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Par un arrêté du 24 août, paru le 27 août, Philippe Chalmin est reconduit à la présidence de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, à compter du 1er septembre 2017, pour une durée de trois ans. Au moins deux autres candidats s’étaient déclarés: Olivier Mével, enseignant-chercheur à l’université de Brest, et Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. Le profil recherché par le ministère de l’Agriculture était « un universitaire de haut niveau dont les travaux de recherche témoignent d’un intérêt majeur pour le fonctionnement des marchés de matières premières et en particulier des marchés agricoles en France, et d’une connaissance approfondie des principaux enjeux du fonctionnement de la chaîne de commercialisation alimentaire ».

Didier Bouville

Terres de Jim, la plus grande fête agricole de plein air en Europe, est organisée tous les ans par Jeunes Agriculteurs. Cette année, l’édition a lieu du 8 au 10 septembre à Margny-les-Compiègne, dans l’Oise, où de nombreuses animations sont prévues pour faire découvrir l’agriculture à tous les publics : labyrinthe géant de maïs, sports mécaniques en moissonneuses batteuses customisées, concerts et fanfares, ferme pédagogique, tonte de moutons, voltige équestre, initiation à la menuiserie et à la boulangerie, animations vétérinaires, compétitions agricoles, grande roue, dégustation de produits locaux du marché des terroirs… 100 000 visiteurs sont attendus sur les 100 hectares du site. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert s’y rendra le 10 septembre. La remise des prix des différents concours, notamment Graine d’agriculteurs, et le lancement de la finale nationale de labour, auront également lieu le dimanche.

Didier Bouville

La production de vin en France devrait baisser de 18 % en 2017 par rapport à l’an dernier, en raison notamment du gel qui a touché l’ensemble des bassins viticoles au printemps, indique Le 25 août le ministère de l’Agriculture. « La production de vin pourrait s’établir en 2017 à 37,2 Mhl, soit un niveau inférieur de 18 % à celui de 2016, et de 17 % à celui de la moyenne des cinq dernières années », selon une note d’Agreste. Cette nouvelle chute de la production intervient après une récolte 2016 parmi les plus faibles des 30 dernières années. En 2017, un gel sévère au printemps a particulièrement affecté les bassins du Sud-Ouest (notamment dans le Bordelais), des Charentes, d’Alsace et du Jura. Si par la suite, les vignobles ont pu compenser partiellement les pertes de récolte dans certains bassins (Val de Loire essentiellement), « des pertes liées à la grêle en Bourgogne-Beaujolais, Sud-Ouest, Languedoc et Sud-Est ont également affecté la production », indique Agreste. Autre phénomène aggravant, « la sécheresse s’est accentuée dans les vignobles du Sud-Est, de la Corse, du Languedoc et du Beaujolais » et ce phénomène climatique, associé à une canicule et du vent, essentiellement dans la vallée du Rhône, « a conduit à réviser à la baisse l’estimation sur ces territoires ainsi que l’estimation nationale».

Didier Bouville

Après être resté stable depuis le début de l’affaire des œufs contaminés au fipronil, le cours de l’oeuf industrie (destiné à la filière ovoproduits-agroalimentaire) a subi une hausse significative depuis une semaine environ. La cotation Les Marché de l’œuf industrie à paraître le 24 août est en augmentation de 10 cts, à environ 1€/kg, par rapport à la semaine précédente. «Les entreprises d’ovoproduits et négociants, français comme nord-européens, privilégient plus franchement, voire quasi-exclusivement l’origine France», explique les Marchés dans sa note de conjoncture. «Certaines entreprises ont peur de manquer d’oeufs», commente le président du Snipo (syndicat des casseries et centres de tri), Loïc Coulombel, interrogé par Agra presse.

Didier Bouville

Le Copa et la Cogeca ont répondu le 22 août à la consultation publique lancée par la Commission européenne sur l’étude d’impact préliminaire concernant la place des agriculteurs sur la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Les deux syndicats agricoles européens ont ainsi « appelé à l’introduction d’une législation communautaire visant à mettre fin aux pratiques commerciales déloyales », indique leur communiqué de presse. Ils demandent également une amélioration de la transparence du marché, et des dérogations au droit à la concurrence pour permettre aux organisations de producteurs de se développer à une échelle plus importante.

Didier Bouville

En déplacement en Autriche, le 23 août, le président de la République Emmanuel Macron a obtenu l’accord du chancelier autrichien et des premiers ministres tchèque et slovaque pour réviser la directive européenne sur le travail détaché. Cette directive permet d’envoyer des salariés dans un autre pays de l’Union européenne tout en continuant de payer les cotisations sociales dans le pays d’origine, ce qui dans les pays comme la France, où les cotisations sociales sont élevées, créé un dumping social et pénalise un certain nombre de secteurs économiques employeurs de main d’œuvre européenne, notamment l’agriculture. La veille, le président avait qualifié cette directive de « trahison de l’esprit européen ».

Didier Bouville

FranceAgriMer a confirmé le 23 août la bonne qualité de la récolte de blé tendre. 58% du blé tendre est classé supérieur ou premium (contre 20% l’an dernier), d’après les résultats provisoires (sur 60% du nombre final d’échantillons attendu) d’une enquête avec Arvalis à l’entrée des silos. Caractéristique marquante de la récolte 2017, le taux de protéines dépasse 11,5 % pour 96 % du blé tendre (sur la base de 77 % des échantillons). Le PS (poids spécifique) s’améliore très nettement avec 73% du blé tendre au-dessus de 76 kg/hl contre seulement 25% l’an dernier, la récolte 2016 ayant vu sa qualité dégradée par la pluie. Concernant l’indice de chute de Hagberg, les 240 secondes sont dépassées pour 83 % du blé tendre (sur 73% du nombre final d’échantillons attendu) contre 76 % l’an dernier. L’enquête montre aussi que les blés collectés conviennent bien à la panification avec 84% d’entre eux qui affichent un W (force boulangère) supérieur à 170, selon des résultats partiels sur 51 % des échantillons.

Didier Bouville

Selon une étude publiée le 23 août par la société britannique de livraison de plats à domicile Caterwings, un smicard français doit travailler 2 heures et 12 minutes s’il veut s’acheter un kg de viande bovine (poulet: 48 minutes ; porc: 1h et 12 minutes ; agneau : 2h et 36 minutes). Selon Caterwings, il lui faudrait dix fois moins de temps de travail qu’un travailleur indonésien (payé au salaire minimum), qui devrait consacrer 23 heures et 35 minutes de travail pour s’acheter un kg de viande (7 heures et 18 minutes pour le poulet). Parmi un classement de 52 pays, la France se classe comme le 10ème pays où la viande bovine est la plus abordable à un travailleur au salaire minimum. Le Danemark se place en tête du classement (1 heure de travail pour un kg de viande bovine).

Didier Bouville

L’initiative 4 pour 1000 sur la séquestration du carbone dans les sols, lancée par Stéphane Le Foll en 2015, a remporté, le 22 août, le prix de «politique d’avenir visionnaire» du World Future Council (conseil d’experts politiques internationaux), remis cette année en partenariat avec le CNULCD (convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification). Chaque année, le World Future Council sélectionne un sujet sur lequel «des avancées politiques s’avèrent urgentes», explique l’organisation dans un communiqué. En 2017, la désertification a été retenue comme thème, et le CNULCD comme partenaire. Outre l’initiative 4 pour 1000, d’autres politiques ont été récompensées parmi les 26 pré-sélectionnées, au titre de politiques déjà mises en place et évaluables: la loi de la République Populaire de Chine sur la prévention de la désertification, la stratégie jordanienne transformant une pratique ancestrale indigène de pâturage en loi, ou encore le schéma d’industrialisation agricole durable en Ethiopie qui a permis de «restaurer des terres sur une grande échelle.»

Didier Bouville

Dans un décret du 21 août paru le 22 août, le ministère de l’Agriculture précise certaines conditions d’éligibilité aux aides du second pilier et définit les principes du régime de sanction en cas de manquement aux obligations. Il introduit également la possibilité de «plafonner les co-financements nationaux», précise le décret. Le texte prévoit la parution de deux arrêtés: l’un, paru ce même jour, fixant les conditions d’éligibilité aux aides du second pilier (montants planchers, chargement par hectare, part de prairies admissibles …), l’autre, à paraître, doit fixer «le montant minimal, tous financeurs confondus, en deça duquel les demandes d’aides annuelles ne sont pas acceptées».

Didier Bouville