«Nous demandons la possibilité pour les entreprises alimentaires de pouvoir répercuter les surcoûts liés au maintien de l’activité en appliquant le tarif fournisseur de plein droit jusqu’à la fin de l’année», annonce Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, interrogé par Agra Presse le 5 mai. Les négociations annuelles avec la grande distribution ont été clôturées avant le début de l’épidémie et ne prennent pas en compte la hausse des coûts engendrés (absentéisme, mises en place des mesures sanitaires, transport, équilibre matière…), justifie-t-il. Cette demande fait partie des mesures à mettre en place d’urgence, selon les coopératives agricoles, pour «préserver les capacités d’agir et d’investir».
Face à une épidémie qui a changé radicalement les habitudes de consommation, elles demandent de revoir l’encadrement des promotions prévues par la loi Egalim. «Nous demandons d’introduire une dérogation à l’encadrement en volume à toutes les filières qui en feraient la demande par le biais de leur interprofession à la DGCCRF», explique Dominique Chargé. Pour les filières vin, bière et cidre, «durement touchées» les coopératives demandent leur exclusion pure et simple du dispositif d’encadrement des promotions tant en volume qu’en valeur.
Didier Bouville


