À l’occasion d’un Conseil de planification écologique, tenu le 8 juin, le ministre de l’agriculture et le secrétaire général à la planification ont détaillé leurs hypothèses provisoires pour la nouvelle Stratégie nationale bas carbone (SNBC 3) en agriculture, et leurs orientations pour tenir ces objectifs, sans annoncer pour l’instant de nouvelles mesures concrètes. Pour la première fois dans les discussions portant sur la SNBC, notent les observateurs, il ne fut pas seulement question de production mais aussi de consommation, notamment pour l’équilibre animal/végétal. Côté engrais, la piste d’un «bonus-malus» selon l’empreinte carbone, a été de nouveau évoquée; une baisse de 30% des engrais de synthèse est visée à l’horizon 2030, par «l’optimisation», l’essor des «légumineuses», les «couverts» et la «méthanisation». De nouveaux gisements sont visés pour l’azote, tels que les biodéchets (6,7 Mt/an grâce à la généralisation du tri à la source en 2024) et les effluents humains (150 à 200ktN). En cultures végétales, le gouvernement vise 4,8 millions d’hectares de légumineuses en 2030 – notamment en «encourageant» leur consommation – mais aussi 21% d’agriculture biologique et 30% d’agriculture «bas intrants». Pour ce faire, l’exécutif met notamment en avant son actuelle déclinaison de la PAC 2023-2027.
Eva DZ