«Nous considérons que la règle de répartition se doit d’évoluer au regard de la réalité économique», a indiqué l’Élysée lors d’un échange avec la presse concernant le nouveau paquet climat de la Commission le 23 juillet. Actuellement, l’objectif de réduction de 30% des émissions entre 2005 et 2030 dans les secteurs non concernés par les quotas d’émission est réparti entre États membre selon le PIB, en application des conclusions de 2014 du Conseil européen. Les objectifs fixés par le règlement de 2018 pour la période 2021-2030 vont donc de la stabilité des émissions pour la Bulgarie, à des réductions de près de 40% pour des pays comme la Suède ou la France.
«Cette clé a été fixée au moment où un grand nombre d’états de l’est sont rentrés dans l’Union, et de la signature de l’accord de paris. Aujourd’hui, il n’est plus question de rattrapage collectif, mais de convergence vers des niveaux d’émissions faibles», défend l’entourage du président, qui souhaiterait voir pris en compte les efforts de réductions déjà mis en œuvre. Des différences entre les états du nord et de l’est de l’UE étaient déjà apparues lors du conseil de mai 2021 sur le sujet. Cette clé de répartition devrait être négociée au Conseil à l’automne sous la présidence slovène, avant d’arriver au Parlement.
Didier Bouville