Dans un communiqué du 30 juillet, le Modef «tire la sonnette d’alarme sur la situation économique» des producteurs de bovins viande. Le syndicat réclame notamment «une aide d’urgence» de 100 millions d’euros (M€), après une première enveloppe de 60 M€ récemment validée par Bruxelles, pour soutenir les producteurs les plus en difficulté dans le cadre de la crise sanitaire. Pour le Modef, les éleveurs allaitants subissent une «triple peine»: «baisse des prix des jeunes bovins», «accroissement des coûts de production» et «baisse des aides pour la prochaine Pac».
D’après le syndicat des exploitants familiaux, les derniers arbitrages annoncés par le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie le 13 juillet provoqueraient «une baisse de 3,5%» des aides couplées pour les éleveurs naisseurs. De son côté, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) estime la baisse des aides couplées pour tous les systèmes «entre -10% et -18% entre 2023 et 2027», selon un communiqué du 15 juillet. La déclinaison française de la future Pac (PSN) prévoit une fusion des enveloppes pour les bovins laitiers et allaitants, ainsi qu’une redistribution au profit des protéines végétales. S’y ajoute «un transfert supplémentaire visant à « compenser les effets de la convergence » pour les producteurs laitiers de l’Ouest», qui porterait la «baisse des soutiens au revenu du premier pilier» «au-delà de -20% selon les systèmes et les territoires», déplore l’association spécialisée.
Didier Bouville


