C’est avec l’appui de deux membres du gouvernement, qui a soutenu la démarche lancée il y a trois ans, que la société Numalim – initiée par les industriels de l’Ania, mais qui intègre dans sa gouvernance des associations comme l’UFC-Que Choisir ou les distributeurs de la FCD – a lancé le 7 décembre sa base de données sur les produits alimentaires (nutrition, origine…). Intitulée Universalim, elle se veut plus fiable – car renseignée par les entreprises elles-mêmes – que celle d’Open Food Facts, renseignée par les consommateurs, et qui sert aujourd’hui de base à de nombreuses applications mobiles comme Yuka.
Il existe 250 000 produits agroalimentaires en France, dont 20% feraient l’objet d’une publication numérique des informations réglementaires. Un tiers de ces publications numériques contiendraient des erreurs, selon Numalim. Soutenue par la start-up Consotrust «pour la fiabilisation des données», Numalim se fixe pour objectif de publier les données fournies par les entreprises avec seulement 5% de fiches produits contenant des erreurs et 0% sur les allergènes. Dans un message vidéo, les ministres de l’Agriculture et de l’Industrie ont appelé les entreprises françaises à rejoindre la base (dont l’abonnement s’élève à environ 900 euros/an). La base de données sera mise à disposition gratuitement des fournisseurs d’applications pour 60 informations réglementaires. Quarante autres informations pourront être ajoutées dont l’accès fera l’objet d’un abonnement payant.
Didier Bouville


