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Quel avenir pour le lait de demain et pour le modèle coopératif ? Pour répondre à ces questions, la coopérative Sodiaal lance, le 27 avril, la grande consultation «Imaginons ensemble la filière laitière de demain» pour sonder professionnels, consommateurs, société civile et personnalités qualifiées. A partir de cette consultation, l’objectif affiché est, d’ici la fin de l’année, de préciser la nouvelle trajectoire d’évolution, la raison d’être et les engagements de long terme de la coopérative au travers du document de référence «Sodiaal Vision 2030». «Représenter 20% de la collecte de lait en France nous donne une responsabilité particulière envers nos adhérents et la société. La plateforme sodiaal-pourdemain.fr leur donne la parole», explique Damien Lacombe, président de Sodiaal. Parmi les questions auxquelles doivent répondre les contributeurs figurent «Demain, qu’est-ce qui vous ferait choisir un nouveau produit ou une nouvelle marque de produits laitiers?» ou encore «Selon vous, vaut-il mieux : mieux rémunérer un petit groupe d’éleveurs sur une partie du territoire et de leur production seulement, au risque d’exclure les autres éleveurs ? ou choisir de collecter le lait sur l’ensemble du territoire et auprès d’un plus grand nombre d’éleveurs, au risque que leur rémunération soit moindre mais plus solidaire?».

Didier Bouville

Dans le cadre de la concertation sur la déclinaison française de la future Pac, le Plan stratégique national (PSN), trois organisations agricoles de collectifs d’investissement et de conseil (Trame, Cuma et Civam) demandent, dans un communiqué paru le 27 avril, une «bonification» des paiements liés à l’éco-régime pour les agriculteurs «membres d’un collectif agricole ou d’un GIEE». Pour ces trois structures, «l’agriculture de groupe constitue une garantie pour un véritable changement d’échelle agro-écologique». Cette demande s’inscrit dans une position commune plus large, en faveur de bonus à «l’agriculture de groupe» pour les MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques) et les aides à l’investissement du 2d pilier. Ces organisations plaident par ailleurs pour la création de Contrats d’engagement collectif vers l’agroécologie, qui permettraient de labelliser des projets de groupe vers qui serait priorisé l’accès de certaines aides du second pilier ou les bonus associés à «l’agriculture de groupe». Enfin, alors que l’ensemble des organisations agricoles nationales demande un simplification des MAEC, après la multiplication des initiatives localisées dans l’actuelle programmation, les Cuma, Civam et Trame veulent préserver, de cette réforme, les MAEC dites « système », qui ont notamment été mobilisées en Bretagne et Nouvelle-Aquitaine.

Didier Bouville

Les récentes vagues de froid en Europe ont eu des «impacts limités sur les cultures annuelles», a indiqué le 26 avril le service de prévisions Mars de la Commission européenne. «Comme il est encore tôt dans la campagne, les impacts négatifs sur les cultures annuelles devraient avoir été très limités et, dans quelques cas seulement, ont conduit à une révision à la baisse significative des prévisions de rendement, comme pour le colza et le blé dur en France et plusieurs cultures en Italie» (blé tendre, blé dur et orge d’hiver), selon un rapport. La récolte dans l’Hexagone est prévue à 3,12 t/ha pour le colza (-2,9% par rapport à la moyenne quinquennale), 5,28 t/ha pour le blé dur (+1,7%). Concernant les rendements européens, Mars révise à la baisse ses estimations principalement sur le blé dur à 3,47 t/ha (contre 3,60 t/ha le mois dernier), le colza à 3,19 t/ha (contre 3,26 t/ha), l’orge d’hiver à 5,83 t/ha (contre 5,88 t/ha).

Didier Bouville

«Les paiements au titre de la campagne Pac 2020 sont désormais quasiment finalisés», annonce le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 26 avril, avec le versement de «plus de 8,2 milliards d’euros» (Mrd€) à «plus de 450 000 agriculteurs». Pour le premier pilier, 5,6 Mrd€ d’aides découplées (99,9% des demandes) ont été versés, ainsi que 836 millions d’euros (M€) d’aides couplées animales et 157 M€ d’aides couplées végétales. Concernant le second pilier de la Pac, plus de 90% des dossiers de MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques) et d’aides à l’agriculture bio ont fait l’objet d’un versement, pour un total de 431 M€. La quasi-intégralité des bénéficiaires de l’ICHN (soit 96 000 agriculteurs) ont touché l’indemnité compensatoire de handicap naturel, pour 1,1 Mrd€. Enfin, «58 000 agriculteurs ont perçu 152 M€ d’aides à l’assurance récolte, représentant plus de 99% des dossiers», précise la Rue de Varenne.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a annoncé, le 25 avril dans une tribune publiée par le JDD, qu’un «Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique» sera organisé avant l’été à la demande du président Macron. «L’eau est une ressource rare; elle doit être préservée et protégée. Les règles en la matière n’ont cessé d’augmenter ces dernières années», pointe le ministre. Et de souligner qu’en parallèle «l’aménagement hydraulique est trop souvent freiné». Si des conflits d’usage existent, «il faut évidemment les résoudre dans la concertation, sans que celle-ci ne dure dix ans comme cela reste trop souvent le cas». «Arrêtons d’opposer agriculture et environnement», plaide Julien Denormandie. Invitant à «croire en la science et en la raison pour adapter nos cultures» au changement climatique, le ministre cite l’exemple de la sélection variétale: «Nous devons regarder ces technologies en dépassant les dogmes, en pesant ce qu’elles peuvent nous apporter et les risques qu’elles sont susceptibles de présenter.» Par ailleurs, le locataire de la Rue de Varenne souligne le rôle du sol dans la captation du carbone. «On doit favoriser cette agriculture, comme l’agriculture de conservation, qui préserve ce carbone dans nos sols», selon lui.

Didier Bouville

Vu l’«évolution favorable de la situation sanitaire» concernant l’influenza aviaire, le ministère de l’Agriculture a abaissé le niveau de risque à «modéré» sur l’ensemble du territoire métropolitain, d’après un arrêté paru au Journal officiel le 24 avril. «Les mesures de restrictions, en particulier la claustration, sont ainsi levées», souligne la Rue de Varenne dans un communiqué le même jour. Le nombre de nouveaux cas observés s’est fortement réduit ces dernières semaines. «Depuis le 9 avril, seuls deux cas ont été recensés en Haute-Savoie et dans le Bas-Rhin, dans des basses-cours à proximité de zones humides»; et le dernier cas en faune sauvage remonte au 23 mars. Seules les zones à risque particulier (ZRP, correspondant à des zones humides prisées par les oiseaux migrateurs) restent en risque «élevé». «Les mesures de biosécurité renforcées, dont la claustration des oiseaux, [y] restent en vigueur», précise le ministère. Par ailleurs, dans le Sud-Ouest, «les remises en place de palmipèdes débutent (…) dans les zones indemnes et se poursuivront progressivement jusqu’à la fin du mois de mai», annonce la Rue de Varenne. Les volailles de chair (galliformes) ont déjà été réintroduites «dans une grande partie des communes», «seules les zones de surveillance, de surveillance renforcée et de protection connaissent encore des restrictions».

Didier Bouville

Dans le cadre d’une actualisation de son expertise de 2016 concernant les carences nutritionnelles de la population française, l’Anses a publié le 23 avril un avis soulignant que «plus de 70% des adultes français présentent une insuffisance en vitamine D». Un déficit qui peut aller jusqu’à des carences «dans 6,5% des cas ». Pour résoudre cette insuffisance, l’agence de sécurité sanitaire recommande de s’exposer raisonnablement au soleil ou de consommer des produits laitiers enrichis en vitamine D, ainsi que du jaune d’œuf. «Une carence en vitamine D conduit à une diminution de la densité minérale osseuse et [peut] prédisposer les sujets âgés, en particulier les femmes ménopausées, à l’ostéoporose qui peut exposer à un risque accru de fracture», préviennent les auteurs. Comme le rappelle l’agence, «le besoin nutritionnel est la quantité minimale d’un nutriment devant être consommée par un individu pour favoriser sa santé». La référence sur la vitamine D est fixée à 40 microgrammes par jour; au moins 25% de l’apport journalier peut être atteint par 40 g de fromage, deux œufs, ou 100 g d’un poisson gras type hareng.

Didier Bouville

Issue d’une habilitation de la loi Ddadue (adaptation au droit européen), le gouvernement a publié au Journal officiel le 22 avril l’ordonnance relative à la reproduction, à l’amélioration et à la préservation du patrimoine génétique des animaux d’élevage. Le texte tire les conclusions du règlement zootechnique européen (RZE) en supprimant les clauses du Code rural devenues caduques et renvoyant directement au règlement européen applicable depuis 2018. «L’Etat en a également profité pour se concentrer sur ses missions régaliennes», analyse Stéphane Devillers, responsable du service juridique d’Allice (fédération des entreprises de sélection et de reproduction animale). En premier lieu, pour garantir la bonne gestion du patrimoine zootechnique français et le contrôle des organismes de sélection, le gouvernement impose aux acteurs de la sélection animale d’alimenter une base de données en informations zootechniques et génétiques. Ensuite, le gouvernement prévoit la possibilité «si nécessaire» de mettre en place «des services d’intérêt économique général (SIEG) pour permettre l’accès à tout éleveur sur l’ensemble du territoire aux services de sélection et d’insémination artificielle, et assurer la conservation et la diffusion de races locales ou menacées».

Didier Bouville

«Il faut une loi Egalim 2 qui va vers quelque chose de plus contraignant», a lancé, à l’attention du ministre de l’Agriculture, Thierry Roquefeuil, le président de la FNPL (producteurs de lait, FNSEA) lors de son assemblée générale qui s’est tenue en visio-conférence le 22 avril. L’éleveur a également dénoncé le schéma de construction des prix et des marges «où l’on donne ce qu’il reste aux producteurs», assurant que la loi de modernisation de l’économie (LME) devait être supprimée. «Je partage pleinement le problème de fond que la loi Egalim ne soit pas revenue sur la loi LME», lui a répondu Julien Denormandie. «Je suis convaincu que l’approche prix doit être d’une extrême fermeté», a-t-il renchéri. Ajoutant sous les applaudissements que «la question du pouvoir d’achat est essentielle, mais ne doit pas se régler d’une manière qui réduit la rémunération des agriculteurs». Par ailleurs, un conseil d’administration électif de la FNPL se tiendra en présentiel fin juin. Thierry Roquefeuil sera candidat à sa propre succession. Le départ de la vice-présidente Marie-Thérèse Bonneau, qui cesse son activité de production laitière, est d’ores et déjà acté. Elle reste néanmoins présidente de France Carbon Agri.

Didier Bouville

Le Premier ministre Jean Castex, en déplacement le 23 avril dans le Puy-de-Dôme sur le thème de la revalorisation des retraites agricoles, doit annoncer l’entrée en vigueur de la mesure le 1er novembre, a-t-on appris la veille de source gouvernementale. Sa mise en œuvre est ainsi «anticipée de deux mois» par rapport au délai prévu dans la loi du 3 juillet 2020, souligne son entourage. Le texte, porté par le député André Chassaigne (Gauche démocrate et républicaine), garantit un niveau minimum de pension à 85% du Smic (contre 75% actuellement) pour les non-salariés agricoles. Deux conditions sont fixées, à savoir une carrière complète et 17 ans et demi comme chef d’exploitation. Les 225 000 retraités concernés toucheront un supplément d’«une centaine d’euros» par mois. Cela représente un coût pour l’Etat de 280 M€ par an financés par la solidarité nationale, précise la source. Dans un communiqué le 22 avril, le Modef réclame de son côté «une loi pour étendre l’extension de la garantie de retraite minimale à l’ensemble des conjointes ou conjoints collaborateurs et des aides familiaux». Un rapport sur les petites retraites doit être remis «dans les prochaines semaines» par les députés Nicolas Turquois (Modem) et Lionel Causse (LREM), indique-t-on au gouvernement.

Didier Bouville

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