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« Cette année, la réassurance va jouer à plein régime » a indiqué Joël Limouzin, le 6 septembre à Agra Presse. Le responsable du dossier gestion des risques à la FNSEA craint de fait une augmentation des tarifs des assurances pour 2017 et par conséquent, un nouveau recul du recours à l’assurance chez les agriculteurs. « L’année 2016 a mis en évidence les problématiques du système assurantiel » qui n’a pas suscité d’engouement chez les agriculteurs malgré la mise en place du contrat-socle. Xavier Beulin l’avait évoqué le 1er septembre : au vu des phénomènes climatiques exceptionnels de 2016, la FNSEA estime nécessaire de rouvrir le débat de l’assurance obligatoire, qui permettrait de généraliser le recours à l’assurance et en diminuer ainsi le coût. Un débat que le syndicat compte porter au niveau européen dans le cadre des négociations de la future PAC.

Didier Bouville

Agreste a noté le 5 septembre un déficit de pluie accru en août, avec à la clé une sécheresse qui s’installe sur la plus grande partie du territoire. En août, «le déficit de pluie s’est accru et n’a épargné aucune région, selon une note. Il a été de près de 60 % en moyenne et a atteint 80 % en Corse et dans le Sud-Ouest». Les précipitations cumulées depuis mars 2016 apparaissent légèrement excédentaires dans le Nord, le Nord-Est et le Centre-Est, mais déficitaires en Corse, dans l’Ouest et le Sud. «Au 1er septembre, l’indice d’humidité des sols devient lui aussi déficitaire sur la majorité du territoire, à l’exception d’une bande allant de la Côte-d’Or aux Ardennes», poursuit Agreste.

Didier Bouville

Un nouvel outil de préservation des terres agricoles, la compensation collective, a été instaurée par un décret publié le 2 septembre au Journal officiel. Grâce à cet outil, les projets d’aménagements pouvant impacter l’économie agricole d’un territoire devront être précédés par une étude comportant les mesures envisagées pour éviter ou réduire la consommation de terres agricoles, et en cas d’impact négatif, proposer des mesures de compensation collective pour consolider l’économie agricole. Les préfets de départements devront saisir les commissions départementales de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers avant de rendre leur avis. Dans un communiqué du 2 septembre, la FNSEA, l’APCA et Jeunes agriculteurs ont salué « une première avancée majeure dans la préservation de notre outil de travail », regrettant tout de même un résultat « pas tout à fait à la hauteur des attentes, puisque de nombreux projets consommateurs de foncier seront exemptés du dispositif ». « Le foncier agricole est non seulement un bien précieux à consommer avec une extrême modération, mais il est aussi le support d’une activité économique qui irrigue les territoires », rappellent les organisations.

Didier Bouville

Jean-Michel Baylet, ministre de l’aménagement du territoire et Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique, ont lancé le recensement des derniers centres-bourgs encore dépourvus de téléphonie mobile. Ce recensement, qui commencera en novembre, a pour objectif de lister les communes encore en zone blanche et qui n’ont pas pu bénéficier du plan de résorption de 2015, quand 268 centres-bourgs avaient été identifiés. Ces zones bénéficieront d’une connexion 3G par les quatre opérateurs mobiles nationaux, d’un financement à 100 % de l’investissement initial (pylône) et d’un accompagnement par l’Etat de la maîtrise d’ouvrage si elles le souhaitent.

Didier Bouville

Réunis de manière « informelle » au Chateau de Chambord, les ministres de l’agriculture européens ont réaffirmé, le 2 septembre, leur attachement à la Pac après l’annonce du Brexit, la nécessité de la simplifier et de l’adapter aux crises qu’elle traverse. « Il n’y aura pas de Pac-exit », a déclaré le ministre français de l’agriculture Stéphane Le Foll, qui a fait la synthèse des travaux. Quatre points de consensus se sont dégagés, a-t-il expliqué: l’attachement à la Pac et à son budget, la simplification, les grands enjeux (alimentaires, environnementaux, économiques et territoriaux), la dureté des crises que traversent les agriculteurs. Sur ce dernier point, S. Le Foll a même évoqué la piste d’un troisième pilier de la Pac. « Il y a des outils à améliorer pour aider les agriculteurs à traverser ces crises », a déclaré S. Le Foll.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture signale le 2 septembre la parution le même jour au Journal officiel du décret instaurant « la compensation agricole », outil visant à « préserver les terres agricoles » prévu par la loi d’avenir agricole de 2014. Les travaux susceptibles d’avoir un effet négatif sur l’économie agricole doivent désormais faire l’objet d’études préalables, contenant les mesures de compensation envisagées. Ces études seront examinées par les préfets départementaux et les commissions départementales de préservation des espaces naturels et agricoles.

Didier Bouville

A Lamotte-Beuvron le 1er septembre, le président de la MSA Pascal Cormery a plaidé pour un «traitement social de la crise» que traversent les céréaliers. «Il ne faut pas oublier le traitement social de la crise, même si ça ne fait pas plaisir», a-t-il lancé lors du meeting syndical de la FNSEA et des JA. P. Cormery a plaidé pour des «aides pour les personnes proches de la retraite», et des «formations pour les personnes qui décideraient de quitter le métier». «Nous sommes dans la responsabilité de les accompagner», explique-t-il. Le président de l’APCA Guy Vasseur a également demandé «une attention toute particulière, un accompagnement humain, pour ceux qui décideraient de quitter la profession».

Didier Bouville

Depuis début 2016, les abattages de porcins augmentent de 1,1 % en têtes et de 2,1 % en volume, «suite à une augmentation des poids moyens», constate le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 29 août. Sur le mois de juillet, les abattages de porcins progressent de 3 % en têtes et en volume, en glissement annuel. Les exportations de viande porcine ont progressé de près de 9%, en juin (en glissement annuel), portés par les importantes demandes asiatiques, et les importations se replient de 12%, principalement en provenance d’Espagne et d’Allemagne.

Didier Bouville

«En dépit de la crise agricole, l’enseignement agricole reste attractif», selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, le 31 août. Les effectifs (enseignement public et privé) sont en hausse de 0,4% en 2016 par rapport à la rentrée 2015 et atteignent plus de 465000 élèves, étudiants, apprentis et stagiaires de la formation continue. Selon le ministère, les efforts en terme de créations d’emplois ont permis «l’ouverture de classes et l’accueil d’un plus grand nombre d’élèves dans de meilleures conditions.» Depuis 2012, 930 emplois ont été créés dans l’enseignement technique et supérieur agricole public. L’engagement initial est de 1000 emplois d’ici la fin de la mandature : «Il sera tenu», affirme le ministère.

Didier Bouville

En juin, les importations de viande ovine sont en repli de plus de 9% par rapport à 2015, annonce Agreste dans une note de conjoncture du 30 août. La baisse des importations concerne tous les principaux fournisseurs. Le recul le plus important concerne le Royaume-Uni avec un repli de 18% (3 600 tonnes équivalent carcasse). Les importations en provenance de Nouvelle Zélande reculent de 13% (1 300 téc). L’Irlande quant à elle diminue ses envois de 2,5% (200 téc). «Depuis le début de l’année, les importations ont reculé de près de 10%», observe Agreste. Du côté des ovins vivants, les importations reculent aussi de 52% et les exportations progressent tout en restant à des niveaux peu importants.

Didier Bouville