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Dans un communiqué du 13 février, la coopérative Sodiaal annonce que 95 exploitations de son réseau entreront dans la démarche Label bas-carbone (LBC) en 2020, avec l’espoir d’obtenir la labellisation en 2025. Les exploitations feront l’objet d’un premier diagnostic Cap2ER. Cet outil, développé par les filières lait et viande, prend en compte les émissions directes, mais également «les contributions positives telles que le stockage de carbone». Le diagnostic conduira à l’élaboration d’un plan d’action et sera renouvelé cinq ans plus tard. Le communiqué précise qu’il sera «possible pour l’éleveur dans sa démarche LBC de vendre 30 à 50% des crédits prévisionnels à mi-parcours (2022), le solde étant vendu à l’issue de la certification finale». D’après les estimations de France Carbon Agri Association (FCAA), les crédits de ces exploitations pourraient être vendus à des entreprises aux alentours de 30 €/t en 2025. Un coût actuellement inférieur à celui du stockage industriel de carbone (injection du CO2 liquide dans le sol), qui est estimé entre 40 et 120 €/t, avec une capacité potentielle de stockage de 16 Mt de CO2 par an en France.

Didier Bouville

Dans le cadre du débat public autour du Plan stratégique national (PSN) de la future Pac, la CNDP (Commission nationale du débat public) prévoit de créer une Assemblée citoyenne sur l’agriculture (ACA). Cette assemblée délibérative regroupera 140 Français tirés au sort, du 27 au 29 mars. C’est une des composantes du débat public sur le PSN, qui fixera les modalités d’application en France de la future Pac. Le débat public sera lancé le 23 février au Salon de l’agriculture et durera jusqu’au 31 mai, selon une décision de la CNDP parue au Journal officiel le 15 février. Le public pourra aussi participer lors de 30 réunions organisées par la CNDP et sur une plateforme en ligne (impactons.debatpublic.fr). Cinq thèmes sont prévus: modèles agricoles, transition agroécologique, alimentation, cohabitation dans les campagnes et gouvernance de la Pac. Le 5 février, un diagnostic de l’agriculture française et des effets de la Pac actuelle a été présenté lors d’un Conseil supérieur d’orientation de l’économie agricole (CSO élargi). Cette étape a marqué la fin de la première phase de l’élaboration du PSN, qui doit être remis à la Commission européenne début 2021.

Didier Bouville

Depuis plusieurs mois, des résultats d’analyses sur la présence de glyphosate dans les urines sont publiés visant à mettre en avant une large contamination de la population française. «Ces communications entretiennent un sentiment de peur et de danger en matière de santé publique stigmatisant toujours plus les pratiques des agriculteurs», déplore l’AGPB dans un communiqué. En novembre dernier, 48 céréaliers, originaires de différentes régions françaises ont accepté de se soumettre à un test de dosage du glyphosate dans leurs urines. Les prélèvements, effectués selon le protocole en vigueur, ont été analysés par le laboratoire indépendant de pharmacologie, toxicologie et pharmacovigilance du CHU de Limoges par chromatographie, méthode reconnue par l’Institut national de la recherche (INRS) comme la plus précise et la plus fiable. Les résultats sont sans appel : 100 % des résultats sont en dessous du seuil de quantification réglementaire européen de 1 microgramme par litre et pour 77 % d’entre eux, aucune détection n’a pu être observée. L’AGPB qui vient de transmettre l’ensemble des résultats à l’ANSES, demande que l’agence prenne position sur les méthodes d’analyses utilisées et sur le sens à donner en matière d’exposition de la population aux différents résultats présentés.

Didier Bouville

La Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient d’infliger quatre millions d’euros d’amendes administratives aux distributeurs Carrefour, Système U et Intermarché pour « persistance de pratiques très contestables » lors des négociations commerciales précédentes. « Nous ne nous réjouissons pas de ces sanctions, mais nous espérons qu’elles porteront leurs fruits. D’ici le 1er mars, clam de fin des négociations commerciales 2020, nous souhaitons que le rééquilibrage des négociations commerciales entamé l’an dernier se poursuive », déclare Thierry Roquefeuil, le président de la FNPL. La FNPL demande ni plus ni moins que les opérateurs respectent le plan filière comme ils s’y sont engagés. Et notamment le respect de la loi intégrant les critères de prix de revient dans la conclusion des contrats 2020. « Nous devons être dans une logique de prix en marche avant qui rémunère les éleveurs », plaide la FNPL dans un communiqué. Elle insiste également pour que les marques distributeurs n’échappent pas au calcul.

Didier Bouville

Dans une tribune publiée le 11 février dans Nature sustainability, vingt chercheurs issus de tous les continents, citant les résultats du rapport de l’Ipbes (plateforme onusienne pour la biodiversité) de 2018, dénoncent «le manque de sentiment d’urgence sur le sujet de la dégradation des terres». Selon les chercheurs, «il n’y a pas d’accord sur des moyens standardisés de mesure de la dégradation des terres, ni sur ce que l’état désiré devrait être». La tribune propose dix pistes de solution pour répondre à ces écueils, dont la mise en place d’objectifs quantifiables, des systèmes standardisés de contrôle et de suivi, ou encore un renforcement des réglementations nationales. La dégradation des terres se définit comme l’abandon de terres, la perte de biodiversité, ou le déstockage de carbone des sols. Le rapport de l’Ipbes de 2018 souligne que la dégradation la plus importante surviendra dans le futur «là où les réserves foncières disponibles pour l’agriculture sont les plus importantes», notamment en Amérique du Sud, en Afrique subsaharienne, et en Asie.

Didier Bouville

Le travail de la commission spéciale retraite de l’Assemblée nationale n’aura finalement pas porté les fruits escomptés. Dans la nuit du 11 février avec encore près de 14 000 amendements à passer en revue en moins d’une semaine, elle a préféré jeter l’éponge. Une première depuis la révision constitutionnelle de 2018. Le 17 février en séance publique, les députés n’examineront donc pas le projet de loi modifié par la commission spéciale mais la version initiale du texte déposé le 24 janvier par le gouvernement. Les députés ont jusqu’à vendredi, 17h, pour déposer les amendements qu’ils souhaitent débattre dans l’hémicycle cette fois. Les 21 amendements adoptés en commission spéciale seront redéposés par les rapporteurs. De son côté, la FNSEA regrette l’obstruction parlementaire et le fait que les amendements portant sur la revalorisation des pensions des retraités actuels et sur l’alignement de celles des conjoints collaborateurs et ayants-droits avaient été retirés un peu plus tôt de la discussion au motif de créer une charge nouvelle. Le syndicat majoritaire a confié à Agra Presse son souhait de voir ces amendements réécrits et redéposés d’ici la fin de la semaine.

Didier Bouville

La première réunion de la mission parlementaire sur le statut juridique des baux ruraux s’est tenue le 11 février, animée par ses co-rapporteurs Jean Terlier, député LREM du Tarn, et Antoine Savignat (LR, Val d’Oise). «Le statut du fermage est devenu trop compliqué, trop strict, et les propriétaires cherchent à s’en détourner», explique Jean Terlier, ancien avocat spécialisé en bail rural. La mission durera six mois, et auditionnera des professeurs de droit, des avocats, mais également les propriétaires, les chambres d’agriculture, la FN Safer, ou les syndicats agricoles. «L’idée c’est de mettre autour de la table bailleurs et preneurs, pour s’accorder sur une avancée», détaille le député. Les propositions de la mission sont susceptibles d’être transcrites dans l’éventuelle loi foncière annoncée pour 2021, «mais on pourra avoir une proposition de loi indépendante sur le sujet», prévoit Jean Terlier. La mission, soutenue par Didier Guillaume, organisera une table ronde sur les baux ruraux le 24 février prochain à l’occasion du Salon international de l’agriculture.

Didier Bouville

Le débat public sur la déclinaison française de la future Pac sera lancé le 23 février au Salon de l’agriculture, d’après un communiqué du ministère de l’Agriculture du 5 février. Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume appelle les citoyens à «participer largement» à cet événement organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP). Cette initiative fait suite à la présentation, lors d’un Conseil supérieur d’orientation de l’économie agricole (CSO élargi) le 5 février, de la version finale du diagnostic de l’agriculture française. Ce document servira de base au Plan stratégique national (PSN), qui fixera les modalités d’application de la future Pac en France. Un travail «salué» par les parties prenantes (agriculteurs, industries agroalimentaires, ONG et salariés), d’après le communiqué. Co-présidé par Didier Guillaume et le président de Régions de France Renaud Muselier, la réunion du CSO a également permis «d’identifier les besoins pour la définition de la stratégie française pour la future Pac». S’ensuivra fin mars une nouvelle phase de concertation pour décider des mesures qui figureront dans le PSN et du budget qui leur sera alloué. L’objectif affiché du gouvernement est de finaliser le PSN pour le transmettre à la Commission européenne début 2021.

Didier Bouville

Le 5 février, une équipe d’activistes antispécistes accompagnée de journalistes a tenté de s’introduire dans l’élevage de porcs de Christiane Lambert dans le Maine-et-Loire, sans demande de rendez-vous et ni accord préalable. Absente, les militants ont été repoussés par son mari et les salariés de l’exploitation.

Dans une réponse à tous ceux qui lui ont adressé un message de soutien, Christiane Lambert s’élève contre la prétention des activistes de jouer un rôle de lanceur d’alerte et dont « les actions se résument à des intrusions répétées, violentes et illégales dans les propriétés privées, au prétexte d’enquêtes qui sont construites comme autant de démonstrations, exclusivement à charge, de leurs théories antispécistes.

Didier Bouville

Protéger les plantes sans utiliser des pesticides, désherber sans glyphosate, c’est le casse-tête de nombre d’agriculteurs qui attendent les progrès de la science. Pourtant les solutions commencent à voir le jour. A Limoges l’entreprise Sanodev a mis au point un procédéì qui permet de désherber et défaner grâce à des micro-ondes. Ces micro-ondes détruisent par échauffement les adventices sans toucher les clôtures avoisinantes. Le nettoyage des pommes après récolte s’effectue par de la « lumière pulsée » qui permet de détruire les germes restés sur le fruit. Installée à Saint Emilion l’entreprise Vitirover propose un troupeau de robots solaires pour l’entretien des sols des vignes ou des vergers et ainsi se passer de glyphosate. Cinquante robots sont dirigés par un berger. Ce ne sont pas les robots qui sont vendus mais la prestation pour 3 000 euros par hectare et par an. Et Vitirover entend bien proposer ses services aÌ la SNCF. Sur tout le territoire des « start-up » inventent des solutions qui montrent que les idées viennent du terrain.

Didier Bouville

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