«La non-discrimination tarifaire est une demande forte des industries agroalimentaires», défend Grégory Besson-Moreau, rapporteur de la proposition de loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs (dite Egalim 2), lors de son examen en séance publique en première lecture le 24 juin. Aussi les députés ont adopté à l’unanimité une série d’amendements interdisant «la discrimination du tarif des fournisseurs de produits alimentaires en l’absence de contreparties réelles». «Cela amène de la transparence pour les distributeurs. Cela les rassure, car ils ont sûrs que leur voisin a acheté au même prix», souligne le député aubois. Le gouvernement a souhaité y ajouter une condition pour éviter tout «effet de bord» qui a reçu un vote favorable des parlementaires. «La non-discrimination du tarif s’applique dès lors que qu’il y a non-négociabilité des matières agricoles», explique le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, en faisant référence au taux de 25% en volume de matières premières agricoles et aux produits transformés qui entrent dans la composition du produit alimentaire (amendement du rapporteur également adopté lors de la séance).
Didier Bouville