«Nous allons remettre en chantier le dossier de l’étiquetage de l’origine des viandes», a indiqué le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume dans son discours au Space, le 10 septembre à Rennes. «Les parlementaires sont motivés, le gouvernement les soutient», a-t-il souligné, sans donner plus de précisions sur les mesures envisagées et ni le calendrier. De source syndicale, il s’agirait d’étendre à toutes les viandes l’obligation d’affichage de l’origine en restauration déjà en vigueur pour la viande bovine. «Nous avons laissé le temps aux uns et autres de s’organiser», a souligné M. Guillaume, reconnaissant que cette mesure «ne va pas faire plaisir à certains au milieu de la filière». Dans son discours, le locataire de la Rue de Varenne a aussi défendu l’accord de libre-échange avec le Canada (Ceta), après avoir été pris à partie par la Confédération paysanne sur ce sujet lors de sa visite. «Pour le gouvernement, c’est un bon accord économique», a-t-il insisté, précisant que la France a importé «12 t de viande bovine» en provenance du Canada et que «36 fermes canadiennes sont labellisées [pour produire de la viande sans hormones] sur les 72 000» du pays.
Didier Bouville


