Alors que la production mondiale de beurre devrait augmenter en 2017 de 7000 tonnes, la consommation elle « est attendue en hausse de 50 000 tonnes », d’où un « déséquilibre entre l’offre et la demande mondiale en matière grasse », a expliqué Pierre Begoc, directeur des affaires internationales chez Agritel, dans un communiqué. Certes la production de beurre est en légère baisse (- 4 %) tout comme celle de Nouvelle-Zélande, mais ce n’est pas cela qui explique la pénurie de beurre dans les supermarchés. « La raréfaction de beurre dans les linéaires des GMS est aussi la conséquence de modes de contractualisation qui ne sont pas adaptés à la volatilité touchant les matières premières », explique Agritel. Les industriels sont incités à « aller chercher une meilleure valorisation à l’export plutôt que via des engagements à prix fixes avec la grande distribution française qui ne permettent pas d’ajustement de prix en fonction des cours mondiaux ». « Certains us et coutumes de filières sont donc à dépoussiérer », poursuit Agritel car « la volatilité est là, bien installée et il faudra faire avec en utilisant de nouveaux outils de couverture ».
Didier Bouville