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Réagissant à l’annonce du lancement prochain d’une initiative de l’Union européenne et des Etats-Unis visant à réduire les émissions de méthane de 30% d’ici 2030, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie s’est dit, dans un entretien accordé à Agra press le 21 septembre, favorable à «l’accompagnement» plutôt qu’à «l’injonction» dans ce dossier. Le ministre note, à ce propos que la Commission européenne évoque «plutôt des mesures incitatives» pour le secteur agricole, alors que pour «de nombreux secteurs, c’est la voie des normes qui est envisagée».

En outre, assure Julien Denormandie,«on reste à ce stade sur un objectif d’intention, et nous allons continuer à accompagner les agriculteurs, car des solutions existent, notamment pour produire du biogaz». L’Union européenne et les États-Unis ont confirmé le 20 septembre une initiative mondiale, qui sera officiellement lancée lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) en novembre à Glasgow, visant à réduire de 30 % d’ici 2030 les émissions mondiales de méthane. Six autres pays ont déjà rejoint cette initiative. Bruxelles avait présenté fin 2020 une stratégie pour réduire les émissions de méthane de l’UE sans fixer d’objectif contraignant qui propose en matière agricole de se concentrer dans un premier temps sur la collecte de données et l’adoption de bonnes pratiques.

Didier Bouville

Alors que le Sénat débutait ce 21 septembre en séance publique l’examen de la proposition de loi Egalim 2, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie s’est prononcé, la veille dans un entretien à Agra presse, sur ce qui le séparait de la chambre haute après les modifications de la commission des affaires économiques. «Les sénateurs veulent revenir sur des points certes techniques mais qui remettent en cause l’architecture du dispositif», résume le ministre.

Et de citer notamment les mesures relatives à «la transparence entre l’industriel et le distributeur», pour lesquelles la loi indique plusieurs cas de figures: «l’indication des prix unitaires des matières premières dans les conditions générales de vente, l’indication du prix agrégé de toute la matière alimentaire, un tiers indépendant vérifiant les prix unitaires, ou un tarif certifié par un tiers indépendant». Et le Sénat «veut retirer la première option», regrette Julien Denormandie. «Je pense que c’est une erreur, car beaucoup d’acteurs le font déjà et je suis un fervent partisan de la transparence». Le ministre regrette également que le Sénat veuille «aussi revenir sur le comité de règlement des différends». Il se dit moins gêné par la possibilité introduite au Sénat d’écarter certaines filières du principe de non-négociabilité des matières premières, comme cela est déjà prévu pour l’obligation de contractualisation.

Didier Bouville

Le Premier ministre et le ministre délégué aux Transports ont annoncé la réouverture de la ligne de fret ferroviaire Perpignan-Rungis courant octobre, rapporte l’AFP le 20 septembre. L’annonce a été faite lors d’un déplacement à Limoges dans le cadre du Train de la relance, opération gouvernementale visant à présenter le plan France Relance dans les régions. D’après l’entourage de M. Djebbari, la ligne devrait rouvrir «mi-octobre».

Par ailleurs, Jean Castex a indiqué que «le prolongement d’un certain nombre d’aides pour le fret» figurera dans le projet de loi de finances 2022, lequel sera examiné à l’Assemblée nationale début octobre. M. Djebbari avait déjà annoncé, le 13 septembre, la pérennisation d’une aide au fret ferroviaire de 170 M€ par an, jusqu’en 2024. Le 15 décembre 2020, le gouvernement avait lancé un appel à manifestation d’intérêt aux repreneurs éventuels du train des primeurs Perpignan-Rungis. A l’arrêt depuis mi-juillet 2019, ce train transportait annuellement 400 000t de fruits et légumes dans 80 wagons réfrigérés.

Didier Bouville

L’Union européenne et les États-Unis ont confirmé le 20 septembre une initiative mondiale, qui sera officiellement lancée lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) en novembre à Glasgow, visant à réduire de 30 % d’ici 2030 les émissions mondiales de méthane. Six autres pays ont déjà rejoint cette initiative (dont le Royaume-Uni, l’Argentine ou le Mexique). La réalisation de cet engagement sur les émissions de méthane, l’agriculture étant responsable de 50 % d’entre elles environ, permettrait de réduire d’au moins 0,2 degré le réchauffement d’ici 2050, souligne la Commission européenne.

Celle-ci annonce également qu’elle soutiendra financièrement la mise en place d’un observatoire international indépendant des émissions de méthane (IMEO) afin de remédier à l’insuffisance des données disponibles et d’améliorer la transparence dans ce domaine à l’échelon mondial. Bruxelles a présenté fin 2020 une stratégie pour réduire les émissions de méthane de l’UE sans fixer d’objectif contraignant qui propose en matière agricole de se concentrer dans un premier temps sur la collecte de données et l’adoption de bonnes pratiques.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 20 septembre, les FRSEA et les JA de Bretagne et des Pays de la Loire pressent le ministre de l’Agriculture de préciser le cadre réglementaire de l’interdiction de la castration à vif des porcelets, prévue pour début 2022. Les syndicats appellent Julien Denormandie à prendre «une position forte» pour «répondre aux besoins d’équité entre les éleveurs et de compensation financière pour ceux qui devront encore castrer demain».

«Penser que l’interprofession (…) pourrait trouver un compromis est illusoire», estiment les centrales régionales, alors que les discussions au sein d’Inaporc achoppent sur la prise en compte du surcoût lié à la castration avec anesthésie (autour de 12 euros par porc selon les groupements). D’après un projet d’arrêté qu’Agra Presse a pu consulter, seuls pourraient continuer à castrer – avec anesthésie – les éleveurs en Siqo ou sous contrat. Mais les critères de calcul de ce surcoût ne feraient pas l’unanimité. Les FRSEA et les JA demandent que l’arrêté ministériel à venir «soit clair et mentionne notamment le surcoût lié à la castration sous anesthésie». Pour les syndicats, les abatteurs ne seraient «pas enclins à payer le différentiel de prix sans pour autant vouloir davantage de mâles entiers dans leurs outils».

Didier Bouville

Dans le cadre du programme Life Green Sheep, l’Institut de l’élevage pourrait publier dès le premier trimestre 2022 une version européenne de son outil de diagnostic carbone CAP’2ER en ovins. «L’outil ne sera pas opérationnel tout de suite dans tous les pays. Il devra être traduit, et chaque pays devra nous communiquer ses paramètres spécifiques, en matière d’alimentation, ou de bâtiments par exemple», précise Sindy Throude, animatrice du programme au sein de l’Idele. L’outil, correspondant au niveau 1 simplifié de CAP’2ER, fera d’abord l’objet d’une version italienne et d’une version roumaine, deux pays participant au projet Life Green Sheep. «L’idée n’est pas uniquement de proposer un outil commun, mais aussi d’harmoniser le cadre des outils déjà existants», précise Sindy Throude. La France tentera donc de rapprocher ses méthodes de calcul de celles développées en Irlande et en Espagne, qui disposent déjà de leurs propres outils de diagnostic carbone. À la suite de la méthode ovine, l’Idele prévoit également de développer des versions européennes des méthodes CAP’2ER en bovins et en caprins dans le courant de l’année. En France, le projet Life Green Sheep accompagnera plus d’un millier d’éleveurs ovins pour réduire leurs émissions de 5 à 12% sur cinq ans.

Eva DZ

A la suite de l’examen au Palais du Luxembourg de la proposition de loi Egalim 2 par la commission des Affaires économiques, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs demandent «au Sénat de corriger certains reculs sur la proposition initiale pour atteindre pleinement l’objectif de la loi: une meilleure rémunération des agriculteurs». Pour cela les syndicats demandent «la réintégration, à l’article 2 (totalement réécrit en commission par les sénateurs, NDLR), de la mise en place d’une option de transparence totale, matière agricole par matière agricole, afin de permettre aux industriels d’aller chercher les hausses de prix accordées aux agriculteurs auprès de leurs acheteurs». Ils souhaitent également le rétablissement du dispositif d’encadrement de l’utilisation du drapeau français ou de tout autre symbole représentatif de la France sur les emballages. Les sénateurs ont choisi de supprimer cette mesure en commission, arguant son inopérance du fait qu’elle n’est pas conforme au droit européen. «La FNSEA et Jeunes Agriculteurs ne doutent pas que l’écoute des sénateurs (…) puisse permettre l’introduction de ces différents éléments afin que le rééquilibrage soit complet et permette une validation rapide de la proposition de loi en commission mixte paritaire».

Eva DZ

Après la signature en juillet par l’ensemble des organisations professionnelles de la «feuille de route» de révision des règles de prévention de l’influenza aviaire, le ministère de l’agriculture a soumis, le 17 septembre, deux textes réglementaires au vote des professionnels membres du Cnopsav (comité consultatif dédié aux questions sanitaires). Ces deux textes ont vocation à mettre en œuvre les principales nouvelles règles établies il y a deux mois: «mise à l’abri» obligatoire sans dérogation, avec moyens différenciés selon les zones géographiques et situations épidémiologiques ; formation obligatoire ; obligation de télédéclaration de la localisation et des mouvements de toutes volailles ; création de Zones à risque de diffusion (ZRD) dans les régions les plus denses…

Eva DZ

Dans un entretien à paraître dans Agra presse Hebdo le 17 septembre, Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne et tout nouveau président de la commission agricole de Régions de France, revient sur la négociation de la prochaine Pac, qui entre, selon lui, dans une «phase très opérationnelle de négociation de sa mise en œuvre». Exit les discussions autour des rôles respectifs de l’Etat et des régions, «nous sommes en pleine discussion sur les moyens, les personnels qui doivent être transférés suite aux changements de compétences».

Les régions voient leurs compétences élargies aux DJA et à de nouvelles MAEC – de type forfaitaires – et se voient retirer la gestion des MAEC surfaciques et des aides bio. Face à cela, le breton souhaite, dans sa région, «réorienter (les politiques) vers les outils sur lesquels nous aurons la main», tout en veillant à ce que «l’effort global envers l’agriculture reste du même niveau». Le président de région imagine déjà qu’«en plus des aides à la conversion en bio, on peut par exemple inventer des mesures agroenvironnementales forfaitaires dédiées à la bio, des contrats d’investissement dédiés à la bio.» Il souhaite également conserver une politique «actuellement très axée vers les sols», notamment au travers des MAEC forfaitaires.

Didier Bouville

Lait : un besoin «urgent» de hausse du prix du lait, presse la FNPL

«Des hausses de prix significatives sur les produits laitiers sont urgentes !», clame la FNPL (producteurs laitiers, FNSEA) dans un communiqué du 16 septembre. Face à l’explosion des charges, le syndicat les veut immédiates et ne compte pas attendre les négociations commerciales annuelles entre la grande distribution et ses fournisseurs pour voir le prix augmenter dans les cours de ferme. «Il manque 20 euros entre le prix du lait payé au producteur et le prix conforme à la loi Egalim calculé par la FNPL», assure Daniel Perrin, son secrétaire général interrogé par Agra Presse. «S’il y avait eu la prise en compte du prix de revient, les exploitations laitières auraient été en capacité d’affronter la hausse des charges», assure l’éleveur. «Quand elle n’est pas pleinement appliquée cette loi [Egalim] ne sait pas compenser l’effet ciseau sur la rémunération des producteurs», déplore le communiqué.

Didier Bouville

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