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La Commission européenne a décidé le 10 juillet de suspendre les dispositifs de soutien au stockage privé de viandes bovine, ovine et caprine mis en place début mai pour aider ces secteurs à faire face au conséquences de la pandémie de coronavirus. La Commission juge en effet qu’il y a des signes de reprise sur ces marchés et que ces dispositifs n’ont de toute façon que très peu été utilisés par les opérateurs. Seules quelque 3 000 t de viande bovine (pour la plupart sur une courte durée) ont été stockées dans ce cadre. Afin d’éviter toute spéculation, Bruxelles a suspendu ces programmes et proposera dans les prochaines semaines aux États membres d’y mettre définitivement fin.

Didier Bouville

Chamboulé par l’épidémie de Covid-19, le prix du lait payé aux producteurs aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande est en chute libre, explique Jean-Marc Chaumet, économiste à l’Institut de l’élevage lors d’un webinaire le 9 juillet. «Aux Etats-Unis, le prix n’a pas été aussi bas depuis 2009», observe-t-il. A 300 dollars la tonne en mai, le prix du lait toutes classes est en baisse de 24% par rapport au même mois l’année dernière. «Mais le prix devrait remonter en juin en lien avec les fortes hausses du prix du cheddar qui avait plongé en avril mais qui entame une remontée en mai et en juin», tempère Jean-Marc Chaumet. De l’autre côté de la planète, la Nouvelle-Zélande, actuellement dans le creux saisonnier de sa collecte, anticipe des baisses de prix très importantes pour la campagne à venir. Le coopérative Fonterra tablerait en effet sur un prix de 217-218 euros les 1000 litres soit baisse de 20 à 25% par rapport à la campagne 2019-2020. «Cela traduit toutes les incertitudes sur les marchés laitiers», analyse Jean-Marc Chaumet.

Didier Bouville

Sur la base de quelques expériences locales, la fédération Emmaüs France vient de lancer une étude sur « le potentiel essaimage d’un modèle de boutiques de producteurs », au sein des 400 espaces de vente du réseau, annonce la chargée de mission Agriculture du réseau, Casilde Gratacos à Agra presse le 3 juillet. Les produits commercialisés pourraient être issus des activités agricoles de l’association elle-même, et de producteurs locaux. Le résultat de l’étude sera connu en décembre. Emmaüs France s’intéresse de plus en plus au secteur, au point d’avoir lancé il y a un an et demi une «mission Agriculture». La dynamique a été lancée en 2016 avec la signature d’une convention avec l’administration pénitentiaire, pour dupliquer dans dix régions le modèle de la Ferme de Moyembrie ; Emmaüs y propose des parcours d’insertion en sortie de prison sur des activités de maraîchage, d’élevage de chèvres et pondeuses bio. «Ma mission est intervenue dans ce contexte, avec en parallèle l’envie exprimée par une quinzaine de structures de se lancer en agriculture», rapporte la chargée de mission Casilde Gratacos. Une première étude a été financée, entre autres par la fondation Avril, pour recenser les projets existants, dont les vocations se révèlent diverses (pédagogique, commerciale…).

Didier Bouville

Dans un communiqué du 9 juillet, la FNSEA exhorte les acteurs de la restauration collective à s’approvisionner français. En effet, la crise de la Covid a entrainé la fermeture de nombreux restaurants, bars, brasseries, « débouché majeur pour l’agriculture française », avec pour conséquence, de créer des stocks importants. « Nous attendons aussi des engagements de la part de l’ensemble des opérateurs de la restauration collective en faveur de l’origine France, au même titre que ceux pris il y a un mois, par certains acteurs de la restauration commerciale devant les Ministres de l’Economie et de l’Agriculture », souligne la FNSEA. Elle attend que l’Etat montre l’exemple «en orientant massivement les approvisionnements dont il a la responsabilité vers des productions françaises, afin notamment de contribuer au rééquilibrage des marchés des filières les plus fragilisées».

Didier Bouville

D’après les chiffres publiés par l’Agence bio le 9 juillet, la surface française certifiée agriculture biologique s’élève à 2,3 millions d’hectares en 2019, soit 8,5 % de la surface agricole utile (SAU) française, et une croissance de 13 % par rapport à 2018. «Les surfaces fourragères qui occupent plus de 60% de la sole bio sont les moins dynamiques (+10 %)», note le rapport. À l’inverse, la vigne affiche une progression de 23% avec 21000 hectares entrés en conversion en 2019. Avec 571000 ha en 2019, dont 100000 ha en première année de conversion, «les grandes cultures bio maintiennent leur élan», se réjouit également l’Agence bio. «Nous sommes sur une belle progression, qui pourrait nous amener à respecter les engagements pris dans les contrats d’objectifs bio», commente Gérard Michaut, vice-président de l’agence bio. À l’échelle européenne, la France continue de se classer juste derrière l’Espagne. «Alors que la Commission européenne ambitionne d’avoir 25% d’agriculture biologique en 2030 en Europe, la France doit s’emparer de cet objectif et devenir un leader», encourage Philippe Henry, président de l’Agence bio.

Didier Bouville

«Est-ce que c’est véritablement nécessaire ?» C’est la question que se pose Isabelle de Silvale, présidente de l’Autorité de la concurrence au sujet de la proposition de loi de Grégory Besson-Moreau (LREM) qui vise à fixer un seuil de part de marché au-delà duquel les rapprochements à l’achat de la grande distribution ne pourront être autorisés. «La loi Egalim qui est assez récente nous a donné tous un arsenal assez complet qui nous permet de faire un bilan concurrentiel et de nous autosaisir», a-t-elle explique lors d’une conférence de presse le 9 juillet. Si une régulation a priori venait à s’imposer, elle interroge: «Je ne sais pas si la bonne formule, c’est de limiter par un chiffre général et absolu la part de marché des centrales d’achat. Cela peut ne pas être forcément le meilleur critère». Elle avance également que des instructions sur des rapprochements sont en cours et que les décisions de l’Autorité pourront servir d’exemples. Le 3 juillet, le député LREM expliquait à Agra Presse la nécessité de réguler ces alliances : «avant de sanctionner, il faut fixer des limites et l’Autorité de la concurrence n’en fixe pas».

Didier Bouville

Lors de sa première séance de questions au gouvernement en tant que ministre de l’Agriculture, le 8 juillet, Julien Denormandie a résumé face aux députés sa méthode sur le dossier du glyphosate: «objectif maintenu, transparence, et méthode». Julien Denormandie répondait à une interpellation de Julien Dive (LR, Aisne): « Quelle est la date de l’interdiction du glyphosate en France? […] Proposez-vous des dérogations? Si oui, allez-vous les fonder sur un type de culture en situation d’impasse?», a demandé le député au ministre. «Le président a été très clair, il a fixé des objectifs temporels [de sortie du glyphosate] en disant qu’ils devaient s’appliquer au regard des produits de substitution», a réagi le nouveau ministre de l’agriculture. Le travail, a-t-il précisé, se poursuivra avec l’aide de son ministère, de celui de la Transition écologique, des agences et des parlementaires. «Avec la majorité, nous avons demandé un recensement, et près d’un tiers des exploitations sont déjà sorties du glyphosate», a annoncé le ministre, précisant qu’un autre tiers sont en train d’en sortir. Les résultats de ce recensement, a-t-il promis, seront publiés prochainement, «y compris sur les achats» de produits phytosanitaires.

Didier Bouville

Alors que le projet de réforme du Cese a été présenté lors du premier Conseil des ministres mené par Jean Castex, Patrick Bernasconi, président du Cese, a indiqué à Agra Presse que la diminution du nombre de conseillers de 230 à 175 ne remettra pas en cause la représentativité du monde agricole. «Tout le monde sera moins représenté au Cese, mais le monde agricole ne sera pas affecté plus que les autres», affirme Patrick Bernasconi. Si la composition fixée par ordonnance en 1958 donnait vingt sièges aux représentants «des exploitants et des activités agricoles», le projet de texte prévoit actuellement «cinquante-deux représentants» du monde économique, sans précision concernant la répartition, qui sera fixée par décret. «C’est un projet de réforme qui est là depuis pas mal de temps, et qui avait l’aval de l’exécutif, et des deux assemblées», souligne Patrick Bernasconi. Autre nouveauté: la saisine du Cese par le gouvernement pourra dispenser ce dernier de procéder à certaines consultations réglementaires, renforçant ainsi le rôle de concertation de l’organisation. Le Cese, qui a organisé la Convention ciotyenne sur le climat, pourra également «recourir à la consultation du public», en recourrant au tirage au sort. Le texte devrait être examiné au parlement à l’automne, en vue d’aboutir à «un nouveau Cese pour la fin du printemps», espère Patrick Bernasconi.

Didier Bouville

Interrogé à l’Assemblée le 8 juillet sur la date d’entrée en vigueur de la loi de revalorisation des retraites agricoles à 85% du Smic, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a assuré vouloir une application «dès lors que le système sera prêt». Autrement dit, potentiellement avant la date butoir fixée au 1er janvier 2022. «Je m’y engage, je ne remettrai pas à demain ce qui peut être fait aujourd’hui», a déclaré Julien Denormandie affirmant ainsi avoir entendu la demande du Parlement et le fait que la MSA estime être prête techniquement dès le 1er janvier 2021. Le député Jean-Paul Dufrègne (Groupe communiste) qui a interrogé le ministre à ce sujet l’a aussi interpellé sur les pensions de retraite «de misère» des conjoints collaborateurs qui n’ont pas été revalorisées. «Là aussi il faut agir avec méthode, c’est intolérable vous l’avez dit, je partage», a répondu le ministre de l’Agriculture précisant que les travaux de la mission parlementaire sur les petites retraites «doivent être remis à l’automne». De son côté Jean-Paul Dufrègne a confirmé que son groupe parlementaire déposerait «prochainement» une proposition de loi «pour y remédier».

Didier Bouville

Le groupe allemand Bayer a annoncé, le 8 juillet, qu’il retirait son offre d’allocation d’1,25 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros) qu’il devait consacrer à résoudre d’éventuels litiges futurs sur le glyphosate. «La Cour est sceptique quant à la pertinence et à l’équité de l’accord proposé et est encline à refuser la requête », a annoncé le juge Vince Chhabria dans une déclaration déposée auprès d’un tribunal de Californie. Le magistrat américain remet aussi en question la possibilité que de futurs plaignants soient soumis à une décision du comité scientifique indépendant alors que la recherche sur le sujet continu. Enfin le même juge a émis des « réserves » sur le comité scientifique indépendant, qui déciderait à la place des juges et des jurés des futures poursuites. Aux yeux de la justice américaine, ce mode de résolution de litiges passe plutôt mal. Plus concrètement, les litiges futurs auront de grandes chances de se résoudre devant un juge, même si Bayer « reste fermement attaché à une solution qui à la fois résolve les différends juridiques actuels et contienne une solution viable pour traiter et régler d’éventuelles procédures futures », a indiqué le groupe dans un communiqué de presse. Bayer devrait répondre au juge Chhabria lors d’une audience préliminaire prévue le 24 juillet. Plus de 125 000 plaintes ont été déposées contre Bayer. Les plaignants américains accusent le Round’up, fabriqué à partir du glyphosate d’avoir causé le cancer dont ils souffrent. Le groupe Bayer emploie près de 104 000 salariés à travers le monde, pour un chiffre d’affaires annuel de plus de 43 milliards d’euros.

Didier Bouville

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