beuvron le 1er septembre, le président de la MSA Pascal Cormery a plaidé pour un «traitement social de la crise» que traversent les céréaliers. «Il ne faut pas oublier le traitement social de la crise, même si ça ne fait pas plaisir», a-t-il lancé lors du meeting syndical de la FNSEA et des JA. P. Cormery a plaidé pour des «aides pour les personnes proches de la retraite», et des «formations pour les personnes qui décideraient de quitter le métier». «Nous sommes dans la responsabilité de les accompagner», explique-t-il. Le président de l’APCA Guy Vasseur a également demandé «une attention toute particulière, un accompagnement humain, pour ceux qui décideraient de quitter la profession».

Didier Bouville

Depuis début 2016, les abattages de porcins augmentent de 1,1 % en têtes et de 2,1 % en volume, «suite à une augmentation des poids moyens», constate le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 29 août. Sur le mois de juillet, les abattages de porcins progressent de 3 % en têtes et en volume, en glissement annuel. Les exportations de viande porcine ont progressé de près de 9%, en juin (en glissement annuel), portés par les importantes demandes asiatiques, et les importations se replient de 12%, principalement en provenance d’Espagne et d’Allemagne.

Didier Bouville