En vue d’une campagne de vaccination contre l’influenza aviaire à l’automne, l’Anses propose, dans un avis publié le 6 avril, trois scénarios pouvant servir de base à la stratégie vaccinale du ministère. Après avoir classé les élevages selon leur niveau de risque, l’agence sanitaire recommande d’activer ces scénarios «en fonction des moyens disponibles». Dans son scénario 1, l’Anses donne la priorité aux reproducteurs (sélection et multiplication), toutes espèces confondues, afin de «préserver le potentiel génétique» et «la capacité à remettre en place des animaux» après l’épizootie. Le deuxième scénario y ajoute les palmipèdes gras (stade «prêts à gaver»), ainsi que les volailles en plein air les plus à risque (palmipèdes à rôtir, dindes, poulettes futures pondeuses). Le but? «Limiter l’importance des épizooties.» Enfin, dans son dernier scénario, l’Anses élargit la vaccination aux autres volailles plein air (chair et ponte), ainsi qu’aux palmipèdes à rôtir et aux dindes élevés en claustration. Rappelant l’endémisation «fortement probable» de la maladie, les experts recommandent de vacciner «quelle que soit la zone géographique, avec une attention particulière en ZRD (zones denses, NDLR) et ZRP (zones humides, NDLR)». Estimant que les volailles acquièrent une immunité en «trois à quatre semaines», l’Anses exclut la vaccination d’urgence et celle des «volailles de chair à durée de vie courte» (5 à 6 semaines pour un poulet standard).
Didier Bouville