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Le Centre national de la propriété forestière (établissement public pour la forêt privée) vient d’adopter son contrat d’objectifs et de performance (Cop) 2017-2021, selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, le 16 novembre. Le contrat prévoit notamment de mobiliser davantage de bois, de favoriser l’innovation et d’adapter le fonctionnement du CNPF à sa nouvelle organisation. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, cité dans le communiqué, souligne que «toute la filière forêt-bois peut désormais compter sur la mobilisation de ces deux opérateurs de l’amont forestier (CNPF et ONF) au service d’objectifs ambitieux». Pour rappel, le Cop de l’ONF pour la forêt publique, lui, a été signé le 7 mars.

Didier Bouville

« En Allemagne, la consommation de viande bovine se porte bien avec une hausse de 6% sur les huit derniers mois », a annoncé Caroline Monniot, chef de projet conjoncture viande bovine à l’Institut de l’élevage (Idele), le 15 novembre. Lors de la journée Grand angle viande organisée par l’Idele, elle est revenue sur le marché de la viande bovine et ses perspectives. En Allemagne, « la viande porcine peine au profit de la viande bovine », selon elle. Une situation qui profite aux exportations de viande bovine française, dans un contexte de consommation française toujours en baisse. Depuis le début de l’année, « les exportations de viande bovine française se maintiennent avec une hausse de 2%, ce qui n’est pas si mal vu l’état de nos marchés export », relève Caroline Monniot. Et les importations « baissent de 7% par rapport à 2015 ». Elle rappelle l’impact de la crise laitière sur le marché des vaches allaitantes. « Il y a trop d’offre par rapport à la demande », souligne-t-elle. Une situation qui devrait perdurer jusqu’en 2017 du fait de l’importance du cheptel de vaches allaitantes et cela malgré une reprise du marché laitier.

Didier Bouville

La valeur du peso mexicain par rapport au dollar a brutalement chuté au lendemain de l’annonce de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, «affectant le pouvoir d’achat des importateurs mexicains», observe le centre de développement du porc du Québec (CDPQ) dans une note de conjoncture le 15 novembre. Entre le 7 et le 10 novembre, sa valeur a décliné de 9% et n’est pas remontée depuis. Le Mexique est le troisième acheteur mondial de porc et une «chasse gardée» des Etats-Unis ; il représente 31% des exportations de viande de porc des Etats-Unis. Le Mexique est aussi le deuxième importateur mondial de poulet.

Didier Bouville

Le lobbyiste Michael Torrey a été recruté dans l’équipe de «transition» du président des Etats-Unis nouvellement élu, Donald Trump, pour préparer la future composition du ministère de l’Agriculture américain (USDA), a révélé le New-York Times dans un article paru le 12 novembre. Selon le journal, Michael Torrey est «un lobbyiste qui dirige une société qui a gagné des millions de dollars en aidant des géants de l’agro-alimentaire comme l’association américaine des boissons, ou le géant de l’industrie laitière Dean Foods». Le journal pointe le nombre élevé de lobbyistes dans l’équipe de transition de D. Trump, alors que celui-ci dénonçait leur forte présence à Washington pendant la campagne. Dans son édition du 14 novembre, la lettre agricole Hagstrom Report a mis en évidence les liens entre Michael Torrey et le directeur du ministère de l’agriculture de l’Indiana, Ted McKinney, qui fut un soutien de D. Trump durant la campagne, et fait partie des candidats pressentis pour prendre la tête de l’USDA. En avril, le lobbyiste avait embauché le fils de Ted McKinney, comme directeur des affaires publiques dans son entreprise.

Didier Bouville

Les importations chinoises de viande devraient atteindre 10 Mt en 2020, selon le vice-président de l’office international de la viande (OIV-IMS) Li Shuilong, qui s’exprimait lors du congrès mondial de la viande le 9 novembre, en Uruguay. Si l’on cumule les trois principales viandes (bovin, porcin, volaille), les importations chinoises atteindront 3,8 Mt en 2017, selon les dernières prévisions de l’USDA (ministère de l’agriculture américain). La production chinoise de viande devrait atteindre 90Mt, pour une consommation de 100Mt, prévoit l’OIV dans un communiqué le 14 novembre. «Même si la production de viande devrait augmenter grâce à une modernisation de sa production et des outils de transformation, la demande des consommateurs chinois quant à elle augmentera plus rapidement», a déclaré Li Shuilong.

Didier Bouville

«L’agriculture bio ne peut plus être que le sans pesticides», a déclaré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, lors des 9ème Assises nationales de l’agriculture bio organisée par l’Agence bio à Paris, le 14 novembre. Il a rappelé que ce mode de production arrive à un «tournant». Il doit se différencier car d’autres proposent du sans pesticides. «L’agriculture verticale va nous faire du bio en boîte avec des LED, sans aucun pesticides…», observe-t-il et d’ajouter que la France soutient le bio en lien avec le sol. Par ailleurs, il rappelle l’importance des externalités positives du bio pour se différencier autrement que par la non-utilisation de pesticides. Un rapport de l’Itab et de l’Inra doit être présenté à ce sujet et dans le détail le 25 novembre.

Didier Bouville

«Pour les propriétaires forestiers, ça ne change rien», explique-t-on au Centre national de la propriété forestière, le 10 novembre à propos de la réorganisation du réseau en régions lié à la réforme territoriale. Le décret publié au Journal officiel le 10 novembre relatif aux circonscriptions des centres régionaux de la propriété forestière entre en vigueur «à compter du prochain renouvellement des conseillers des centres régionaux de la propriété forestière et au plus tard le 1er avril 2017.» Concrètement, les centres de région restent, même s’il y a du changement dans la représentativité. Par exemple, auparavant, il y avait un président par centre régional. Avec l’application du décret, le nombre total de présidents sera réduit au nombre de nouvelles régions.

Didier Bouville

«Il est très clair que les prix des bovins irlandais sont très inférieurs à ce qu’ils devraient être», a déclaré Angus Woods, responsable de la section bovine à l’association des agriculteurs irlandais (IFA). Ces propos ont été publiés le 10 novembre sur le site de l’IFA. Il estime que les prix sont «basés sur les prix britanniques et la dévaluation substantielle de la livre sterling» depuis le Brexit. Selon lui, les éleveurs «sont extrêmement frustrés de produire à perte». Il appelle les commerçants et industriels irlandais à faire pression à la hausse sur les prix auprès des acheteurs britanniques en lien avec la période des fêtes qui se profile, période à forte demande et principal débouché de l’Irlande. Il appelle le ministre irlandais de l’agriculture à une réunion de crise en lien avec Bord Bia car les éleveurs irlandais «ne doivent pas porter le chapeau de la dévaluation de la livre sterling et du Brexit», un coût qu’Angus Wood estime à 2,5 milliards d’euros.

Didier Bouville

Dans un communiqué en date du 9 novembre, GDS France a souhaité rappeler que les groupements de défense sanitaire (GDS) «luttent contre les maladies animales» et «visent à leur éradication, pas à celle des vétérinaires». Ce communiqué fait suite à un édito de Pierre Buisson, président du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral dans La Dépêche vétérinaire, intitulé «GDS France veut une France sans vétérinaire». A la suite d’une demande de la profession vétérinaire en début d’année, l’Etat a souhaité mettre en place «un groupe de réflexion» entre les acteurs afin de réfléchir à l’avenir de la profession vétérinaire en zone rural. Ce groupe de réflexion, s’est composé de deux après-midi de travail, selon GDS France. La profession agricole en désaccord avec la méthode de travail se serait retirée du groupe de réflexion le 27 octobre dès le début de la réunion. Pour Pierre Buisson, ce retrait est d’un «grossièreté absolue». Les réflexions continuent, selon lui, avec les collectivités territoriales et le groupe de travail devrait également perdurer. GDS France et la profession agricole y seraient de nouveau invités.

Didier Bouville

Dans un communiqué commun le 10 novembre, les groupements d’éleveurs de lapins (Fenalap) et de la Confédération française de l’aviculture (CFA), qui représente entre autres les éleveurs de lapin, appellent «à une revalorisation des prix pour sauver la filière». Les éleveurs constatent que leur situation déjà difficile depuis plusieurs années «s’est aggravée depuis 18 mois pour devenir aujourd’hui catastrophique». Trois facteurs sont mis en avant: des hausses matières premières spécifiques comme la luzerne depuis 2006, une consommation morose et la perte de la valorisation des peaux en 2014. A cela se sont ajoutées «les conséquences sanitaires de la canicule de cet été 2016 qui a fragilisé les cheptels». Les deux organisations notent que «les trésoreries sont vides, le prix payé à l’éleveur ne couvre pas les charges, les cessations de paiement se multiplient, les éleveurs sont contraints d’arrêter leur activité».

Didier Bouville