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Coop de France a accueilli favorablement la réforme du code du travail en la considérant comme «une réforme porteuse de solutions», selon un communiqué du 1er septembre. A travers cette réforme, «la coopération agricole peut poursuivre son action en faveur d’un dialogue social constructif au service des entreprises coopératives et de leurs salariés», selon Coop de France qui se dit «forte de ses 11 branches» représentatives. De plus, «la simplification du compte pénibilité conduit à alléger significativement les contraintes imposées aux entreprises coopératives» et leur permet de «se concentrer sur la prévention des risques professionnels». Elle souligne qu’«en favorisant le développement d’un dialogue social dans les TPE-PME et en actant la création du Comité social et économique, la réforme favorise la création d’une norme sociale adaptée dans toutes les entreprises, source d’équité pour les salariés, et pose les conditions d’un dialogue professionnel efficace et serein au sein des entreprises». Coop de France revendique cependant que le crédit d’impôt compétitivité emploie (CICE) devienne «une baisse définitive des cotisations sociales»

Didier Bouville

Les prix des produits agricoles se maintiennent en légère hausse (+0,9 %) en juillet 2017 par rapport à juillet 2016, malgré un repli de ces prix depuis mars 2017. La hausse des cours des grandes cultures a été freinée, dans un contexte de niveau élevé de la monnaie européenne et de perspective satisfaisante de production céréalière en Amérique du Nord et en Russie. Le ralentissement des cours de gros bovins et le repli des prix porcins et des veaux, par rapport aux mois précédents, font pression sur l’ensemble des prix du bétail, en hausse modérée pendant un an. Les prix des légumes et des fruits se replient quant à eux fortement. Les prix des vins et des volailles sont eux à l’équilibre des prix de juillet 2016. Les cours du lait sont les seuls à progresser nettement. Les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées progressent discrètement sur un an (+0,7 %) à l’exception des légumes en baisse de 0,9 %.

Didier Bouville

Les mesures annoncées par le Premier ministre Edouard Philippe le 31 août, dans le cadre de la réforme du code du travail, satisfont la FNSEA sur plusieurs points : « elles simplifient la gestion du compte pénibilité pour 160 000 employeurs de TPE en ôtant 4 facteurs de pénibilité de la déclaration annuelle et en supprimant la cotisation patronale », et n’ajoutent donc pas de nouvelles contraintes aux agriculteurs, indique l’organisation dans un communiqué du 31 août. Par ailleurs, la réforme « vise à simplifier la vie des entreprises en matière sociale », notamment pour les TPE/PME, puisque qu’elle permet « au chef d’entreprise de moins de 20 salariés de négocier directement avec les salariés sur l’ensemble des sujets », souligne la FNSEA, qui se félicite également de voir que le rôle pivot des branches professionnelles a été renforcé.

Didier Bouville

Philippe Chalmin a été reconduit à la présidence de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, à compter du premier septembre et pour une durée de trois ans. Ce diplômé d’HEC occupe ce poste depuis la création de l’observatoire, en octobre 2010. Cette commission à caractère consultatif, mise en place par la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche de juillet 2010, a vu ses missions renforcées par la loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique de décembre 2016. Ce dispositif a pour objectif d’éclairer les acteurs économiques et les pouvoirs publics sur la formation des prix et des marges au sein de la chaîne de commercialisation des produits alimentaires, issus de l’agriculture, de la pêche ou de l’aquaculture. Tous les ans l’observatoire remet un rapport au Parlement, sur la base des travaux réalisés par FranceAgriMer, les résultats sont mis à disposition sur son site internet.

Didier Bouville

«Nous voulons savoir s’il s’agit de la position de Nicolas Hulot ou celle du gouvernement», a expliqué à Agra presse Samuel Vandaele, secrétaire général des Jeunes agriculteurs, le 31 août. Le ministre de la Transition écologique a déclaré lors d’un déplacement à Rennes le 29 août que la France voterait contre le renouvellement de l’autorisation du glyphosate à Bruxelles. Dans un communiqué le 30 août, la FNSEA et les JA expliquent qu’en cas de majorité qualifiée à Bruxelles contre le renouvellement, cela reviendrait à «supprimer l’utilisation de glyphosate» alors même que «l’utilisation raisonnable» du produit permet «l’agro-écologie, l’agroforesterie ou l’agriculture de conservation.»

Didier Bouville

Les résultats actualisés de l’enquête sur la qualité de la récolte 2017 de blé tendre montrent que 56 % du blé tendre est classé « supérieur » ou « premium » (contre 58 % annoncé précédemment), a indiqué le 30 août FranceAgriMer. Cette mise à jour, basée sur 82 % du nombre final d’échantillons attendus, confirme la bonne qualité de la récolte après une année catastrophique (la somme des deux classes atteignait 20 % en 2016). L’enquête, réalisée avec Arvalis à l’entrée des silos, montre que le taux de protéines dépasse 11,5 % pour 92 % du blé tendre (contre 96 % annoncé le 23 août), sur la base de 94 % des échantillons. Le PS (poids spécifiques) apparaît satisfaisant avec 74 % du blé tendre au-dessus de 76 kg/hl (73 % annoncé précédemment) contre seulement 25 % l’an dernier, la récolte 2016 ayant vu sa qualité dégradée par la pluie. Concernant l’indice de chute de Hagberg, les 240 secondes sont dépassées pour 84 % du blé tendre (sur 92 % du nombre final d’échantillons attendu) contre 76 % l’an dernier. L’enquête montre aussi que les blés collectés conviennent bien à la panification avec 88 % d’entre eux qui affichent un W (force boulangère) supérieur à 170, selon des résultats partiels sur 71 % des échantillons.

Didier Bouville

«La démarche « Éleveurs et engagés » rentre parfaitement dans les appels d’offre de la Restauration hors domicile (RHD)», a fait observer Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine (FNB) le 30 août, ajoutant que cette démarche a permis de «faire remonter 9 millions d’euros dans les fermes sur les six premiers mois de l’année». Cette démarche a pris le relais en février du « Cœur de gamme ». La RHD reste un marché porteur et la situation évolue en zone rurale avec des approvisionnements de plus en plus souvent locaux, selon la FNB, plutôt positive sur le sujet. Pour Bruno Dufayet, «la démarche est à un quart de son potentiel». Il confirme la situation économique très délicate des éleveurs actuellement, avec plusieurs dizaines de centimes d’euros manquants pour couvrir les coûts de production.

Didier Bouville

Initialement prévu vendredi 1er septembre, la visite du ministre de l’agriculture, Stéphane Travert a été reportée dans une quinzaine de jours (probablement vendredi 15 septembre). Deux visites d’exploitations sont programmées sur le Lévézou et dans le sud Aveyron, des lieux de rencontre et d’échanges privilégiés entre les responsables professionnels du département et le représentant de l’Etat. Plus d’infos dans nos éditions à venir.

Didier Bouville

Bio : S. Travert propose de créer un fonds abondé par le secteur privé

Au micro de RTL le 29 août, le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a annoncé qu’il va «proposer» de créer un fonds abondé par le secteur privé en faveur de la filière bio. «Je vais proposer, faire en sorte qu’un fonds dédié soit créé (…) pour qu’il aille spécifiquement à des filières bio qui sont plus en difficulté ou ont besoin d’être accompagnées pour continuer à investir et occuper des places de marché», a annoncé le ministre. Ce fonds «serait redistribué par exemple par un acteur public à des bénéficiaires qui veulent faire émerger une filière en agriculture biologique», explique-t-il. Et de préciser, concernant son financement: «Ça peut être le fait qu’un industriel ou un distributeur puisse, sur un temps donné, rogner sur une partie de sa marge pour créer ce fonds spécifique».

Didier Bouville

Danone devrait importer près de 5000 vaches laitières de race holstein en Russie pour combler le manque de production laitière dans le pays, et la hausse du prix du lait qui en découle (+14% en 2017), selon une dépêche du 28 août de l’agence Bloomberg. Cette hausse de prix fait suite à l’embargo russe instauré par Vladimir Poutine sur les produits laitiers européens. Les vaches devraient arriver pour septembre des Pays-Bas et d’Allemagne, après plus de 4 500 km de route. Ces vaches sont destinées à abonder le troupeau d’une ferme de 60 hectares, construite à proximité de la ville de Tyumen, en partenariat avec l’entreprise russe Damate, selon Charlie Cappetti, chef de l’unité russe de Danone. D’après lui, Danone ne s’attendrait pas à une reprise économique rapide dans le pays. Il a annoncé cependant une hausse des ventes de Danone, en Russie, au premier semestre 2017, qui devrait perdurer pour 2018.

Didier Bouville