Les députés RN ont déposé, le 21 mars, une proposition de loi (PPL) visant à expérimenter une exonération de TVA (taxe sur la valeur ajoutée) pour les produits alimentaires commercialisés en circuits courts dans les territoires ruraux. Cette expérimentation serait menée pendant trois ans dans des départements volontaires. Elle constituerait «un levier majeur pour développer les circuits courts et ses implications positives sur l’environnement et le soutien aux producteurs locaux, tout en assurant la promotion d’une alimentation durable et de qualite?», estiment les élus. Contrairement aux idées reçues, l’impact carbone des circuits courts serait plus important que celui des circuits longs, selon une récente étude. Pour cibler les produits bénéficiant d’une TVA à 0%, la PPL prévoit d’introduire une notion de «produit alimentaire local» dans le Code rural et le Code de la consommation. Pourront être considérés comme «locaux» les produits «commercialisés directement du producteur au consommateur» et d’autres produits «dès lors qu’une ou plusieurs étapes de leur production ont lieu à une distance raisonnable du lieu de commercialisation et qu’il n’existe pas d’intermédiaire entre le producteur et le commerçant». Selon les députés, la suppression de la TVA sur certains produits ne serait pas contraire à la réglementation européenne, étant donné que cette mesure est limitée dans le temps. Récemment, la Pologne et l’Espagne ont suspendu temporairement la TVA sur certains produits dans le cadre de politiques «anti-inflation».
Didier Bouville