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Dans un rapport paru en décembre, les services sanitaires étasuniens (FDA) constatent que les ventes d’antibiotiques en élevage, exprimées en kg de matière active, sont en forte baisse (-22%) aux États-Unis sur l’année 2017. Un recul qui s’explique principalement par un moindre usage des antibiotiques «importants pour la médecine humaine» ; après avoir atteint un pic en 2015, leur consommation baisse de 33% par rapport à 2016, et atteint un niveau inférieur de 29% à celui de 2009, première année de suivi. Cette chute intervient après la mise en œuvre dans le pays, depuis janvier 2017, d’une réglementation restreignant l’usage des antibiotiques «importants pour la médecine humaine», rappelle la FDA. En France, cette baisse est intervenue un peu plus tôt, sur la période 2012-2016, durant laquelle le plan Eco-Antibio a permis une baisse de l’exposition des animaux aux antibiotiques de 37 %, pour un objectif initial de -25 %. En Europe, les ventes d’antibiotiques destinés aux animaux d’élevage ont reculé d’un peu plus de 20 % entre 2011 et 2016.

Didier Bouville

Le Cese a adopté un avis sur l’innovation en agriculture le 8 janvier, dont le message est que l’innovation en agriculture doit être davantage partagée par la société. «Pour beaucoup de nos concitoyens, la ferme, c’est un mouton, trois cochons, deux vaches et cinq poules », a expliqué une des deux rapporteuses, Anne-Clair Vial, présidente de la chambre d’agriculture de la Drôme et de l’institut technique Arvalis. Il faut donc orienter l’innovation en agriculture vers l’intérêt général, tant par l’emploi que par la capture du CO2, par la co-construction de l’innovation avec les citoyens. De la même façon que les constructeurs automobiles et aéronautiques consultent des usagers pour la conception de leurs futurs modèles, les milieux agricoles doivent concevoir l’innovation avec les citoyens et non pour des intérêts privés contraires à l’intérêt général, estime-t-elle. En outre, l’innovation n’est pas limitée à des problèmes techniques, indique l’avis. Tout comme la médecine d’aujourd’hui ne se borne plus à administrer un médicament pour telle ou telle affection et propose une hygiène de vie (manger moins salé, faire du vélo, manger de façon variée), l’innovation en agriculture doit être systémique, c’est-à-dire inclure de la prévention (laisser pousser des haies entre les parcelles, de l’herbe entre les rangs des cultures) pour éviter le tout phytos. «L’innovation doit être l’affaire de tous», a résumé le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume à l’hémicycle du Cese.

Didier Bouville

Le think tank Agridées a présenté le 8 janvier une note pour améliorer l’indépendance de l’UE en protéines végétales, reprochant au dernier rapport de la Commission européenne de faire l’«impasse» sur l’herbe. Une piste est d’«inciter à produire plus d’herbe», la première source de protéines pour l’élevage, a expliqué Marie-Cécile Damave, responsable Innovations et Marchés. Et de proposer dans la Pac «un recouplage des aides pour les hectares en herbe, et tout particulièrement en zones de plaine et défavorisées simples». Agridées prône par ailleurs une augmentation de la part des légumineuses dans l’alimentation humaine et animale. Cela passe par de nouvelles variétés répondant aux besoins de l’éleveur pour ses animaux, du cultivateur en termes de rendement. Le think tank critique l’absence de stratégie de la Commission sur le financement de cette recherche par la Pac, avec des partenariats public-privé. Concernant le colza, «la teneur en protéines doit devenir le premier critère de qualité de la graine», avance la note. L’accent est mis, là aussi, sur le besoin de recherche variétale. Sur le moyen terme, Agridées appuie l’utilisation des coproduits animaux et des insectes en alimentation animale.

Didier Bouville

Le conseil d’administration d’Interapi doit décider «fin mars» du mode de prélèvement de la futur contribution volontaire obligatoire (CVO), destinée à financer les projets de la jeune interprofession apicole française, a indiqué le président de l’organisation Eric Lelong à Agrapresse le 7 janvier. Les discussions au sein de la commission chargée de ce projet sont «fructueuses» a-t-il par ailleurs indiqué. Une partie du prélèvement devrait être effectué sur le chiffre d’affaires des producteurs disposant de plus de 50 ruches, avec une «part fixe et une part variable», et une autre au niveau de la distribution. La répartition pourrait dépendre, chaque année, des résultats économiques des ruches. «L’objectif n’est pas de mettre en danger les apiculteurs, qui ont déjà suffisamment de soucis. Si leur situation est mauvaise, on encouragera des négociations pour faire davantage peser le CVO sur la distribution», indique Eric Lelong. En attendant sa mise en place, les structures adhérentes devront effectuer des «avances de trésoreries» pour financer le budget de l’interprofession.

Didier Bouville

La FNSEA, la FNO, la FNB, les JA et les chambres d’agriculture ont demandé au gouvernement, dans un communiqué du 7 janvier, la «réouverture du plan loup 2018-2023», au regard de «l’explosion des attaques» et de «l’atteinte de l’objectif écologique des 500 loups fixés par le gouvernement». Cet appel fait suite à leur rencontre avec le nouveau préfet coordonnateur du plan loup, Pascal Mailhos, le jour même. Les organisations agricoles déplorent en effet que «plus de 12000 bêtes» aient été tués en 2018 par des loups, dont la population est en forte hausse, avec «85 zones de présences permanentes en octobre 2018 contre 72 en juin». Elles appellent à «la primauté de l’avenir du pastoralisme sur l’ensauvagement irréversible et catastrophique pour les territoires».

Didier Bouville

Signes officiels de qualité : l’Aveyronnais Pierre Cabrit président de Fedelis

La fédération Fedelis, qui représente les filières françaises de produits agricoles et agro-alimentaires en démarches Label Rouge, IGP (hors vins), AOP (hors produits laitiers et vins) et STG (spécialités traditionnelles garanties) s’est doté, le 18 décembre, d’un nouveau président en la personne de Pierre Cabrit.

Dans un communiqué paru le 7 janvier, Fedelis rappelle que Pierre Cabrit est éleveur de Veau de l’Aveyron et du Ségala, qu’il a oeuvré à la création de l’interprofession Irva (Interprofession Régionale du Veau de l’Aveyron et du Ségala) dont il est président. Il est également vice-président de la coopérative Unicor et président de l’interprofession Fil Rouge (Labels Rouge Boeuf, Veau, Agneau).

Didier Bouville

Conseiller du précédent ministre de l’Agriculture Stéphane Travert, Bruno Godet a été nommé inspecteur général de l’agriculture (IGA) par un décret paru au Journal officiel le 5 janvier. Ce corps de hauts fonctionnaires du ministère de l’Agriculture est notamment chargé du «contrôle et de l’évaluation de l’activité des services centraux et déconcentrés du ministère de l’agriculture, ainsi que des établissements publics et organismes relevant de sa tutelle». Bruno Godet était conseiller aux Affaires réservées au cabinet de Stéphane Travert de juin 2017 à juin 2018, après avoir été son attaché parlementaire lorsque Stéphane Travert était député de la Manche.

Didier Bouville

Dans une note de conjoncture, Agreste indique que les abattages porcins du mois de novembre 2018 sont supérieurs à la moyenne quinquennale (+2,5 % en tec et +1,5 % en têtes). En revanche, en comparaison du pic d’activité particulièrement élevé de novembre 2017, les abattages de novembre 2018 régressent de 2,1 % en tec et de 2% en têtes. En octobre la balance commerciale de la production porcine est redevenue excédentaire en volume (+2 600 tec), après une période déficitaire de 6 mois. Les exportations ont ainsi progressé de 24 % entre septembre et octobre 2018.

Didier Bouville

D’après Agreste, avec 228 000 têtes, la production d’agneaux de novembre 2018 est supérieure de 1,6 % à celle de novembre 2017. Cette hausse, ajoutée à une augmentation des exportations pèse les cours de l’agneau qui étaient de 6,26 €/kg carcasse en novembre 2018, ils régressent donc de 4,6 % en glissement annuel et de 3 % par rapport à la moyenne quinquennale. En octobre, avec plus de 5 500 tec, la production ovine totale progresse de 2,5 % par rapport à 2017. Les importations de viande ovine et d’ovins vivants ont également augmenté en glissement annuel (+4 % et +33 %).

Didier Bouville

La déclaration en ligne pour les aides animales en métropole est ouverte depuis le 1er janvier sur le site Telepac, a annoncé le ministère de l’Agriculture. La procédure concerne les aides ovines, l’aide caprine, l’aide aux bovins laitiers en zone de montagne, l’aide aux bovins laitiers hors zone de montagne, les aides aux veaux sous la mère et aux veaux issus de l’agriculture biologique et l’aide aux bovins allaitants. Elle restera ouverte jusqu’au 31 janvier pour les aides ovines et caprine, jusqu’au 15 mai pour les aides aux bovins allaitants et laitiers et les aides aux veaux sous la mère et aux veaux issus de l’agriculture biologique. Dans les départements d’outre-mer, la télédéclaration est également ouverte pour la prime aux petits ruminants. Elle ouvrira le 1er mars pour l’aide au développement et au maintien du cheptel allaitant.

Didier Bouville

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