Dans un rapport sur la conciliation des objectifs de biodiversité et de «souveraineté alimentaire» publié le 18 octobre, le CGAAER conclut que, même si la réduction de la consommation de protéines animales – par l’allègement de la pression foncière qu’elle induit – est le «facteur le plus souvent introduit comme la clé» de cette conciliation, elle «nécessite des politiques publiques très volontaristes qui ne peuvent en faire à court terme un facteur clé» des politiques publiques. Les auteurs arguent que «cette injonction ne fait pas encore l’objet d’un consensus social» et que «l’élevage traditionnel fait face à des interrogations sur son devenir». Parmi ces politiques «très volontaristes au niveau national et européen», le rapport cite une «TVA différenciée selon les produits alimentaires», ou une «segmentation des marchés nationaux et internationaux en fonction de critères de qualité ou des modes de production…». Autant de mesures «difficiles à mettre en œuvre», estiment les auteurs. Et de conclure que la lutte contre le gaspillage alimentaire apparaît «à court terme comme une voie plus opérationnelle.» Le gouvernement doit faire paraître dans quelques semaines sa proposition de révision de la Stratégie nationale nutrition climat (Snanc), et réviser prochainement les recommandations nutritionnelles à destination de la restauration collective.
Didier Bouville