Auditionnée le 29 janvier par la mission d’information sur la sortie du glyphosate, Elisabeth Borne a estimé que «les efforts du secteur agricole devront être valorisés». Cette sortie du glyphosate est «réalisable à condition d’accompagner les agriculteurs filière par filière», a-t-elle dit à l’Assemblée nationale. «Les efforts du secteur agricole devront aussi être valorisés à travers une reconnaissance des modes de production les plus respectueux de l’environnement», a poursuivi la ministre en évoquant le label HVE 3 (haute valeur environnementale). En termes d’accompagnement, «l’aval a un rôle très important à jouer», selon elle. Elisabeth Borne a cité Danone, Bonduelle, d’aucy «qui veulent encourager des pratiques avec moins de produits chimiques». «C’est par ces contrats de filière, par l’aval qu’on pourra développer des pratiques plus respectueuses de l’environnement», a insisté la ministre. En parallèle, un axe de travail du gouvernement consiste à mettre en œuvre des Paiements pour services environnementaux (PSE). 150 M€ ont été provisionnés sur trois ans. Une vingtaine de projets ont déjà été identifiés dans le bassin Adour-Garonne, notamment pour réduire l’utilisation de phytos sur les aires d’alimentation des captages d’eau potable, selon elle.
Didier Bouville


