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L’agroalimentaire fait partie des quatre secteurs – avec la chimie, le matériel militaire et la pharmacie – à avoir dépassé au premier trimestre 2021 son niveau d’exportations pré-crise, révèle le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans une note du 6 août. Ces exportations ont en effet augmenté au premier trimestre 2021 de 5,1% par rapport au premier trimestre 2019, soit une hausse de 1,26 milliard d’euros (Mrd€) en valeur absolue. Le bilan n’est pas aussi positif du côté des exportations de produits agricoles, qui dégringolent de 3,3% (-0,3 Mrd€), ni même du côté des importations, en hausse tant pour les produits agroalimentaires (+12,8%, +0,4 Mrd€) qu’agricoles (+2%, 0,4 Mrd€).

Pour la suite, le ton du ministre délégué en charge du Commerce extérieur, Franck Riester, se veut optimiste: «Les perspectives pour les prochains mois s’annoncent plus favorables pour le commerce extérieur» notamment grâce à la poursuite de la reprise des échanges mondiaux, que le Fonds monétaire international prévoit en hausse de 9,7% pour l’année 2021. L’apaisement des relations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne et la suspension en mars des droits de douane imposés dans le cadre des contentieux Airbus/Boeing offre également de meilleures perspectives aux exportations de vins.

Didier Bouville

D’après une étude néerlandaise publiée en juin dans la revue Food Quality and Preference, l’étiquetage nutritionnel (Nutri-score) ne produit «pas d’effet significatif» sur «la perception du goût et les «intentions d’achat» des consommateurs. Ces travaux s’appuient sur une enquête réalisée en ligne auprès d’un panel de plus de 190 personnes, d’une moyenne d’âge de 31,7 ans. Elles ont été confrontées à deux situations: acheter un snack avec ou sans Nutri-score. Comme le précisent les chercheurs, les participants ont bien «remarqué l’ajout de l’étiquette Nutri-score sur les produits alimentaires», mais celle-ci «n’a pas influencé leur comportement».

Les auteurs de l’étude formulent plusieurs recommandations, dont celle d’évaluer si l’algorithme du Nutri-score est compatible avec les habitudes alimentaires des Néerlandais. Leurs résultats contredisent l’analyse de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour qui l’étiquetage nutritionnel est un outil stratégique pour lutter contre le surpoids et l’obésité. Aux Pays-Bas, l’étiquetage nutritionnel doit être mis en place courant 2021. En 2018, 50,2% des Néerlandais étaient en surpoids modéré, 15% en obésité.

Didier Bouville

«Sur les hauteurs du village de Saint-Lary à l’estive de l’Estremaille en Ariège, dans la nuit du 3 au 4 août, un ours a poursuivi un berger après avoir attaqué ses brebis», indique la FNO (éleveurs ovins, FNSEA) dans un communiqué le 8 août. «En voyant le berger, l’ours a laissé les brebis qu’il poursuivait et l’a chargé», détaille le syndicat, expliquant que «le drame a pu être évité car la cabane à proximité a permis à ce berger expérimenté de s’y réfugier». Cité dans le communiqué, le responsable du dossier ours à la FNO, Franck Watts, souligne que «l’ours attaque pour la première fois un berger».

«On ne peut que constater l’échec de la protection passive des troupeaux prônée par l’Etat», affirme le syndicaliste. En réaction à cette attaque, l’association spécialisée de la FNSEA renouvelle sa demande «que l’effarouchement renforcé, conduit par les agents habilités de l’Etat, soit généralisé à l’ensemble des zones de présence des ours afin de leur apprendre la crainte de l’Homme». Et d’ajouter que «la FNO revendique également l’autodéfense des bergers et des éleveurs, c’est-à-dire le droit d’assurer leur sécurité en cas d’attaque d’ours». Une réunion de crise est organisée lundi 9 août au soir à la chambre d’Agriculture de l’Ariège, à laquelle le syndicat participera.

Didier Bouville

Le rendement du maïs grain «pourrait augmenter de 11,5 q/ha sur un an», à 91,8 q/ha, estime Agreste le 4 août, dans une note de conjoncture. «Les conditions de culture de cet été sont marquées par des pluies importantes, favorables au développement du maïs», explique le service statistique du ministère de l’Agriculture. Toutefois, les surfaces reculent de 258 000 ha en un an, à 1,51 million d’ha (Mha), y compris semences. La production est donc attendue en baisse de 3,1% par rapport à 2020, à 13,2 millions de tonnes (Mt), mais dans la moyenne 2016-2020. Quant à la production de maïs fourrage, elle «serait en légère augmentation de 0,6% à 16,6 Mt».

«Les premières prévisions faites à deux mois du début de la récolte de maïs sont indicatives», nuance toutefois Agreste. Pour les autres cultures d’été, les voyants sont au vert: malgré un affaissement des surfaces, les récoltes de tournesol (1,72 Mt, +7,8% par rapport à 2020) et de soja (427 000 t, +5,1%) sont attendues en hausse, grâce à une augmentation des rendements. Par ailleurs, le ministère confirme la «forte progression» de la production de céréales d’hiver observée en juillet. Il révise toutefois légèrement à la baisse ses prévisions de production en blé tendre (36,7 Mt), blé dur (1,59 Mt) et protéagineux (1,12 Mt). Sont ajustées à la hausse les prévisions pour les orges (11,7 Mt) et le colza (3,2 Mt).

Didier Bouville

Dans une décision du 4 août, le Conseil d’Etat condamne l’Etat à verser 10 millions d’euros (M€) d’astreinte, constatant que «les mesures prises par le gouvernement ne sont pas suffisantes» pour réduire la pollution de l’air, d’après un communiqué. La plus haute juridiction administrative concrétise ainsi sa précédente décision du 10 juillet 2020, dans laquelle elle ordonnait au gouvernement «d’agir pour améliorer la qualité de l’air dans plusieurs zones en France», sous peine d’astreinte, rappelle le communiqué.

Saisis par les Amis de la Terre, les Sages avaient, dans une autre décision du 12 juillet 2017, intimé à l’exécutif d’abaisser les concentrations en dioxyde d’azote (NO2) et en particules fines (PM10) dans 13 zones en France sous les seuils fixés par la réglementation européenne. Ces polluants sont surtout émis par les véhicules thermiques et le chauffage, mais aussi par l’agriculture (à hauteur d’environ 20% pour les PM10 et de 10% pour les oxydes d’azote, selon l’Ademe). L’astreinte prononcée le 4 août s’applique au premier semestre 2021; le Conseil d’État «décidera si l’État devra verser une nouvelle astreinte» en 2022 pour le second semestre 2021, précise le communiqué. Les 10 M€ – une somme record – seront versés à l’association requérante (les Amis de la Terre), ainsi qu’aux organismes publics impliqués dans la lutte contre la pollution de l’air (Ademe, Cerema, Anses, Ineris), et à quatre associations de surveillance de la pollution (Paris, Aura, Sud et Occitanie).

Didier Bouville

La Commission européenne annonce, dans un communiqué du 4 août, autoriser les Etats membres à verser des avances plus élevées aux agriculteurs dans le cadre de la Pac. Ces nouveaux plafonds sont de 70% (contre 50% actuellement) pour les paiements directs d’aide au revenu, et de 85% (contre 75%) pour les paiements au titre du développement rural. Les premiers versements pourront avoir lieu à compter du 16 octobre pour les paiements directs, précise le communiqué. «Cette mesure augmentera les flux de trésorerie des agriculteurs durement touchés par la crise de la Covid-19 et par les mauvaises conditions météorologiques, notamment dans les régions frappées par les inondations», justifie Bruxelles. En 2019 et 2020, la Commission européenne avait déjà accordé des avances plus élevées pour cause de sécheresse.

Didier Bouville

Une semaine après la découverte de deux premiers foyers de peste porcine africaine (PPA) en élevage, les autorités allemandes ont confirmé un troisième cas le 19 juillet. Outre-Rhin, la maladie a été détectée dans trois fermes du Land de Brandebourg, près de la frontière polonaise: un élevage de 200 porcs bio (avec accès au plein air) dans le district de Spree-Neisse, et deux élevages plus petits dans le district de Märkisch-Oderland.

En Allemagne (2e producteur européen de porcs), la PPA était jusque-là présente uniquement dans la faune sauvage, depuis septembre 2020. «La situation pour les éleveurs de porcs allemands ne changera pas significativement», estime le Dr Torsten Staack, directeur de l’ISN (syndicat des producteurs de porcs), car les cas «sont situés dans des zones de restriction préexistantes et ont déjà été évacués», déclare-t-il au site spécialisé Pig Progress.

Didier Bouville

Le conseil d’administration de Sodiaal «a décidé à compter du 1er août 2021 de réorienter pour une période de douze mois 10% des volumes de l’équation bio de la coopérative vers la filière non OGM», annonce la coopérative à ses adhérents dans un courrier daté du 23 juillet, révélé par les Jeunes Agriculteurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes. En conséquence, 90% des livraisons des producteurs de lait bio livrant Sodiaal seront payés au prix fixé en début d’année, soit pour août et septembre 470 € et 500 € les 1000 litres (toutes primes et qualités confondues), et 10% sera payé au prix en vigueur dans la filière non OGM, soit 357 € et 387 € les 1000 litres pour les mêmes périodes.

La coopérative justifie sa décision par un «équilibre économique plus difficile pour notre filière bio» du fait d’une «forte dégradation du taux de déclassement». En cause: une «ressource laitière [qui] a largement dépassé le cadre prévu», et en face des «marchés des produits de grande consommation bio [qui] observent une panne de croissance depuis l’automne dernier». «La situation n’est pas appelée à durer, car cela va s’améliorer», rassure Sébastien Courtois, administrateur de la coopérative interrogé par Agra Presse.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 30 juillet, le Modef «tire la sonnette d’alarme sur la situation économique» des producteurs de bovins viande. Le syndicat réclame notamment «une aide d’urgence» de 100 millions d’euros (M€), après une première enveloppe de 60 M€ récemment validée par Bruxelles, pour soutenir les producteurs les plus en difficulté dans le cadre de la crise sanitaire. Pour le Modef, les éleveurs allaitants subissent une «triple peine»: «baisse des prix des jeunes bovins», «accroissement des coûts de production» et «baisse des aides pour la prochaine Pac».

D’après le syndicat des exploitants familiaux, les derniers arbitrages annoncés par le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie le 13 juillet provoqueraient «une baisse de 3,5%» des aides couplées pour les éleveurs naisseurs. De son côté, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) estime la baisse des aides couplées pour tous les systèmes «entre -10% et -18% entre 2023 et 2027», selon un communiqué du 15 juillet. La déclinaison française de la future Pac (PSN) prévoit une fusion des enveloppes pour les bovins laitiers et allaitants, ainsi qu’une redistribution au profit des protéines végétales. S’y ajoute «un transfert supplémentaire visant à « compenser les effets de la convergence » pour les producteurs laitiers de l’Ouest», qui porterait la «baisse des soutiens au revenu du premier pilier» «au-delà de -20% selon les systèmes et les territoires», déplore l’association spécialisée.

Didier Bouville

 L’ambition de la France de mobiliser la biomasse pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050 «passera nécessairement par une augmentation de la production de biomasse», notamment forestière. Mais avant d’attaquer ce gisement forestier, France stratégie, institution autonome placée auprès du Premier ministre, recommande la mobilisation de gisements de biomasse agricole, comme les effluents d’élevage et les résidus de cultures. Dans une étude publiée le 29 juillet, France stratégie indique que la mobilisation des effluents «est encore limitée». Pourtant, ils présentent le gisement le plus important, avec un volume supplémentaire de 130 millions de tonnes de matière brute, de l’ordre de 25 à 30 Mt de matière sèche, encore disponible. De plus, pour couvrir les besoins en biomasse projetés à long terme, il sera nécessaire de recourir massivement aux résidus de cultures, aux surplus d’herbes et aux cultures intermédiaires ne nécessitant pas de nouvelles surfaces spécifiques et récoltables sur un minimum de 15 Mha (plus de 50 % de la SAU estimée en 2050). L’adoption de cultures intermédiaires sur l’ensemble du territoire peut assurer plusieurs services environnementaux, notamment en termes de séquestration de carbone et d’azote.

Didier Bouville

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