La préfecture des Pyrénées-Orientales a annoncé le 9 mai le passage de la plus grande partie du département en situation de «crise», le plus haut niveau d’alerte, en raison de la sécheresse historique frappant ce territoire qui s’étend des Pyrénées à la côte méditerranéenne. Les restrictions, ordonnées pour l’instant jusqu’au 13 juin, concernent les bassins versants de l’Agly et de la Têt, les deux principaux fleuves du Roussillon, où se concentre l’activité agricole, ainsi que les nappes des Aspres, une zone montagneuse, et la côte méditerranéenne, où se situent les stations balnéaires d’Argelès-sur-mer, Collioure ou Canet-en-Roussillon. Le communiqué du préfet diffusé mardi soir met l’accent sur un «juste partage de l’effort entre tous les usages: agriculture, autres activités économiques, vie quotidienne, débits dans les rivières» et «un effort collectif». L’arrosage des potagers, espaces verts, le remplissage des piscines privées, en utilisant l’eau du réseau, sont proscrits. Sur les plages, le fonctionnement des douches sera interdit. La préfecture souligne que la décision était inéluctable, «une réduction des prélèvements d’eau (étant) destinée à sécuriser, jusqu’à la fin de l’été, les usages prioritaires de l’eau», notamment l’accès à l’eau potable et la sécurité incendie.
Didier Bouville